À la suite de l’annonce mercredi dernier de coupures budgétaires de 19 millions pour l’année en cours, la Fédération des cégeps n’a pas tardé à répondre. Dès le lendemain, M. Jean Beauchesne, président-directeur général de la Fédération des cégeps, a dénoncé les coupures et accusé le gouvernement de mettre en péril les services offerts aux étudiants.
Ces coupures ne sont pas les premières auxquelles les cégeps doivent faire face. La Fédération rappelle que 109 millions de dollars ont été retirés aux cégeps dans les quatre dernières années. Par communiqué de presse, M. Beauchesne déclare : « Trop c’est trop ! Les cégeps viennent tout juste de revoir leur cadre financier pour absorber les dernières coupures imposées le 4 juin dernier. Il n’y a plus de marge de manœuvre. Les services donnés aux étudiants sont désormais en péril et comme éducateurs, c’est une réalité que nous ne pouvons accepter. D’autant plus que ce sont d’abord les étudiants les plus vulnérables qui en subiront les conséquences, alors que le Québec n’a vraiment pas les moyens de perdre un seul diplômé. »
En vertu de la loi, les cégeps doivent boucler un budget équilibré chaque année. Ils n’ont pas de pouvoir de taxation et ne peuvent pas augmenter leur revenu en demandant des droits de scolarité. Le financement des établissements d’enseignement collégial dépend presque entièrement du gouvernement. Les compressions imposées aux cégeps touchent aussi les universités. Celles-ci devront faire avec 50 millions de moins en aide gouvernementale cette année. En entrevue avec Radio-Canada, le ministre Bolduc a affirmé que ces coupures faisaient partie de l’effort pour un retour à l’équilibre budgétaire et que tous doivent faire leur part, les établissements d’enseignement supérieur y compris.