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Montréal, l’intelligente

La métropole québécoise comme cheffe de file.

Mahaut Engérant | Le Délit

L’année 2017 marque le 375e anniversaire de la métropole. Alors que l’année est consacrée à la célébration du passé de Montréal, le regard semble également tourné vers le futur. Depuis son arrivée en poste, le maire Denis Coderre travaille afin de faire de la plus grande ville du Québec une ville « intelligente ». Alors que quelques défis demeurent, les progrès de Montréal sont notoires.

Comprendre la ville intelligente

Le qualificatif « intelligent » ou « intelligente » a été utilisé dans les dernières années pour décrire plusieurs nouvelles innovations. Notamment, on peut penser au téléphone intelligent, popularisé en 2007 avec l’iPhone. « L’intelligent » s’est aussi incrusté dans le monde de la mode, alors que les textiles semblent avoir acquis le qualificatif. Voilà maintenant que le concept de ville intelligente, ou de smart city a est entrée dans la conscience collective. Dans son essence, ce terme désigne une ville qui est à la fine pointe des technologies de l’information et de la communication, et qui les utilise à des fins de développement économique, pour régler des problèmes sociaux et pour augmenter la qualité de vie de ses citoyens. C’est ce à quoi aspire l’administration montréalaise actuelle.

Des efforts reconnus 

Denis Coderre ne fait pas l’unanimité chez la population métropolitaine. Ce géant politique, qui a été député fédéral pendant 20 ans avant de se lancer comme capitaine du bateau montréalais, est une figure polarisante, tout comme son homologue Régis Labeaume à Québec. Ces deux maires sont qualifiés par les politologues comme étant des maires « entrepreneurs », qui centralisent le pouvoir entre leurs mains. Malgré tout, on ne peut nier que de par son expérience politique, Coderre est ambitieux. Parmi ses ambitions, on peut noter le développement de Montréal comme ville intelligente.

Depuis son élection en 2013, Denis Coderre a entrepris plusieurs projets afin d’atteindre ce but. Notamment, un plan d’action 2015–2017 a été élaboré, et la ville a mis sur pied un « Bureau de la ville intelligente et numérique », dirigé par l’homme d’affaire Stéphane Goyette. Puis, le maire a également nommé Harout Chitillian, conseiller municipal de Bordeaux-Cartierville, en charge des dossiers concernant la ville intelligente. 4 ans plus tard, des progrès clefs ont été effectués. Notamment, du réseau Wi-Fi est disponible à plusieurs nouveaux endroits, grâce au programme « MtlWiFi ». De plus, l’accélérateur de startups « Innocité Mtl » a été mis sur place pour aider les PME de la métropole. Enfin, plus de 100 personnes seront ou ont été embauchées par le Bureau de la ville intelligente et numérique. Ces efforts ont été récompensés en juin 2016, alors que la ville québécoise a reçu la désignation de la « communauté intelligente de l’année » du Intelligent Community Forum.

Encore du travail à faire

Malgré les réussites, Montréal n’a toujours pas atteint son plein potentiel, et l’administration municipale continue de travailler pour atteindre les objectifs fixés. Notamment, le réseau de la STM a connu une année difficile en 2016, faisant même l’objet d’une demande de recours collectif le mois dernier. Aussi, sur l’économie du partage, le maire Coderre a révélé son côté un peu plus conservateur. Dans le dossier d’Uber, le maire a lancé « Bye Bye ! Salut ! Ça me fait pas de peine du tout », face à la possibilité que la compagnie de transport disparaisse. En contrepartie, le conseiller de Rosemont-La-Petite-Patrie Guillaume Lavoie, s’est fait un fervent défenseur de l’économie du partage, supportant des initiatives telles Uber, AirBnB et CityParking. Ceci met en lumière les visions opposées du maire Coderre et de M. Lavoie, qui a été candidat à la direction du parti d’opposition « Projet Montréal ». Par contre, tous peuvent s’entendre sur l’importance d’innover et de développer Montréal en ville intelligente. La ville semble aller dans la bonne direction et, si tous les partis travaillent pour un objectif commun, le progrès continu est inévitable. 


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