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SEOUM, rapport de rentrée

Le syndicat profite de son Assemblée générale pour faire le point. 

Mahaut Engérant | Le Délit

Ce lundi 16 janvier, le Syndicat des employé-e‑s occasionnel-le‑s de l’Université McGill (SEOUM, AMUSE en anglais, ndlr) organisait son Assemblée générale (AG) annuelle : l’occasion de revenir sur une année bien remplie.

A été confirmée la prochaine fusion politique du SEOUM et du Syndicat certifié non-académique de l’Université McGill (SCNAUM, MUNACA en anglais, ndlr). Cette fusion politique, première étape dans un processus de fusion encadré par des régulations provinciales, concernera toutes les institutions des deux syndicats, mis à part leurs unités respectives de négociation. Elle sera soumise au vote des membres le 23 février prochain lors d’une AG commune exceptionnelle.

Grève

Tous les intervenants ont salué la réussite de la grève menée par le syndicat du 29 octobre au 2 novembre dernier. Cette grève a aidé à mener les négociations pour une nouvelle convention collective à un dénouement longuement attendu, le 25 novembre dernier, après un an et demi de négociations tendues. Elle a aussi permis au syndicat de se faire connaître de ses membres, nombre d’entre eux n’ayant découvert son existence qu’une fois la grève annoncée. Le syndicat a pu ainsi ressortir renforcé de la grève.

Elle leur confère le droit à une carte d’identité délivrée par McGill, et leur garantit à tous un salaire minimum de 13,75 dollars de l’heure

La communication avec ses membres est un problème récurrent pour le SEOUM, McGill ne lui communiquant l’identité de ceux-ci que tous les quatre mois, alors que ses memb+res, en tant qu’employé·e·s occasionnel·le·s, signent souvent des contrats plus courts que cette durée. Dans le cadre de la nouvelle convention collective, l’Université communiquera au syndicat une liste de tous ses membres chaque mois.

Convention collective

La nouvelle convention collective entre SEOUM et McGill concerne les travailleurs de la Cellule A (non-floor fellows, ces étudiants s’occupant des étudiants vivants en résidence) du syndicat. Elle leur confère le droit à une carte d’identité délivrée par McGill, et leur garantit à tous un salaire minimum de 13,75 dollars de l’heure, à terme. La convention établit aussi que l’Université et le syndicat devront travailler à un système Work Study plus efficace, à raison d’une rencontre de travail par semestre.

Quant à l’accord de principe passé avec l’Université pour la Cellule B, celle des floor fellows, Claire Michela, présidente du SEOUM, a fait part de sa colère suite à la décision de l’administration de revenir sur cette entente, qui aurait entre autres accordé un salaire aux floor fellows (voir article ci-dessous).

Budget annuel

Le budget annuel du syndicat a aussi été approuvé et se caractérise par une hausse de revenu grâce à une augmentation des membres de l’association, mais ceci est équilibré par une hausse des dépenses résultant notamment du travail continue des deux unités de négociation ces dernier mois et de la grève du semestre dernier.

Le budget inclut aussi un « fond discrétionnaire » de 500 dollars afin de fournir un apport financier à d’autres projets partenaires du syndicat. Bien que drastiquement réduit — il s’élevait par exemple l’année dernière à trois mille dollars canadien — l’assemblée a décidé de le conserver.

Enfin, une fois la séance levée, la présidente du SEOUM, Claire Michela, a fait part au Délit de son optimisme, rappelant que la nouvelle convention collective constituait une grande « amélioration », tout en soulignant cependant qu’il restait encore « beaucoup à faire ». Elle s’est s’abstenue de commenter la situation actuelle des négociations concernant les floor fellows


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