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La recherche dans tous ses états

Des vingt-quatre chercheurs présents à l’exposition de l’excellence en recherche, certains se penchent sur l’image qu’on se fait de la retraite, d’autres sur le potentiel de la chimie pour la résolution des problèmes climatiques.

C’est dans la salle Redpath Hall que se tenait, le jeudi 4 février dernier, l’Exposition sur l’excellence en recherche 2010. Une occasion pour les chercheurs de l’université de dévoiler les résultats de leur dur labeur et pour les étudiants de se mettre au fait des différentes recherches qui se déroulent sur notre campus.

Baby-Boomers : réinvention de la retraite

C’est Heather Vough, professeure à la faculté de Gestion, et Tyler Meyer, assistant de recherche, qui présentaient comment l’arrivée des baby-boomers –c’est-à-dire les gens nés entre 1946 et 1964– à l’âge de la retraite est en train de transformer la conception que l’on a de la retraite. En effet, comme nous le dit la Professeure Vough, « les babyboomers ont modifié les moeurs, au travail et ailleurs, tout au cours de leur vie. La retraite ne fait donc pas exception ! ». Les interviews faites auprès d’une centaine de gestionnaires entre 46 et 64 ans montrent que certains ne prennent tout simplement pas leur retraite ou travaillent à temps partiel ; d’autres réorientent leur carrière ou encore, se lancent dans des activités communautaires.

Au-delà des fins universitaires, l’étude Réinvention de la retraite : étude des gestionnaires « babyboomers » dans deux nations, menée par l’équipe de chercheurs de Mary Dean Lee, permet de montrer aux différentes entreprises et aux employés que plus d’une option s’offre à eux lorsque vient le temps de parler de retraite. Dans un contexte de changements démographiques comme le nôtre, il est particulièrement pertinent de se pencher sur les différentes façons de permettre aux baby-boomers qui désirent le faire de rester dans le milieu du travail et ainsi assurer la transmission de leur savoir et de leur expérience.

Les chiffres qui se cachent derrière les faits

C’est grâce à des analyses de données quantitatives de Statistique Canada que la Professeure Céline LeBourdais a été capable de dresser le portrait de la famille moderne québécoise. Mme Geneviève Brunet-Gauthier, coordonatrice du laboratoire du Centre Interuniversitaire québécois de statistiques sociales (CIQSS), souligne l’importance de telles statistiques : « ce qu’on perd en nuances et en richesse de discussion avec des donnés quantitatives, on le gagne en représentativité ». Cet aspect permet aux dirigeants de mieux répondre aux besoins changeants de notre société. Dans le cas de la famille « nouveau-genre » au Québec, Mme Brunet-Gauthier soutient qu’il est important « de reconnaître les différentes configurations familiales, ne pas supposer que tout le monde vit dans la belle famille nucléaire des années 1950 ».

La chimie à la rescousse de l’environnement

La chimie verte est un domaine transversal aux différentes branches de la chimie, comme nous l’explique le postdoctorant M. Ciprian Cirtiu. Le but ultime de la chimie verte est de « rendre les réactions chimiques plus vertes en utilisant des composantes moins nocives pour l’environnement », selon M. Cirtiu. Qu’il s’agisse de trouver des moyens pour utiliser des solvants plus « verts » ou encore de développer de nouveaux nanomatériaux biodégradables, la chimie verte permet aux entreprises de minimiser leur empreinte écologique sans pour autant transmettre aux consommateurs le poids financier des méthodes environnementales.

M. Cirtiu mentionne d’ailleurs qu’«il faut pratiquement réinventer la chimie pour remplacer la “chimie traditionnelle” dans le but de trouver de nouveaux moyens de production plus compatibles avec l’environnement. C’est faire de la chimie pour la continuité de la vie ». Cette nouvelle approche pour un développement durable aura donc sans doute de très importantes répercussions dans le futur.

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Au total, vingt-quatre chercheurs et leur équipe étaient présents à l’exposition de l’excellence en recherche de jeudi dernier. En somme, une journée pour célébrer la diversité et le dynamisme des différentes équipes de recherche de l’Université McGill.


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