La seconde réunion du conseil législatif de l’Association des étudiants de l’Université McGill (AÉUM) a eu lieu jeudi le 24 septembre dernier sur Zoom. Ajournée à 19h41, la rencontre du conseil a duré moins de deux heures et a donné lieu à très peu de débat entre les conseiller·ère·s, toutes les motions sauf une ayant été adoptées unanimement et sans intervention.
Annonces générales
La reconnaissance de la nouvelle conseillère du Département de musique de même que l’annonce de la démission du conseiller du Département de travail social ont constitué les premières annonces générales du dernier conseil législatif. Le·a vice-président·e des Affaires universitaires, Brooklyn Frizzle, a ensuite annoncé que les notes d’absences émises par des professionnel·le·s de la santé à l’extérieur du Canada seraient valides et acceptées pour la période d’examens de la session d’automne, une mesure visant les étudiant·e·s mcgillois·es présentement à l’extérieur du pays en raison de la pandémie de COVID-19. Enfin, le président de l’AÉUM Jemark Earle a tenu à rappeler à tous·tes d’être à l’affût de la parution le 30 septembre prochain du Plan de lutte contre le racisme anti-noir de l’Université McGill.
Une seule motion contestée
Des cinq motions à l’agenda lors du dernier conseil législatif, une seule a donné lieu à un débat entre les conseiller·ère·s et exécutant·e·s de l’AÉUM. Les quatre autres ont été adoptées par consentement ou approuvées unanimement.
La Motion concernant les amendements de la Politique d’équité pour assurer des pratiques communicationnelles équitables (Motion Regarding Amendments to the Equity Policy to Ensure Equitable Communication Practices) a été présentée par le·a v.-p. des Affaires universitaires. Cette motion ajouterait une clause à la Politique d’équité afin d’autoriser les individus à utiliser le ton et les mots de leur choix – dans la mesure où ces derniers respectent la Politique d’équité – avec l’objectif de permettre aux membres de l’AÉUM de s’exprimer passionnément lors de débats en conseil.
Plusieurs conseiller·ère·s ont exprimé leur appui envers la motion, évoquant entre autres l’importance de créer un espace sécuritaire pour tous·tes tout en protégeant la liberté d’expression, la fréquence de débats sur des questions chargées émotivement et la nécessité de pouvoir exprimer les émotions provoquées et le besoin de remédier à l’insensibilité de la politique étudiante envers les femmes, les personnes noires, les personnes autochtones et les personnes racisées. D’autres conseiller·ère·s ont de leur côté fait part de leurs inquiétudes par rapport à la motion quant aux risques qu’un débat passionné tourne en harcèlement envers certain·e·s membres du conseil et quant au manque de clarté par rapport aux situations où il serait approprié d’utiliser des jurons. Le·a v.-p. des Affaires universitaires a répondu à ces préoccupations en affirmant que bien que certaines lignes étaient effectivement difficiles à tracer, rien n’empêcherait le conseil d’amender le document plus tard. La motion a finalement été adoptée par la majorité.
Un message présidentiel en français
Après les rapports des comités et ceux des conseiller·ère·s, le président de l’AÉUM Jemark Earle a choisi de s’exprimer en français pour son propre rapport. Son discours, unique élément francophone du conseil législatif, a notamment abordé l’organisation du référendum spécial pour l’adoption de la constitution d’hiver 2020, le travail sur une campagne pour répondre aux besoins de financement des étudiant·e·s, l’allocation de ressources pour le plan de francisation, la recherche d’idées pour s’engager virtuellement avec les étudiant·e·s, la réunion des exécutant·e·s avec Divest McGill et un retour sur la Soirée des activités dont il a félicité les organisateur·rice·s.