Le Délit (LD) : Quels ont été les points saillants de l’année ?
Tre Mansdoerfer ™ : C’est une bonne question. J’ai essayé de garder l’accent sur les buts finaux. Je crois que, sur ce plan-là, j’ai bien réussi. Nous savions que notre bâtiment habituel serait fermé cette année et qu’il faudrait s’occuper de cela. Notre v.-p. à la vie étudiante, Sophia Esterle, a travaillé à faire toutes les réservations d’espaces internes et je me suis moi-même employé à obtenir des espaces supplémentaires. Nous avons loué le 680 Sherbrooke récemment, ce qui ne serait pas arrivé si on n’y avait pas mis beaucoup de temps et d’effort. Je comprends que quelques groupes préféraient l’ancien bâtiment (au 2075 Robert-Bourassa, ndlr) mais il coûtait 150 000$ tous les trois mois ; tandis que le 680 Sherbrooke est gratuit.
Selon moi, être capable d’acquérir un nouvel espace, qui nous aiderait financièrement lors de la fermeture du bâtiment, et d’être capable de fournir des espaces pour de grands groupes même lorsque la fermeture dure plus longtemps [que prévu] est très important. Nous avons augmenté de 500$ à 1000$ dollars les fonds disponibles par étudiant pour aller consulter un psychologue. J’ai toutes les statistiques ici : il est très clair que les gens utilisent ces fonds. J’ai travaillé avec Bryan Buraga (le président élu de l’AÉUM, ndlr) à propos de l’obtention d’une semaine de lecture à l’automne, et je suis enthousiaste à l’idée qu’il puisse y en avoir une d’ici un à deux ans.
Nous avons un bâtiment non loin d’ici, le 3501 Peel, qui est en ce moment en rénovation, et je suis très content qu’on puisse le reconvertir, une fois la construction terminée, en un centre de ressources en santé. Celle-ci n’avance pas aussi rapidement [que prévu] à cause des travaux qui se déroulent en ce moment sur la rue Peel. Voilà quelques points saillants de l’année – il y a également la lettre ouverte que nous avons écrite sur les contrats alimentaires que signe McGill, qui a certainement eu un impact. J’espère donc voir Première Moisson disparaître (puisque son bail va expirer, ndlr) et j’ai le sentiment que cela pourrait possiblement se concrétiser dans les prochaines semaines.
LD : Y a‑t-il des choses que vous auriez souhaité accomplir durant votre mandat et que vous n’avez pas faites ?
TM : Honnêtement, il est très difficile d’accomplir beaucoup de choses dans un rôle comme le mien, notamment à cause de l’énormité des responsabilités qui nous incombent à la base. J’ai souvent des réunions que je ne prévois pas à l’avance, mais auxquelles je dois participer. Par ailleurs, nous n’avons pas beaucoup de personnel.
Cela dit, j’aurais aimé avoir le temps de mettre les coordonnées de différents groupes et services au verso des cartes étudiantes. Ce projet était sur ma liste, mais je n’ai tout simplement pas eu le temps de le faire. Cependant, je crois toujours qu’avoir les numéros de téléphone de Walksafe, Drivesafe et MSERT (le Service étudiant d’urgence de McGill, ndlr) sur le dos des cartes étudiantes aurait beaucoup de sens et augmenterait l’usage de ces services. Selon moi, qui suis ici depuis quatre ans, cette année s’est mieux déroulée que les quelques dernières.
LD : Comment l’AÉUM a‑t-elle grandi ou évolué au cours de la dernière année ?
TM : Je crois que l’Association a grandi dans le sens où nous avons montré qu’une équipe peut fonctionner ensemble pendant un an, ce qui est assez différent des dernières deux ou trois années. Je crois aussi que l’AÉUM a grandi dans le sens que nous reconnaissons que nous avons un manque de personnel, nous reconnaissons que nous ne pouvons pas appuyer tous nos groupes mêmes si nous travaillons tous 40 heures par semaine. Donc une chose que je crois importante pour l’évolution de l’AÉUM est un examen de sa structure interne : nous nous sommes rendu·e·s compte que nous avons besoin de plus de personnel. L’année prochaine il y aura au moins un·e, et même probablement deux nouveaux·elles employé·e·s à temps plein, dont une personne qui se chargerait des commanditaires, pour que nous puissions faire plus d’argent et embaucher plus de personnes.
Je crois que ce changement de mentalité a eu lieu, ce qui est important, puisqu’autrement, si ce n’était pas le cas, il y aurait beaucoup d’enjeux importants qui seraient mis de côté.
LD : Qu’espérez-vous laisser à l’AÉUM en tant que legs ?
TM : Principalement avoir réussi à survivre et avoir une équipe qui a bien travaillé ensemble et où tout le monde avait l’Association à coeur. Cette année, il n’y a pas eu de drame à l’arrière-plan. Évidemment, de petits échecs sont survenus, mais nous avons tou·te·s fait de notre mieux. Donc le legs que je voudrais laisser est le fait que nous sommes arrivé·e·s à travailler en concordance dans un environnement difficile ; j’espère que nous établissons une bonne base pour l’an prochain.
LD : Quelles initiatives espérez-vous voir le nouvel exécutif entreprendre l’an prochain ?
TM : J’espère voir une continuité des projets que nous avons amorcés cette année. J’aimerais voir l’initiative d’une semaine de lecture d’automne finalisée. Une chose que je n’ai pas mentionnée est un projet visant à atténuer l’insécurité alimentaire chez les étudiant·e·s, sur lequel travaille Madeline Wilson (la nouvelle v.-p. aux Affaires universitaires, ndlr). L’idée nous vient du MIT (le Massachussetts Institute of Technology, ndlr), où les étudiant·e·s recueillent les fonds restants de leurs plans de repas afin qu’ils soient redistribués aux étudiant·e·s dans le besoin.
J’espère donc que l’on continuera sur cette voie, puisqu’il y a plus d’un an que nous en parlons et que tout le monde y est impliqué. Je souhaite que l’on puisse éventuellement avoir des fonds destinés à cette fin, pour que les étudiant·e·s souffrant d’insécurité alimentaire puissent aller voir un·e conseiller·ère ou encore se rendre au bureau d’aide financière et être en mesure de recevoir des repas gratuits dans les cafétérias du campus.
J’espère aussi que la construction au 3501 Peel continuera et que l’on s’assurera que c’est bien fait.
À mon avis, cette année a été meilleure que les dernières. C’était très important que l’exécutif et tout le monde impliqué prennent l’Association à coeur, je crois que c’est en grande partie pourquoi nous allons tou·te·s sortir d’ici en tant qu’ami·e·s.