Nombreux sont ceux qui se demandent : « pourquoi voter ? ». Pour beaucoup, peu de candidats représentent le renouveau, l’espoir, et voter perd ainsi tout son sens. Cependant, voter reste essentiel, quel que soit la qualité de nos représentants. Il reste plusieurs raisons valables de voter, qui sont trop souvent oubliées.
Le combat de nos aïeux
Nos ancêtres ce sont battus, ont souffert, ont donné leur vie pour avoir le droit de choisir leurs représentants. N’oublions pas les révolutions américaine et française, pour ne citer que celles-là. Aujourd’hui encore, des individus perdent la vie pour avoir ce droit. Seulement 40% de la population mondiale vit dans un pays où des élections libres et justes ont lieu : avoir le droit de vote demeure un privilège. C’est pourquoi les individus ayant la chance de vivre dans un pays démocratique devraient profiter de ce privilège et se rendre aux urnes pour eux, et ainsi honorer la mémoire de leurs ancêtres.
En effet, nos ancêtres se sont aussi battus pour l’égalité. Martin Luther King, Simone Veil, Gandhi : nombreux sont ceux qui ont lutté pour l’égalité des droits, des chances, et d’autres se battent encore pour ces même droit. À travers le vote, on existe, on est représenté. Il y a moins d’un siècle, voter était un privilège réservé à une poignée d’individus. Nous avons la chance de vivre dans un pays où il nous est conféré peu importe notre sexe, race, orientation sexuelle ou nos vues politique. Il est de notre devoir d’apprécier ce droit, de le chérir et de l’exercer. Votons pour se faire entendre, pour que le monde sache que nous existons.
Le prix de (l’in)action
Nous, les jeunes, votons peu. L’été dernier, le référendum anglais donna le Brexit vainqueur à 3 points seulement. D’après les dernières estimations de la London School of Economics, environ 60% des 18–24 ans s’étaient déplacés pour aller voter, contre 90% des plus de 65 ans. Même si les chiffres sont en hausse, seuls 55% des jeunes Canadiens (18–24 ans) sont allés voter aux dernières élections générales, contre près de 80% des 65–74 ans. Pourtant, nous sommes ceux qui subirons les conséquences des votes d’aujourd’hui. Nous représentons l’avenir, et les décisions prises aujourd’hui nous affecteront nous, et non pas nos grands-parents. Votons pour que la nouvelle génération participe dans cette prise de décision.
Nos systèmes ne sont pas fixes et évoluent avec le temps. Les candidats démagogues profitent du peu de gens qui se présentent aux urnes. Aux États-Unis, seulement une très mince majorité des personnes en âge de voter ont rempli leur devoir de citoyen : selon The United States Elections Project, le taux de participation à l’élection présidentielle du 8 novembre était seulement de 54,2%. Beaucoup de personnes qui ne s’intéressent pas à la politique ne se pensent pas affectées par le changement de dirigeants. Une fois que les conséquences néfastes se feront ressentir sur nos vies quotidiennes, il sera trop tard ! Nulle démocratie n’est certaine de le rester pour l’éternité. Ne pas aller voter, c’est jouer le jeu de ceux qui voudraient faire disparaître les élections et retourner à un système autoritaire. Il est donc nécessaire de faire un choix politique conscient. Informons-nous et votons, si ce n’est par conviction, pour faire barrière à un possible retour en arrière.
Chaque vote est décisif
Ne pas voter, c’est laisser notre destin entre les mains d’autrui. C’est laisser d’autres personnes choisir à notre place. Même si le poids d’un simple vote paraît infinitésimal, chaque vote est décisif. G.W. Bush n’avait-il pas remporté les élections américaines en 2000 grâce à sa victoire en Floride, État dans lequel il n’avait que 537 votes d’écart avec son opposant démocrate Al Gore ? Chaque vote compte. Prenons conscience de notre pouvoir et de notre chance en tant que citoyen. Parce que nous le pouvons, parce que nous avons le choix, parce que nous avons le pouvoir de décider de notre avenir : allons voter !