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L’AÉCSUM en quête d’espace

Le vice-principal présente le plan de reprise du Royal Victoria au conseil de l’AÉCSUM.

Tamim Sujat

Le conseil de l’Association étudiante des cycles supérieurs de l’Université McGill (AÉCSUM) a reçu la visite du vice-principal Olivier Marcil le 4 février, venu exposer la potentielle transformation de l’hôpital Royal Victoria en extension du campus mcgillois et répondre aux questions des conseillers à ce sujet. Les motions débattues lors du reste du conseil portaient sur la démission du secrétaire général de l’association Juan Pinto et sur l’élection d’un secrétaire général en intérim. À l’ordre du jour figuraient également une motion de suspension de certaines règles entourant les frais de scolarité des étudiants en cycles supérieurs, ainsi qu’une motion sur la sensibilisation au drame des étudiants mexicains disparus en 2014.

Reconversion du Royal Vic

McGill manque d’espace pour ses salles de cours et ses laboratoires de recherche. C’est pourquoi depuis l’annonce du déménagement de l’hôpital Royal Victoria au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), prévu pour avril prochain, l’administration a les yeux tournés vers l’hôpital, qu’elle espère convertir en une extension du campus. Le vice-principal a depuis annoncé aux différentes associations étudiantes qu’il pourrait répondre à toutes leurs questions. L’AÉCSUM, qui place ses pions en espérant acquérir ainsi de nouveaux locaux pour la recherche de ses membres, était la première à inviter M. Marcil à son conseil bimensuel. « Nous avons officiellement dit au gouvernement [québécois] que nous sommes intéressés par cet espace et prêts à le développer » a annoncé le vice-principal, pour qui la reprise du Royal Vic par McGill est une évolution « naturelle, due à la connexion historique entre le Royal Vic et McGill », et logique par sa proximité avec le campus. Le vice-principal a affirmé que le gouvernement est intéressé par le projet de reprise, apparemment le seul ayant été soumis à temps, à l’exception des projets de démolition des bâtiments pour développer l’espace en condominiums. La v.-p. aux finances de l’AÉCSUM, Nikki Meadows, a fait part de ses réserves quant aux coûts énormes qu’une telle transformation engendrerait, ce à quoi M. Marcil a répondu que l’Université n’achètera l’hôpital que si le gouvernement fait à l’Université une offre financièrement raisonnable. De plus, de par sa reprise des espaces, l’Université espère économiser l’argent qu’elle doit actuellement dépenser en louant des espaces de cours au centre-ville. 

Les motions du jour

La motion sur le départ du secrétaire général de l’AÉCSUM Juan Pinto, qui en a brièvement exposé les raisons devant le conseil, a été débattue dans une ambiance de tension palpable, certains conseillers ayant interpelé directement le secrétaire général, ce qui explique les rappels à l’ordre du modérateur lors du passage de la motion. En effet, un conseiller a critiqué le secrétaire général pour son absence aux conseils de l’association précédant l’annonce de sa démission. La motion de démission du secrétaire général, dont l’approbation par le conseil est nécessaire pour que celle-ci soit activée, a été approuvée. Une autre motion décrétant une période de vote du 18 au 24 février pour l’élection d’un secrétaire général par intérim a également été approuvée.

Le conseil a également débattu  la motion soumise par Jason Jensen, étudiant en sociologie, au sujet de la suspension des règles actuelles sur le paiement de frais de scolarité pour des services non fournis par l’Université. En effet, selon les règles actuelles, les étudiants qui dépassent la limite de temps maximale pour l’obtention de leur diplôme se voient automatiquement déchus de leur statut d’étudiants et ne peuvent plus bénéficier des services de l’Université. Or, les étudiants en cycles supérieurs qui présentent leur thèse jusqu’à deux ans après leur perte de statut se voient quand même obligés de payer leurs frais d’études, bien que n’ayant pas bénéficié des services de l’Université. La motion de mercredi prévoyait donc que l’AÉCSUM présente une motion de suspension de ces règles au Sénat, et entame des négociations avec l’administration pour son abrogation. La motion est passée avec une grande majorité des voix. 

Enfin, le conseil a approuvé une motion pour que l’AÉCSUM prenne part aux initiatives de sensibilisation de la population au drame des 43 étudiants mexicains disparus en septembre 2014, et dans le but d’amener les coupables devant la justice.


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