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Bannon ? Bah non !

Comment devenir un citoyen actif en un simple coup de fil ?

Arno Pedram | Le Délit

Alors que la vague de contestation à l’égard du président américain élu Donald Trump ne semble connaître aucun répit, d’autres groupes se focalisent sur la manière de combattre les membres de son futur cabinet.
C’est le cas d’un groupe d’étudiant mcgillois américain qui a décidé, le 22 novembre dernier, d’organiser un événement à l’Institut pour la vie publique des arts et des idées de McGill (Institute for the Public Life of Arts and Ideas, IPLAL) dont le but était d’appeler son sénateur afin de s’opposer à la nomination de Steve Bannon (suprémaciste blanc) au poste de Conseiller (Senior Counselor) à la Maison Blanche. Cet événement, destiné à l’origine à un public ayant la nationalité américaine, ne s’est pas limité à celui-ci, bien que la majorité des participants se sont définis comme des « citoyens américains engagés », à l’image de Molly Bower, ancienne étudiante, graduée en 2013.
Bien que cette dernière confie avoir été « attristée » par le résultat de l’élection présidentielle, cela lui a insufflé la volonté d’agir en soulignant que l’organisation de cet événement était avant tout le fruit « d’un effort collectif ». Elle, par exemple, a créé un petit dépliant fournissant un possible script pour l’appel téléphonique. « L’une des choses […] qui nous semblaient le plus simple à faire était de tout simplement prendre le téléphone et d’appeler nos représentants. C’est un moyen de rester acteur du processus démocratique » a ajouté Molly Bower.

Un moyen de se faire entendre

« De nos jours, les politiciens élus ne font plus rien sans qu’on leur demande ! » a martelé pour sa part Marius Karolinski, étudiant de quatrième année en sécurité alimentaire au campus de Macdonald. « J’aimerais croire que les bureaux que j’appelle prennent au moins en note ma demande » a‑t-il dit presque morose, avant de conclure : « Parfois on a la chance de parler à un assistant parlementaire et ça nous valorise vraiment. » L’impact de ces appels réside surtout dans le fait qu’ils renforcent le lien direct entre la classe politique et les citoyens, à l’heure où la confiance dans les institutions politique semble être en chute libre.
Aussi, ce genre d’initiative offre la possibilité aux étudiants américains d’être proactifs face à l’agenda du président-élu, certains pouvant avoir l’impression d’être impuissant, n’étant plus physiquement présent sur le sol américain. Le message est clair : les opposants aux idées politiques de Trump n’ont pas prévu de baisser les bras et la bataille ne fait que commencer.


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