Le International Student Leadership Program (Programme international étudiant de leadership, ndlr) de l’Université McGill a organisé du 26 au 30 janvier derniers la i‑Week, une occasion de mettre en valeur la diversité culturelle des étudiants mcgillois. Les événements, prévus par diverses organisations étudiantes, étaient très variés, allant des ateliers de familiarisation culturelle aux conférences sur la vie professionnelle.
Mercredi soir, dans le cadre de la semaine, l’organisation Campus Life & Engagement, une branche des Services aux étudiants de McGill, tenait à Leacock une mini-conférence sur le thème des leaders émergents. Les ateliers et discussions de la soirée avaient pour but d’encourager l’engagement étudiant sur un campus multiculturel. La mini-conférence a été inaugurée par un discours de l’entrepreneuse Wanda Bedard, diplômée de McGill et fondatrice de 6o million girls, une association caritative pour l’éducation des jeunes filles dans les pays en développement. Mme Bedard a exprimé l’importance de l’éducation, qui est pour elle « l’un des outils qui peut changer radicalement une communauté ». Elle a expliqué qu’il est établi qu’en augmentant la durée de scolarisation obligatoire d’un an dans un pays, la mortalité maternelle et infantile peut être réduite de 15 à 20%, et que le revenu moyen peut augmenter de 15 à 25%.
S’adressant aux étudiants dans l’assemblée, Mme Bedard a tenu à les encourager à s’engager : « chacun peut avoir un impact de nos jours, tous vos talents peuvent être mis à profit dans une organisation internationale !»
Participer à la vie du campus
Dans une autre partie de la soirée, la parole a été donnée à un comité d’étudiants de McGill qui se sont distingués par leur engagement dans les différentes associations du campus. La conférence Hear from peers (La parole à vos pairs, ndlr) accueillait comme représentant de la politique étudiante le v.-p. aux affaires académiques de l’AÉFA Erin Sobat, qui, interrogé sur les causes de la réticence de certains étudiants à s’engager dans les associations, a répondu que la peur de l’inconnu et la crainte du manque de temps sont des facteurs fondamentaux. Il a ajouté, cependant, qu’« une fois que vous aurez dépassé ce stade, que vous aurez appris à gérer votre temps », la motivation se trouvera toute seule. C’est particulièrement le cas des étudiants internationaux, qui représentent plus de 20% de la population mcgilloise, et qui s’habituent plus ou moins rapidement à un environnement étranger, pour certains dans une langue étrangère. Udita Samuel, facilitatrice de l’engagement communautaire auprès du Bureau de la vie en résidence de McGill, a déploré l’idée préconçue que tous les étudiants engagés sont des gens extravertis : pour elle, le confort vient avec le temps, et les introvertis ont leur place au sein des associations. Ils sont souvent ceux « qui font avancer les choses », parce qu’ils font souvent preuve d’une vision des choses différente qui aide à compléter le schéma.
S’engager à l’Université, c’est « sortir de l’esprit universitaire, ça peut changer ou renforcer une perspective sur ce qu’on aime, ce qu’on veut faire », selon Maria Ines Lou, la v.-p. aux affaires externes de la McGill Psychology Student Association (Association des étudiants en psychologie de McGill, ndlr). En chœur avec Mme Samuel, elle ajoute que l’investissement parascolaire présente l’avantage de donner une expérience plus complète des années universitaires. On apprend à mieux connaitre le campus, la ville, la façon dont les choses marchent. Mme Samuel ajoute : « on a un peu tendance à rester confinés dans notre ghetto. Il faut profiter de Montréal ! »