ALGÉRIE
Bien que les manifestations soient interdites à Alger, la capitale, depuis 2001, de nombreuses personnes se sont rassemblées ce vendredi 22 février pour s’opposer à la réélection potentielle du président algérien Abdelaziz Bouteflika. Les manifestants scandaient « Pas de 5e mandat » et ont réussi à décrocher un portrait de Bouteflika du mur du siège du Rassemblement national démocratique (RND). La police est intervenue en fin de journée, éparpillant les manifestants à l’aide de gaz lacrymogène. À 81 ans, le président Bouteflika est au pouvoir depuis 1999. Il ne s’est pas adressé au public depuis qu’il a souffert d’un accident vasculaire cérébral en 2013 ; il sera malgré tout candidat à sa propre réélection en avril prochain.
MAGHREB
De nombreux étudiants marocains, tunisiens et algériens ont été obligés d’abandonner leurs projets d’études en France suite à une hausse des frais d’inscription pour les étudiants provenant de l’extérieur de l’Union européenne. En effet, ces frais ont été augmentés à 2 770 euros par an (4127 dollars canadiens, ndlr) au niveau de la licence (l’équivalent du baccalauréat au Canada, ndlr), contre 177 euros (253 dollars canadiens, ndlr) pour les étudiants d’origine européenne. Plusieurs jeunes sur le point d’entamer leurs études universitaires ont manifesté leur mécontentement de cette hausse des frais qui signalait un « rêve devenu impossible ». En effet, le taux d’inscription aux universités françaises a chuté de 23% en Algérie et 16% en Tunisie.
BELGIQUE ET FRANCE
Bruxelles et Paris ont accueilli respectivement, les jeudi 21 et vendredi 22 février, la nouvelle idole des activistes environnementaux, Greta Thunberg. La Suédoise de 16 ans a commencé en été 2018 à sauter ses cours du vendredi pour manifester seule devant le parlement à Stockholm, réclamant des mesures environnementales plus radicales. Invitée à la conférence de Katowice sur le climat (COP24, ndlr), elle avait fait, devant des personnalités du monde des affaires et les chefs d’État assemblés, un discours dénonçant l’inaction des décideurs pour contrer les changements climatiques. Elle est depuis devenue l’une des figures centrales d’un mouvement qui ne cesse de grandir – à Bruxelles l’attendaient 7 500 jeunes pour la septième semaine de manifestations. L’événement de Paris avait moins d’ampleur, mais nombreux sont ceux parmi les 1000 jeunes présents ayant indiqué vouloir revenir de façon hebdomadaire. Plusieurs perçoivent ces marches comme une préparation à la grève mondiale pour le climat prévue pour le 15 mars.