La section montréalaise du Parti socialiste (PS) est reliée à la fédération de français de l’étranger, l’organe du PS qui regroupe la centaine de sections socialistes en dehors de France. Forte de ses 80 membres bénévoles, c’est une des sections les plus actives du globe. Le Délit a contacté Étienne Schmitt, secrétaire adjoint de la branche montréalaise du Parti socialiste.
Comme partout au PS, la question Macron se pose. Quelle relation avoir avec l’ex-ministre, que faire avec ses sympathisants ? Pour la section montréalaise, la réponse est claire : « Comme partout en France, il y a des gens qui veulent voter Macron, mais ils feront face aux conséquences. Quand quelqu’un se dit socialiste et soutient un candidat qui ne l’est pas, il quitte. » Au PS de Montréal, il n’y a donc pas de place pour les sympathisants du mouvement En marche ! Cela étant dit, de manière générale, les représentants politiques des français à Montréal s’entendent assez bien au-delà même du clivage gauche-droite. Une communauté d’expatriés s’est formée et a su dépasser les désaccords politiques. L’animosité est donc idéologique, mais pas personnelle.
« De manière générale, les hommes politiques ne considèrent pas trop les français de l’étranger » déplore Schmitt. Hamon cependant, s’y adresse plus que ses opposants à en croire le secrétaire adjoint du PS. Pour lui, quatre choses importent vraiment aux français expatriés : le régime d’assurance maladie (la sécurité sociale), les questions des bourses scolaires, la retraite, et enfin, la question de la rapatriation (le retour en France). Or, Benoît Hamon et son équipe ont repris une proposition présentée par Hélène Conway, ancienne déléguée chargée des Français de l’étranger, qui envisage la création d’un « service public de qualité à l’étranger » pour accompagner les expatriés.
Si ça n’a rien de révolutionnaire, c’est tout de même « intéressant » pour Schmitt qui regrette l’absence de politiques pour les français vivant ailleurs qu’en métropole. Si lui soutient évidemment le candidat socialiste, il a souhaité souligner l’importance de participer à l’élection, peu importe le penchant politique : « ce n’est pas une question de candidat, c’est une question de démocratie. »