Vitamin Water, Rogers, Fido… la visibilité des annonceurs se décuple sur le campus. Que ce soit le fait de l’administration ou de l’AÉUM qui font appel à différentes entreprises pour parrainer les initiatives et activités étudiantes.
Chaque année, comme son site internet en témoigne, l’université distribue une trousse de commandites –un sponsorship package– décrivant la démographie étudiante, incluant leurs origines, leurs langues maternelles et leurs domaines d’études, aux entreprises pour leurs demander de parrainer différents événements durant l’année.
L’histoire est aussi vraie pour l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM). Sur les pages de leur site Web, les exécutifs font la promotion de possibilités de parrainage aux entreprises. À la nuit des activités à McGill, les 14 et 15 septembre derniers, les étudiants pouvaient effectivement constater la présence de plusieurs entreprises, entre deux clubs, aux meilleurs endroits. Certains clubs doivent payer pour avoir une table, alors faut-il aussi faire appel aux entreprises pour aider à parrainer cet événement ?
Effectivement, tous les événements proposés aux étudiants le sont aussi aux entreprises. Selon les informations trouvées sur le site web de l’association, les tarifs allant entre 50$ pour une annonce dans le guide distribué aux premières années jusqu’à 8,000$ pour une table à l’Open Air Pub. À tous moments de l’année une entreprise peut louer un étal dans le hall du Shatner pour la modique somme de 500$ en moyenne. Selon les informations trouvées sur les pages web du vice-président aux finances et opérations, à la fin de l’année 2009 l’ AÉUM enregistrait un excédent de $460,180 pour l’exercice 2008–2009 de leur budget annuel.
L’AÉUM n’a peut-être pas le choix ; les récents problèmes que rencontre l’association, à la suite à l’initiation –frosh qui a vu rouge du côté des finances cette année, n’aident pas. Effectivement, en 2009, l’AÉUM a reçu $1,404,299 en cotisations étudiantes soit 20% de leur revenu total ; et seulement $523, 871 en subvention de McGill. Il faudrait que Gerts’ et le Bookstore finance le reste. Ce qui impliquerait de boire et d’étudier toute l’année, à un rythme soutenu : c’est très ambitieux, mais c’est perdu d’avance. Nos élus pourraient donc se voir devoir trouver une autre source de revenu.
Espérons que ça ne soit pas au détriment de la qualité de vie sur le campus.
L’AÉUM n’a pas souhaité répondre en détail à nos questions au moment de mettre l’article sous presse.