La Francofête 2010 vient tout juste de se terminer et fut un franc succès ! Encore une fois, nous avons pu voir que, lorsque stimulée, la communauté francophone de McGill est une communauté dynamique et curieuse ! Maintenant que les festivités sont terminées, la Commission des Affaires Francophones (CAF) doit poursuivre ses démarches afin de pousser plus loin son idée d’accroître la présence du français sur le campus.
Comme nous le présentions dans un texte d’opinion paru dans le spécial *Notre université rêvée* du Délit/Daily (Lire Quelle place pour le français à McGill), la CAF désire que McGill prenne les devants et devienne un véritable carrefour intellectuel de haut niveau pour anglophones ET francophones. En ce moment, la proportion de francophones peine à se atteindre les 20% de la masse étudiante totale. Selon nous, compte tenu de la situation géographique de McGill, une telle déconnexion avec sa population avoisinante est inacceptable.
Nous sommes d’avis que l’Université McGill, en majorant ses efforts d’intégration envers les étudiants francophones, sortirait gagnante en bout de ligne. En effet, une augmentation du nombre d’étudiants francophones donnerait une saveur particulière et représentative à McGill tout en conservant son aspect international. Un tel brassage serait unique et ne ferait que renforcer le cachet déjà fort enviable de McGill.
Comment exercer un tel changement ? Nous sommes d’avis que ce sont les cours de première année (de niveau 200) qui doivent être visés. En effet, plusieurs étudiants francophones de haut niveau sont inquiets face à la perspective d’un changement brusque de la langue d’enseignement. Nous ne désirons pas ici critiquer l’enseignement de l’anglais au Québec (il s’agit d’un tout autre débat), mais nous voulons attirer l’attention sur le fait que plusieurs étudiants se sentent parfois désarmés linguistiquement lorsque vient le temps de choisir l’université de leur choix. En offrant des cours en français en première année, l’Université McGill favoriserait une transition en douceur, permettant ainsi à l’étudiant francophone de sélectionner un ou deux cours en français tout en poursuivant le reste de son cursus en anglais. Qui plus est, les anglophones francophiles auraient aussi à leur disposition cet outil de perfectionnement de leur langue seconde.
Cette initiative donnerait en plus l’occasion à l’Université McGill de recruter des enseignants pouvant comprendre la langue française. Notre second projet est donc que le tiers des professeurs présents à McGill puissent comprendre le français de manière acceptable. Bien évidemment, si le premier objectif est atteint, il est évident que le second le sera rapidement !
Notre but n’est pas d’imposer coercivement le français à tous les étudiants mcgillois, mais bien d’offrir la possibilité d’étudier en français. Tous, autant francophones qu’anglophones, sortiraient gagnants d’une telle perspective. C’est donc dans un esprit de conciliation et de collaboration que nous entamons nos démarches avec l’administration universitaire. Nous présenterons très prochainement un document faisant état de nos objectifs à la Groupe d’études de la directrice, Mme Heather Munroe-Bloom. Peu importe la réaction de cette même administration, nous nous assurerons d’un appui de l’Association des Étudiants de l’Université McGill (AÉUM) en participant également à leur Groupe d’étdes ainsi qu’en soumettant une motion au Conseil avant de poursuivre plus loin nos démarches.
N’hésitez pas à nous contacter si vous désirez vous impliquer avec nous ou tout simplement nous faire part de votre opinion à propos de la francophonie à McGill ! Nous sommes aussi présents sur Facebook ! Recherchez tout simplement *Commission des Affaires Francophones* et vous nous trouverez !
Au plaisir !