À l’occasion de la Semaine de sensibilisation à la maladie mentale, l’Université McGill s’est impliquée aux côtés de nombreux organismes. Cette année encore, la conférence Students in Mind, qui a eu lieu le dimanche 5 octobre, a souligné l’envergure des troubles mentaux dans le milieu universitaire. En effet, environ 40% des étudiants mcgillois interrogés pour des sondages du McGill Counselling Service ont déclaré avoir déjà souffert de dépression ou d’anxiété, et 10% ont déjà songé au suicide. Des experts de McGill étaient donc à la disposition des étudiants, tout au long de la semaine, pour répondre à leurs questions et les conseiller.
Le Délit a pu obtenir une entrevue avec Karen Hetherington, chargée de cours à l’École de travail social de l’Université. Son bilan est assez négatif : les initiatives en matière de santé mentale à McGill ne sont pas suffisantes. Il faudrait aller plus loin dans la prévention et la promotion de la santé mentale. Selon elle, les services proposés par McGill ne « devraient pas avoir les mêmes problèmes d’accessibilité que les services offerts par le secteur public ». La plupart sont méconnus, ce qui est critiquable étant donné l’ampleur du problème. De toute la semaine, la sollicitation du Délit est la seule que Mme Hetherington ait reçue.