Avertissement de contenu : violence sexuelle.
La nouvelle équipe exécutive de l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM) a officiellement pris le relais, ce 1er juin 2020. Ayo Ogunremi (vice-président Externe), Brooklyn Frizzle (v.-p. Affaires universitaires), Gifford Marpole (v.-p. Finance), Maheen Akter (v.-p. Vie étudiante) et Jemark Earle (président de l’AÉUM) ont tous commencé leur mandat. Reste cependant une question : qu’en est-il de la position de v.-p. Interne ?
Le 28 février dernier, Declan McCool (seul candidat au poste) avait remporté l’élection de v.-p. Interne avec 88,2% des voix en sa faveur. Son mandat aurait dû commencer le 1er juin, de même que les autres exécutifs.
Cependant, le 2 avril, The McGill Daily affirmait dans un article que McCool avait été exclu de tout évènement de l’Association étudiante de la Faculté d’ingénierie (AÉFI) à la suite d’accusations de violence sexuelle. Le Comité d’équité de l’AÉFI aurait pris cette décision en vertu de la Politique contre la violence sexuelle et sexospécifique de l’AÉUM. Les informations du Daily provenaient d’une source anonyme qui aurait contacté le journal à la fin mars.
Étant donné que l’AÉFI suit la même politique que suivent la plupart des facultés de l’Université (à l’exception de la Faculté de droit), cela aurait, en pratique, signifié que Declan McCool était banni de la presque totalité des évènements organisés par les facultés. Cette contrainte remettrait en cause sa capacité à accomplir son rôle, sachant que le v.-p. Interne se charge principalement de coordonner et d’organiser les évènements des facultés de l’Université.
Suite aux accusations, l’AÉUM avait lancé un communiqué le 10 avril dans lequel elle affirmait que les mandats des exécutif·ve·s seraient prolongés. Declan McCool, Jemark Earle, Maheen Akter, Gifford Marpole, Brooklyn Frizzle et Ayo Ogunremi n’allaient donc pas entrer en fonction le 1er juin, comme c’est normalement le cas pour les nouvelles équipes exécutives, mais plus tard pendant l’été. Ces déclarations se sont avérées inexactes, étant donné que les exécutif·ve·s ont finalement assumé leurs rôles le 1er juin dernier.
Parmi les nouveaux·elles membres, seul Declan McCool n’a pas commencé son mandat de de v.-p. Interne. Contacté par Le Délit, Jemark Earle, président de l’AÉUM, n’a pu donner davantage d’informations concernant le retrait de McCool. « Bien que des raisons de confidentialité nous empêchent de parler librement de facteurs liés à la composition de l’équipe exécutive, sachez que nous faisons écho à vos frustrations et que plus d’informations suivront à mesure qu’elles seront disponibles », s’est-il limité à dire.
La Loi sur les Sociétés par Actions du Québec (qui gouverne le fonctionnement de l’AÉUM) établit qu’un élu ne peut être démis de ses fonctions que par le vote d’une Assemblée générale. Contactée par Le Délit, une source anonyme proche à l’AÉUM a conclu qu’il « est certain que McCool a dû démissioner. Il n’aurait pas pu exercer ses fonctions de toute façon. »
Aucune information n’a pour l’instant été donnée concernant la nomination d’un·e nouveau·elle v.-p. Interne.