Attendu que, l’administration, dans un contexte de restriction budgétaire, est venue frapper à la porte de notre chère Association des Étudiants de l’Université McGill (AÉUM) pour lui demander de payer 230 000$ de plus cette année et d’avantage les sept années suivantes pour qu’elle puisse continuer d’occuper son bon vieux pavillon Shatner, le Centre Universitaire.
Attendu que, L’AÉUM tente, pour la seconde année consécutive, un référendum proposant l’implémentation d’un frais étudiant pour le Centre Universitaire de $5,78 par semestre, afin de pallier à cette hausse considérable de loyer et aux coupures dans les services offerts aux étudiants qu’elle devrait engendrer, ce qui comprend, entre autres, des hausses de loyer pour les habitants dudit pavillon.
Attendu que, dans sa campagne désespérée pour le Oui, l’AÉUM a créé tout spécialement un site internet mais qu’il n’est malheureusement pas disponible en français.
Attendu que, la majorité des journaux étudiants indépendants du Québec —organismes à but non lucratif—, ne paient pas de loyer, ni à leurs associations étudiantes, ni à leur administration, si ce n’est un dollar symbolique ou une page de publicité.
Confirment la présente :
Impact Campus de l’Université Laval,
The Link de l’Université Concordia,
La Rotonde de l’Université d’Ottawa,
The Fulcrum, son homologue anglophone,
Montréal Campus de l’Université du Québec à Montréal,
Quartier Libre de L’Université de Montréal
The Varsity de l’Université de Toronto
The McGill Tribune, jusqu’en 2011, date de son indépendance.
Le Délit et The McGill Daily, jusqu’en 1991.
Attendu que, Le Délit —le journal étudiant francophone de l’Université McGill depuis 1977—, est administré par la Société des Publications du Daily, et que celle-ci verse un loyer annuel de 29 084,65$ à l’AÉUM pour son local du Pavillon Shatner (pour l’année 2012–2013).
Le Délit offre son appui au comité du Oui en rappelant aux acteurs concernés, à savoir l’administration et l’AÉUM, les choses suivantes :
L’AÉUM a pour objectif premier, selon sa constitution, d’être l’«organisation cadre qui coordonne et appuie les groupes étudiants qui composent la vie civique de la communauté de McGill ». Elle ne devrait pas, suivant la juste coutume, faire payer de loyers aux organisations à but non lucratif résidants dans son pavillon, la Société des Publications du Daily incluse. À l’inverse, elle devrait, par ailleurs, réfléchir sérieusement à rédiger l’ensemble de ses communications dans les deux langues en vigueur au sein de cette province, à savoir la langue d’Émile Nelligan et celle de James McGill.
L’administration — cet organe mystérieux et pourtant bien présent —, en ces temps difficiles (mais ne le sont-ils pas tous?), devrait quant à elle agir avec davantage de transparence. Une lettre ouverte, par exemple, expliquant pourquoi il faut augmenter le loyer de notre Centre Universitaire serait la bienvenue. Ne sommes-nous pas tous concernés ?