poésie d’un réveil gris rose
Endormie dans mon corps chagriné,
Tous les matins aux aurores pourtant
Les fleurs enrobent mes draps à la couleur du jour
Leur odeur orchestre chacune de mes visions et me claque dans la gueule soumise- je-
Encore, les fleurs enrobent mes draps à la couleur du jour.
texte pour hier et pour demain
C’est le long des fils insaisissables mêlant nos crânes que j’éprouve le temps s’échapper.
Le grincement des minutes s’enchaîne et mène à saisir le sens du martellement de tes mots,
Pourquoi l’attente, pour avoir la douceur du temps ?
Tous ces regards enivrés, tes cils qui doucement se glissent sur tes yeux puis remontent avec cette étincelle de plaisante incompréhension,
C’est cette inconstance qui permet d’avancer, mais celle-ci qui sans cesse nous fait reculer.
Mon cœur me ronge et enfle, sans plus ne savoir où il pourra se réfugier.
Suis-je à l’attente de quelque chose qui pertinemment ne me retrouvera jamais ?
Approche [titre provisoire]
Je suis emprise par tes paroles incomprises, assommée par ton absence foudroyante
Je marche et galope sur l’autre côte atlantique
J’oublie et croque dans le citron bientôt pressé de l’innocence
L’hypnose des vers et des bleus entraîne mes lèvres dans le courant des sourires incertains
Notre salive coule sur mon visage et mes larmes s’y mêlent
La joie des deux mois, ce double je estival me bouscule et je chute de la falaise à l’approche du retour brutal
Adieu innocence, adieu naïveté, adieu souplesse
J’accueille les fruits de la vieillesse et la crème du temps si rugueuse
Les non-dits retomberont, m’étoufferont, et
Je lutterai pour ne pas m’effondrer mais caresser le tendre poil de Montréal
comme au bon jeune temps
J’ai envie de profiter comme au bon jeune temps
Le temps de la deuxième année
Entre la 4347 et le 3878 Saint Lo
Entre ingurgitation de bières, clopes sur clopes voyageant de bouche en bouche
« Binouz et petites clopes »
Des salons enfumés où nos cerveaux trippaient
Une envie de m’asperger d’un jet de bonheur
État du moment : nostalgie de l’année dernière
Je travaille dans la douce mélancolie qui apaise mon cœur et le tord légèrement
La nostalgie de la tendresse de l’innocence et des yeux qui pétillent
Je veux remplir mon verre d’une eau gazéifiée et doucement l’avaler.
Et puis… me relancer ?