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Mise au point sur l’ALENA

L’IRSAM tient une conférence sur l’Accord de libre-échange

Alexis Fiocco

L’ International Relations Students’ Association of McGill (IRSAM) organisait ce mercredi 22 novembre un évènement dont le but était de mettre au clair la situation sur l’Accord de Libre-Échange Nord-Américain (ALENA) en compagnie du professeur Mark Brawley qui enseigne à McGill en science politique. 

Un sujet complexe

M. Brawley commence tout d’abord par rappeler à quel point le sujet est compliqué à traiter. Et pour cause, de nombreux acteurs dans différents secteurs sont concernés par ce traité facilitant le commerce entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, ces acteurs ayant parfois des intérêts divergents. 

L’exposé se poursuit en abordant la place importante qu’occupe aujourd’hui l’ALENA dans l’économie américaine, rappelant au passage le marché conséquent que représentent le Canada et le Mexique, notamment au niveau de l’agriculture, le pétrole et les services. M. Brawley explique que pour les États-Unis, sortir de l’ALENA serait perdre ces marchés.

Dans une deuxième partie, il évoque les limites des théories des sciences politiques dans l’étude de cet accord, mentionnant que les renégociations ne sont, en général, pas étudiées. Il est intéressant de voir que le professeur Brawley ne se limite pas à une description du traité dans son ensemble, mais aborde, pour décrire les sentiments des Américains vis-à-vis de ce traité, des sujets plus sociétaux tels que les élections américaines.

Pour finir, l’intervenant décide de parler de l’avenir et de ce qui est attendu du traité. Il explique qu’en général, on espère du président des États-Unis qu’il soit en faveur du libre-échange. Bien que l’actuel locataire de la Maison-Blanche ne semble pas entièrement vouloir suivre cette ligne, M. Brawley affirme qu’il se pourrait très bien que les négociateurs américains fassent durer les conversations entre les trois pays, ces dernières pouvant ainsi durer jusqu’à la fin du mandat de l’actuel président.

« M. Brawley commence tout d’abord par rappeler à quel point le sujet est compliqué à traiter »

Questions du public 

Après quarante-cinq minutes d’exposé, les étudiants sont invités à poser des questions. 

À l’une des questions posées par un étudiant concernant la possibilité pour les États-Unis de se tourner vers d’autres marchés tels que la Chine ou l’Europe, il est répondu qu’un atout supplémentaire du Canada et du Mexique est leur proximité géographique. De plus, ces deux régions du monde semblent peu enclines à ouvrir leurs portes.

En conclusion, Mark Brawley précise que les nombreux acteurs importants qui ont un intérêt dans le maintien de l’ALENA sont des points de pression supplémentaires qui risquent de mettre à mal les intentions du président américain.


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