« Depuis mon arrivée à McGill il y a trois ans, j’ai pris conscience de la pénurie de services de garde sur le campus. Avec la liste d’attente des services offerts par le Centre de la petite enfance de McGill et la garderie de l’AÉUM ne pouvant offrir que des places pour [respectivement] 130 et 40 personnes chacune, il n’est pas étonnant que les parents d’élèves de McGill aient du mal à trouver des solutions fiables, flexibles et abordables pour les services de garde d’enfants », explique Yizhou (Aviva) Zhao.
Zhao est vice-présidente en charge des affaires externes du club de babysitting de l’Association des étudiant·e·s de premier cycle de l’Université McGill (AÉUM ou SSMU en anglais, ndlr). Désormais rebaptisé SSMU Childcare Collective, le club collabore actuellement avec Jessica Wurster, nouvelle assistante aux ressources familiales de McGill auprès du programme d’aide familiale du Bureau de l’éducation en équité sociale et diversité (Social Equity and Diversity Education Office Family Care Program en anglais, ndlr) et de l’AÉUM. Cette initiative constitue un effort visant à atténuer les difficultés des étudiant·e·s parents de McGill. Comme indiqué dans leur mandat, « la mission générale [du collectif SSMU Childcare] est d’aider McGill à devenir un campus plus respectueux de la famille ».
Soutenir les familles
Le collectif déclare vouloir « trouver des manières de régler le problème de l’isolement souvent ressenti par les étudiant·e·s parents ». Wurster confirme que cet isolement constitue un réel problème. Comme la plupart des événements sur le campus de McGill n’offrent pas de service de garde, Wurster et les cadres du collectif reconnaissent qu’il est facile pour les étudiant·e·s parents de se voir exclu·e·s de la vie sur le campus.
« Une population importante d’étudiant·e·s internationaux·ales de McGill ne peut pas accéder à des garderies abordables. Les deux services de garde à McGill [suffisent] à peine à prendre en charge les enfants du personnel, des professeur·e·s et des étudiant·e·s de McGill. Même lorsque des services de garde sont disponibles, les heures sont souvent limitées et il est difficile de confier ses enfants après l’heure de fermeture, comme durant les examens finaux pouvant durer jusque tard dans la soirée », a expliqué Zhao.
De plus, les garderies subventionnées sont réservées aux résidents permanents au Canada. Zhao a déclaré que « l’accès à un service gratuit [fiable] de garde d’enfantse serait extrêmement utile », en particulier compte tenu du coût élevé des services de garde. Elle a également mentionné le sentiment de sécurité procuré aux parents car leur enfant est pris en charge par un membre de la communauté. Wurster ajoute que « nous devons rendre McGill plus accessible et moins isolant ».
Dynamiser le club
Actuellement, le collectif SSMU Childcare a le statut de club intérimaire. Des vérifications des antécédents, une formation optionnelle en secourisme et une garde d’enfants seront organisées après le recrutement de bénévoles. Une fois la formation terminée, les volontaires ont la possibilité de participer au programme Famille. Grâce à ce programme, ils·elles pourront consacrer du temps à la garde d’enfants dans des espaces de garde et à l’établissement de relations à long terme avec des étudiant·e·s parents de McGill. Les bénévoles pourraient également choisir d’intégrer le programme sur le campus, qui fournirait des services de garde flexibles en fonction des besoins spécifiques des multiples étudiant·e·s parents.
Le club offre également un accès à des formations liées à la garde d’enfants aux membres de l’AÉUM et donnerait aux bénévoles l’opportunité de créer du lien avec un enfant en tant que mentor pour une bonne cause. En fin de compte, le collectif SSMU Childcare devrait donc tenter d’alléger le fardeau de la clinique de santé de McGill.