Vis-à-vis de la politique extérieure, Donald Trump prône une politique isolationniste, jugeant que les États-Unis n’ont pas à être le gendarme du monde. Ainsi, ses discours portent sur la protection des États-Unis uniquement. Toutes les actions du pays doivent avoir pour but de lui rendre son prestige, et le candidat ne prévoit pas de chercher à agir pour la paix ou le respect des droits de l’Homme. Il souhaite désolidariser son pays des organisations de défense dont celui-ci fait partie, comme l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). Considérant que les États-Unis investissent « une part disproportionnée » d’argent dans l’OTAN par rapport à celle investie par les autres pays membres, il a affirmé qu’il n’hésiterait pas à dissoudre l’alliance.
Trump, entre isolationnisme et protectionnisme
Admiratif de sa politique autoritaire, Donald Trump promet d’apaiser les relations entre la Russie de Poutine et les États-Unis. Il promet aussi d’annuler l’accord avec l’Iran sur le nucléaire et de réinstaurer les sanctions. En Syrie, Trump ne souhaite pas que les États-Unis cherchent à combattre Bachar El-Assad et considère que tous les efforts militaires dans la région doivent être mobilisés contre l’État Islamique, sans pour autant indiquer de plan précis. Trump souhaite adopter des politiques commerciales très dures envers la Chine et lutter contre leurs violations des droits de l’Homme afin de renforcer leur économie et le pouvoir d’achat chinois. Trump prend à contre-pied toute approche conventionnelle des affaires étrangères, faisant l’unanimité contre lui dans les milieux de sécurité nationale, le caractère vague et imprécis de ses propositions lui valant aussi des accusations de dangereux amateurisme.
Par rapport au conflit Israélo-Palestinien, les deux candidats s’accordent pour un soutien à Israël, les deux vont continuer à chercher à rétablir la paix entre les deux camps et trouver une solution à deux États souverains et indépendants. Clinton affirme être opposée à l’occupation illégale des colonies israéliennes sur les territoires palestiniens.
Démocrates : maintenir les Etats-Unis sur le devant de la scène internationale
Hillary Clinton quant à elle désire intensifier la lutte contre le terrorisme en Iraq et en Syrie, en renforçant la coalition militaire contre l’État Islamique, soutenir les forces de défense locales, et chercher à intervenir pour résoudre les conflits locaux notamment entre Sunnites et Chiites. Elle promet aussi de continuer à s’allier avec les services de renseignement européens. Aux États-Unis, Hillary Clinton prévoit de faire voter des lois renforçant les liens avec les communautés musulmanes américaines, renforcer les services de renseignement et réduire l’accès aux armes aux personnes suspectées de terrorisme. Elle souhaite continuer à soutenir l’Europe dans sa lutte contre les agressions russes.
Pour l’Iran, la candidate souhaite maintenir l’accord récemment négocié, ne pas réinstaurer de sanction et s’assurer sans transiger que le pays n’acquiert pas l’arme nucléaire. Elle croit à l’ouverture et au dialogue plutôt qu’en l’isolation pour maintenir la paix, et souhaite ainsi maintenir et renforcer l’OTAN ainsi que les alliances avec certains pays asiatiques. Clinton promet aussi de lutter contre les abus chinois notamment dans leur rapport aux droits de l’Homme, à l’environnement et aux échanges commerciaux et financiers.
A l’image d’un mandat volontariste en tant que Secrétaire d’État, où elle put se distinguer par un interventionnisme moins timide que celui du Président Obama, Clinton entreprendrait de continuer la réhabilitation internationale des États-Unis, se reposant peut-être plus sur ses alliés européens qu’un Obama ne croyant pas à l’occidentalisme.