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Le 14 février férié à McGill

La St-Valentin devient un jour de congé.

C’est officiel, tous les cours du 14 février seront annulés. La Saint-Valentin devient un jour férié à McGill pour permettre aux élèves de célébrer comme il se doit l’amour en cette date sacrée.  Non seulement l’université rend ce jour férié mais McGill s’attribue aussi le rôle de Cupidon pour assurer le bon déroulement de cette journée. « La Saint-Valentin est une véritable angoisse, une pression pour certains élèves. Nous voulons libérer les élèves de cette tâche et faire en sorte qu’ils profitent au maximum de cette belle journée, alors oui, McGill s’occupera de la Saint-Valentin », explique la principale. 

Contribution collective

Tout le campus contribuera à cette fête. « C’est beau de voir tous ces jeunes travailler ensemble pour célébrer le plus noble des sentiments, l’amour », reconnaissent de nombreux professeurs. Mais plus que célébrer l’amour, cette fête est une occasion pour chaque élève de montrer ses talents : ils ont pu acheter des roses rouges à 10 dollars aux élèves du campus McDonald. UNICEF, Cancer Auction et autres associations humanitaires et caritatives vendaient des samosas en forme de cœur, pour non pas $1 chaque, mais bien $5 (la main d’œuvre doit sûrement être plus qualifiée pour assurer que les samosas aient une forme de cœur). D’autres élèves ont assuré un partenariat avec Starbucks pour que les jeunes couples puissent partager des cookies tout en dégustant le fameux frappuccino rose, un écœurant élixir d’amour. Un service « secret Valentine » a aussi été créé, et des cargaisons de roses aux expéditeurs anonymes sont arrivées dans les résidences.

Certains élèves d’ingénierie  ont aussi pensé créer une application permettant de trouver un Valentin ou une Valentine pour le 14 février, mais ce fût un échec, possiblement à cause de la concurrence du géant qu’est Tinder. Sur le campus, des ateliers et des jeux pour les couples ont été organisés : patinoire en amoureux et danses pour ne citer que les plus populaires.  Le tout étant supervisé par les élèves de la Faculté de gestion « pour assurer la bonne promotion de l’évènement, un bon marketing et des profits non négligeables », comme l’explique le président du MUS.

Témoignage étudiant

Thomas, élève en première année en développement international à McGill, témoigne. Depuis qu’il a rencontré Alice à Café Campus et qu’ils ont dansé ensemble sur Les démons de minuit, il a perçu en elle la fille en talons-aiguilles qui se déhanche. Depuis qu’ils se sont embrassés le jeudi d’après à Tokyo et qu’ils se sont revus au pre de la salle commune du 4e étage de New Rez avant de décaler à Kampai, il a su qu’elle serait sa Valentine. Seulement, la semaine précédant le fameux 14 février, Thomas confie qu’il se réveillait chaque nuit, haletant, en sueur froide. Ses peurs venaient à présent perturber ses rêves ; il en rêvait, cela l’effrayait jours et nuits : la Saint Valentin approchait. « Que lui offrir ? Où l’emmener ? Comment marquer le coup ? Être plutôt orignal ou traditionnel ? Grandiose ou romantique ? Ces questions me hantaient encore plus que les trois midterms  et le devoir que j’avais pour la même semaine ! » raconte-t-il. « Quel soulagement quand j’ai lu ce mail de McGill ! Mon université venait de sauver mon couple !» se rappelle-t-il. Le soir de la Saint-Valentin, en rentrant chez lui, Thomas est exténué, il a fait la queue toute la journée pour les activités, a dépensé tout le budget de sa semaine mais il se dit quand même soulagé : oui ça s’est bien passé . Sa copine semblait heureuse, satisfaite. Mais avec une petite hésitation dans la voix, Thomas nous dit « avant de m’endormir j’avais le sentiment d’avoir oublié quelque chose. Oh ! Sûrement un détail… Puis ça m’est revenu. J’avais oublié de lui dire le tant attendu « je t’aime » !».


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