McGill a une fois de plus participé, du lundi 8 au vendredi 12 septembre, à l’événement d’ampleur nord-américaine dont le but est de créer une prise de conscience par rapport aux risques du quotidien. Le thème de cette année était celui du système de responsabilité interne. Tout au long de la semaine, quelques associations, coordonnées par le département de Direction de la prévention, ont organisé des activités de prévention.
De l’entrainement à l’extincteur aux premiers secours, en passant par la conférence sur les déchets nocifs et celle sur la violence sexuelle, le Service de sécurité de McGill a tout mis en œuvre pour informer le plus large public possible. En effet, la semaine de prévention ne s’adresse pas qu’aux étudiants, loin de là. Elle vise aussi le personnel et les professeurs. L’événement mcgillois s’inscrit dans une perspective beaucoup plus large, un mouvement désireux de réduire les incidents de travail. Selon le site Web de Safety Week 2014, « 80 000 [travailleurs] se blessent [chaque année] dans des travaux de construction aux États-Unis. Chaque accident est de trop ». L’objectif plus large de la Semaine de la sécurité est donc de « responsabiliser les gens et les encourager à prendre des décisions plus sécuritaires, ainsi qu’agir lorsqu’ils témoignent de situations dangereuses », explique Geneviève Latreille, du Service de sécurité, en entrevue avec Le Délit.
Un thème qui touche les étudiants
Il n’est pas commun de croiser des jeunes intéressés par ce genre d’enjeu. C’est plutôt l’exact opposé. L’opinion publique imagine davantage les étudiants festoyer pendant Frosh, ivres jusqu’au milieu de la nuit. C’est aussi pour cela que les organisateurs sont satisfaits que l’événement ait lieu début septembre, pour essayer de sensibiliser les jeunes aux risques impliqués par de tels comportements. Pour le Service de sécurité, la semaine a eu un franc succès et a atteint son objectif. « On a eu beaucoup de participants engagés aux présentations, des échanges animés aux tables, et on a trouvé que tout le monde était très ouvert à apprendre et à partager ses expériences », se réjouit Mme Latreille. L’engagement des étudiants est aussi illustré par la participation du M‑SERT (McGill Student Emergency Response Team, Équipe de réponse aux urgences des étudiants de McGill, ndlr) à certains ateliers. Le groupe est composé et géré par des étudiants de l’Université. Leur directrice de cours, Aparna Dintakurti, explique que « la Semaine de la sécurité essaye d’intégrer les étudiants dans sa planification. Cette année par exemple, le site Internet de M‑SERT est entièrement créé par les étudiants ». Elle ajoute que la mission de l’association ne s’arrête pas là, qu’elle organise toute l’année des préventions et des cours de secourisme.
Le Service de sécurité applaudit l’enthousiasme qu’a semblé susciter l’événement. Il est maintenant temps pour l’ensemble de la communauté mcgilloise de mettre cet enseignement en œuvre, et d’espérer qu’aucun accident ne se produise cette année. Par exemple, il y a 3 ans, un étudiant en état d’ébriété s’était gravement blessé en résidence en tombant dans une cage d’escalier. Bien qu’il n’y ait pas eu de conséquences, cette situation aurait pu être évitée. La sensibilisation pourrait donc bien, comme le pensent les organisateurs de la Semaine de la sécurité, être la clef vers la responsabilisation de la communauté et la sûreté du campus.