Impact Campus : Université Laval – Grève prolongée pour les employé·e·s de soutien
En grève depuis le 21 février dernier, le Syndicat des employé·e·s de l’Université Laval (SEUL) a une nouvelle fois prolongé cet effort jusqu’au 9 avril prochain à 23h59. Les négociations avec l’administration sont à l’arrêt depuis un mois, mais les deux partis envisagent de les rouvrir prochainement, alors qu’une procédure de conciliation s’était soldée par un échec, peu avant le début de la grève. Les sujets de contention concernent la nouvelle convention collective entre le syndicat et l’université, ainsi que les régimes de retraites.
Depuis plusieurs semaines, cette grève fédère de nombreux soutiens, associations et syndicats étudiant·e·s, mais aussi de syndicats provinciaux et fédéraux tels la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Le SCFP soutient aussi le Syndicat des employé·e·s occasionel·le·s de l’Université McGill (SEOUM, ou AMUSE en anglais, ndlr), et avait notamment épaulé sa grève d’une semaine début novembre passé. Le syndicat mcgillois s’était mis en grève pour des raisons similaires à celle du SEUL, ses négociations d’une nouvelle convention collective avec l’administration étant arrivées au point mort. Quelques semaines après, cette convention collective avait été parachevée, après 18 mois de négociations.
Le SEUL maintient ainsi la pression sur l’administration, et a rassemblé autour de 2000 manifestants devant la résidence du recteur Denis Brière ce lundi 13 mars dernier. Un coup de force qui ajoute à un campus dysfonctionnel en l’absence des 1900 membres du SEUL. De très nombreux services aux étudiant·e·s sont actuellement indisponibles, l’Université fait la liste sur son site des services maintenus.
C’est le futur proche de l’Université Laval qui est aussi menacé, alors que plus de 1500 subventions de recherche dues ce 31 mars prochain, ne pourront peut-être pas être traitées. Eric-Jan Zubrzycki, meneur du SEUL, indique aussi qu’une grève provoque typiquement une baisse des admissions de 10% l’année suivante, un important manque à gagner pour l’Université Laval, alors qu’il affirme que les demandes du SEUL ne coûteraient que 300 000 dollars à l’Université.
The Western Gazette : King’s University College – BDS soumis au vote
Les étudiant·e·s du King’s University College, un établissement rattaché à l’Université Western, London, Ontario, ont cette semaine voté en faveur du désinvestissement « des entreprises liées à Israël ». 355 scrutins en faveur (75.9%), 113 contre (24.1%), et 165 abstentions n’ont réussi qu’à faire grimper le taux de participation à 17%, bien en-deçà du quorum requis de 30% de participation électorale. Le résultat de ce référendum n’est ainsi que symbolique.
La question posée aux étudiant·e·s leur proposait de soutenir ou s’opposer au lobby par leur association étudiante de l’administration, en faveur du « boycott et désinvestissement de toutes entreprises et produits complices de l’occupation israélienne ». Il n’y ainsi pas qu’à McGill que le mouvement Boycott, Désinvestissement, et Sanctions (BDS), s’invite dans la politique étudiante.