Sous les abricotiers, les cerisiers
Elle bascule la tête en arrière
D’un souffle chaud, contenté
Expire son bien-être.
La chaleur, les odeurs
La fraîcheur de l’herbe
La peinture de la nature.
Souvenirs d’été
De simplicité
Le soleil
La mer
Les vignes
Les plaisirs doux
D’un profond amour
Avec soi plus que face à soi
Une douceur bienveillante,
Une force battante
Pour avancer, avancer.
Se cultiver comme une fleur,
Apprécier l’élégance de la pluie
Et la sensualité du désert.
Comme une sombre forêt
Fierté, tendresse et passion.
Et à l’ombre des fougères,
Démultiplier la vie.
Quand les mots se bousculent dans ma tête j’essaie de les laisser me parler.
En les écrivant je les écoute.
Je ne cherche plus tellement à provoquer l’écriture mais je la laisse venir et je la saisis.
C’est un peu un moment libérateur, proche de l’écriture automatique.
Comme peindre les yeux fermés et les ouvrir à la fin.
Putain, putain, putain
Cette envie toujours plus pressante
Voler, s’enfuir, s’enfouir
Prendre la route et lâcher cette vie
Cette impression d’attendre en cage
Couper les ponts, disparaître pour renaître
Écarter mes ailes, m’ébrouer et m’envoler
Comme un oiseau ou comme un ange
Dans les deux cas, un monde nouveau
J’écoute cette douce mélancolie
D’un avenir incertain
Aux trésors lointains
Et respire dans le creux de ma main
Mes passions, broyées
Et leur nuage parfumé.
Des murmures dans les feuilles.
La vie sera belle
Et les matins, des promesses.
Mais pour l’instant il fait gris
Et je me tourne vers le ciel.
Textes de Margaux Sporrer.