Le 5 novembre 2017, Valérie Plante est élue mairesse de Montréal. Un an après, les changements se font ressentir pas à pas. Le Délit dresse le bilan de sa première année.
Ses promesses de campagne
Lors des élections, Valérie Plante avait lancé sa nouvelle plateforme au sein de Projet Montréal afin d’y soumettre des idées pour améliorer la vie des citoyens de la ville de Montréal.
Surnommée la « mairesse de la mobilité », son programme était basé sur l’amélioration du transport en commun par l’ajout d’une nouvelle ligne de métro — la ligne rose — pour relier Montréal-Nord à Lachine et dont les travaux seraient achevés d’ici 2028. Elle proposait aussi l’achat de 300 nouveaux autobus hybrides, la mise en place d’une tarification sociale et l’accessibilité universelle étendue à toutes les stations de métro. De plus, Valérie Plante souhaitait œuvrer à l’« amélioration des services aux citoyens, une meilleure planification des chantiers l’assurance des travaux de qualité ». Pour aider les citoyen·ne·s les plus démuni·e·s, elle souhaitait aussi construire 12 000 logements sociaux d’ici 2021. Elle comptait ainsi sur le concours des ordres de gouvernement fédéral et provincial pour augmenter l’offre de logements sociaux pour les 25 000 familles en attente à Montréal.
Le bilan de ses actions
Pour l’instant, 14 des 28 promesses de campagne de Plante ont été tenues. Une des plus importante est l’achat de 300 autobus hybrides puisque la Société des Transports de Montréal (STM) a signé le contrat en juin dernier et les autobus seront normalement livrés en 2020.
La deuxième mesure phare en matière de transport public était la tarification sociale et la gratuité pour les plus de 65 ans et les moins de 12 ans. Cette promesse a été tenue : l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et la communauté métropolitaine de Montréal (CMM) ont commencé à travailler sur le dossier et des discussions publiques devraient être organisées en 2019.
Autre mesure importante de son mandat, Valérie Plante a lancé le processus de la création de la ligne de métro rose par la mise en place d’un bureau pour étudier le projet d’après une annonce datant du 22 octobre dernier. La ligne bleue sera aussi étendue puisque Québec et Ottawa ont annoncé des investissements pour financer la ligne bleue plus tôt en avril.
Concernant la transparence de la part de l’administration, la mairesse a tenu ses promesses mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu : son engagement de rendre public son agenda (ses rencontres et ses déplacements) n’a pas été tenu, Valérie Plante ayant annoncé une mise en ligne de celui-ci cet automne.
Autre pépin : ses mesures pour le logement ne sont pas encore toutes passées, notamment la mise en application du seuil de 20% de logements familiaux pour les projets d’habitation (dont le règlement n’a pas encore été écrit). D’autre part, son souhait de construire 300 unités d’hébergement ou de transition par année pour lutter contre l’itinérance n’a pas été complétement réalisé, puisque seulement 120 unités ont été mises en chantier dams l’année.
Malgré son désir de changement, Valérie Plante se voit dorénavant confrontée au fait que le gouvernement de la Coalition avenir Québec soit contre la création de la ligne rose et elle devra également faire face aux décisions d’Ottawa dans les mois à venir.