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Virus et hémoglobine

Nouvelle forme de vie

Le 2 décembre, la NASA a ébranlé la communauté scientifique en annonçant la découverte d’une nouvelle forme de vie. Malheureusement, il ne s’agit pas de quelques E.T. en visite sur notre planète, mais d’une bactérie, la GFAJ‑1, vivant en Californie dans les sédiments hypersalins du lac Mono. Ne soyez pas déçus, cette bactérie fait bien plus que survivre dans un milieu extrême, elle a transformé notre perception de la vie sur Terre. En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître, elle est capable d’intégrer dans son ADN de l’arsenic, le poison universel à toute forme de vie sur Terre.

La vie telle qu’on la trouve partout autour de nous se compose de six éléments majeurs et essentiels : carbone, hydrogène, nitrogène, oxygène, souffre et phosphore. Ces éléments combinés constituent les acides nucléiques, les protéines et les lipides, formants ainsi l’essence de la matière vivante. En théorie, n’importe quel élément ayant les mêmes propriétés chimiques peut se substituer à un de ceux-ci, seulement cela n’avait encore jamais été observé jusqu’à ce que la géomicrobiologiste Felisa Wolfe-Simon et son équipe le prouvent. Après avoir isolé la bactérie et l’avoir laissée se développer et se multiplier dans un milieu riche en arsenic, mais dépourvu de phosphate, la composition chimique de la bactérie avant et après l’expérience fut comparée par spectrophotométrie de masse. Conclusion ? L’arsenic s’était substitué au phosphore. Cette découverte change entièrement l’approche des scientifiques pour la recherche de nouvelles formes de vies extra-terrestres en plus de fournir des réponses potentielles sur l’apparition de la vie sur Terre.

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Thérapie Génique
La bêta-thalassémie est la conséquence d’une mutation génétique sur les gènes de codant, les chaînes bêta de l’hémoglobine. C’est aussi l’une des maladies héréditaires les plus répandues dans le monde. L’hémoglobine, chargée du transport du dioxygène dans le sang, devient dysfonctionnelle et le malade souffre, entre autres symptômes, d’anémie. Un homme souffrant de cette maladie a été traité par thérapie génique avec succès, tel qu’annoncé il y a quelques mois dans le journal Nature, grâce à la collaboration de plusieurs équipes de recherches françaises et américaines. La thérapie génique consiste à insérer un gène médicament dans le code génétique du patient par un vecteur viral rendu inoffensif.

En 2007, des cellules souches de moelle osseuse avaient été prélevées chez le patient âgé de 18 ans. Le premier défi a été d’isoler un gène fonctionnel de la bêta-globine, un gène particulièrement long et difficile à manipuler, puis il a fallu l’insérer dans un vecteur viral capable de s’introduire au bon endroit. Le candidat est un lentivirus dérivé du VIH et modifié pour être accepté dans le génome. Les cellules modifiées furent injectées au patient et, plus de deux ans après, le gène était présent dans plus de 10% des cellules de la moelle épinière, dont 3% impliquées dans la création de globules rouges. Une grande partie du succès du traitement est probablement due à l’insertion dominante du vecteur pour certaines cellules dans le gène HMGA2, impliqué dans la régulation de la prolifération des érythroblastes (à l’origine des globules rouges), causant une surexpression du gène et une multiplication accrue des érythroblastes. Si l’insertion est un succès jusqu’à maintenant, les chercheurs craignent malgré tout que celle-ci ne cause une leucémie en cas d’instabilité en raison de l’implication du gène HMGA2 dans plusieurs types de tumeurs cancéreuses.


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