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La jeunesse politique québécoise : Parti Québécois

À la rencontre des jeunes membres des principaux partis politiques du Québec.

À quelques mois des élections générales québécoises du 1er octobre prochain, Le Délit est parti à la rencontre de ces jeunes qui ont décidé de s’impliquer en politique provinciale. Le Délit fait le portrait de quatre jeunes, chacun s’impliquant dans l’un des principaux partis au Québec. Cette semaine, focus sur le Parti Québécois et la Coalition Avenir Québec suivis la semaine prochaine du Parti Libéral du Québec et de Québec Solidaire.

Âgée de 24 ans, Frédérique St-Jean est diplômée d’un baccalauréat en droit de l’Université McGill. Elle est présentement présidente des Jeunes péquistes (du Parti Québécois ou PQ, ndlr) de Montréal-Centre. Elle a commencé à s’impliquer dans divers comités dans la Faculté de droit, mais s’est dit vers la fin de ses études qu’elle devrait commencer à s’engager en politique. « Je pense que, ultimement, si on veut changer les choses, avec les élections qui s’en viennent, c’est important de s’impliquer dans les partis politiques parce que sinon, c’est sûr qu’ils ne vont pas représenter nos idéaux », raconte la jeune militante. 

Frédérique a commencé à s’impliquer au Parti Québécois pendant la campagne à la chefferie de Véronique Hivon, actuelle vice-cheffe du parti. Elle explique qu’elle a pu rencontrer des gens qu’elle trouvait intéressants et qui partageaient ses idéaux, ce qui l’a motivée à demeurer au sein du parti. 

La jeune péquiste avance que lorsque les jeunes veulent faire avancer des idées, ils ont plutôt tendance à le faire au sein d’organismes qui représentent directement ces causes. « Aujourd’hui, on se dit féministe, on se dit environnementaliste. […] C’est initialement le réflexe que j’avais jusqu’à temps que je me dise : bon, je vais essayer [la politique]», nuance la militante.

Au Parti québécois, deux représentants jeunesse doivent être présents sur les exécutifs de circonscription. Ces deux représentants vont également sur les Conseil régionaux qui ont des rencontres avec les jeunes des circonscriptions de la région. Enfin, les représentants jeunes ont également des postes au sein de l’exécutif national qui prend des décisions sur la tenue du parti. La présidente de Montréal-Centre rajoute aussi que ce sont les jeunes représentants qui ont le devoir de représenter les positions politiques des jeunes sur la scène médiatique. 

Questionnée sur l’impli-cation des jeunes à l’échelle de la province, la militante estime que celle-ci est essentielle. « Ce sont [les jeunes] qui vont être le plus affectés par les politiques qui vont être adoptées, et ce sur tous les plans. Que ce soit en éducation, en santé, en environnement, par exemple, ça va être notre milieu qui va être en jeu. Il faut donc qu’on soit capable de reprendre possession des instances et de les mettre à notre image. […] Par exemple, si on veut atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, c’est maintenant qu’il faut que ça se passe. »

Frédérique St-Jean ne croit pas que les jeunes se sentent bien représentés par les politiciens actuels, mais que la situation change peu à peu. « Quand on regarde les quatre chefs [des principaux partis], ce n’est définitivement pas notre génération, mais par exemple au Parti québécois, l’âge moyen des membres de l’exécutif national est de 34 ans. […] C’est [excitant] parce qu’on sent que notre perspective est représentée. Dès que tu prends ta place, […] que tu es compétent et que tu as des idées à faire entendre et que tu les justifies bien, je pense que les partis sont quand même ouverts. Il ne faut pas avoir peur ou se dire qu’on est trop jeune pour se présenter [pour un poste dans le parti]: le pire qu’il puisse arriver est de ne pas être élu », explique-t-elle. 

Selon la jeune péquiste, les membres seniors sont enthousiastes de leur relation avec les membres jeunes. « Ils sont super réceptifs à ce qu’on dit et à ce qu’on pense. Les milléniaux deviennent une tranche de plus en plus grande de la population qui [pourront] voter aux prochaines élections. […] On est assez weird en ce sens où on cherche des positions alternatives et qu’on est assez aliénés par la politique actuelle qui est compétitive [et qui fait] de gros booms médiatiques avec des controverses. On se dit que ça ne fait rien avancer. Je crois qu’il y a une volonté de faire la politique autrement, autant ça s’est senti en 2012 [pendant le Printemps érable, ndlr], autant ça continue de se faire sentir de plein de façons. » 

Comme souhait, Frédérique exprime sa volonté de voir non seulement plus de jeunes en général, mais également un plus grand nombre de jeunes femmes. « C’est une cause qui m’est très chère parce qu’il n’y en a pas assez. […] Pourtant, les filles sont aussi intéressées que les gars lorsque vient le temps de parler de questions sociales, [cette inégalité]c’est quelque chose que je ne suis jamais arrivée à m’expliquer », conclut-elle.


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