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La sélection d’actus du Délit

Eileen Davidson | Le Délit

ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES AMÉRICAINES : LE « RETOUR DE DONALD TRUMP »

Ce mercredi 6 novembre, l’ex-président républicain Donald Trump a été élu 47e président des ÉtatsUnis, signant son retour à la Maison Blanche. Avec un total de 312 grands électeurs, Trump a dépassé le seuil des 270 nécessaires à la victoire, face à la candidate démocrate Kamala Harris qui a remporté 226 voix. Les acteurs clés de cette élection étaient les sept États pivots (swing states), caractérisés par leur tendance à basculer d’un camp à l’autre à chaque élection, et ce de manière imprévisible. Ensemble, ils comptabilisaient 88 des grands électeurs, et représentaient un enjeu crucial pour les deux candidats. Les résultats des votes en Arizona et au Nevada, attendus ce samedi, ont confirmé la victoire de Trump dans les sept États clés.

Donald Trump a été félicité par de nombreux dirigeants internationaux. Compte tenu du contexte géopolitique, la réaction de certains représentants était impatiemment attendue par la communauté internationale. Côté européen, le président ukrainien Zelensky espère obtenir l’aide des États-Unis pour aboutir à une « paix juste ». Côté russe, Poutine a félicité Trump pour sa victoire ce jeudi, se disant prêt à reprendre contact avec la Maison Blanche. Finalement, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a chaleureusement félicité Donald Trump pour sa victoire, la qualifiant du « plus grand retour de l’Histoire (tdlr) ».

Lors de son discours officiel, le futur président des États-Unis a affirmé vouloir « mettre fin aux guerres », déclaration dont les actions associées sont attendues par les autres pays dès le début du mandat de Trump, le 20 janvier 2025.

Eileen Davidson | Le Délit

CONGÉDIEMENT INATTENDU DU MINISTRE DE LA DÉFENSE EN ISRAËL

Le mardi 5 novembre, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a annoncé le limogeage de son ministre de la Défense Yoav Gallant. Cette déclaration survient dans un contexte géopolitique plus instable que jamais pour le pays toujours engagé dans plusieurs opérations militaires à Gaza et au Liban, nécessitant la mobilisation constante de l’armée.

Nétanyahou justifie cette décision par l’érosion de sa relation avec Gallant, dans une situation où « la confiance est plus que jamais requise entre le premier ministre et son ministre de la Défense ». Ces propos témoignent d’une augmentation des divergences entre les deux hommes sur plusieurs sujets. Concernant les otages détenus dans la bande de Gaza, notamment, M. Gallant avait plaidé pour une trêve avec le Hamas afin d’obtenir leur libération, tandis que le premier ministre priorise avant tout l’anéantissement du mouvement palestinien.

Ce vendredi 8 novembre, Gallant a officiellement laissé sa place à l’ancien ministre des Affaires étrangères, Israel Katz. Nétanyahou justifie ce choix en expliquant que leurs positions sont alignées dans le domaine militaire, ce qui permettra de résoudre les conflits avec son prédécesseur.

L’annonce a déclenché des manifestations à Tel Aviv dès mardi soir, pour protester contre le limogeage de Gallant et pour prier son successeur de prioriser la libération des otages à Gaza. Le président israélien Isaac Herzog, quant à lui, qualifie ce renvoi comme « la dernière chose dont l’État d’Israël a besoin », compte tenu du manque d’unification au sein du pays.

L’OTAN FAIT PRESSION SUR OTTAWA AU NOM DE LA DÉFENSE COLLECTIVE

Eileen Davidson | Le Délit

Le gouvernement canadien a annoncé ce vendredi 8 novembre vouloir prendre des « mesures efficaces » concernant l’atteinte des 2% de dépenses militaires promis à l’OTAN, cible fixée en 2006. Le premier ministre Justin Trudeau, ainsi que les 32 autres pays membres, se sont engagés à atteindre l’objectif de dépense de 2% du PIB alloué à la défense collective, principe fondateur de l’alliance atlantique.

Cependant, jusqu’ici, le Canada fait partie des huit pays qui n’ont pas atteint la cible. Trudeau subit la pression des alliés pour contribuer de manière égale à cet effort économique, et la prise de mesures accélérée du gouvernement canadien pourrait être influencée par la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles, bien que cette hypothèse ait été niée par le ministre de la Défense canadien Bill Blair. En effet, Trump avait averti par le passé que les États-Unis ne viendraient pas en aide aux pays qui ne respectaient pas la cible de 2%.

Pour le moment, le Canada conserve un retard de 0,42% avec l’objectif final. Combler cet écart impliquerait une hausse des dépenses militaires canadiennes jusqu’ à 81,9 milliards de dollars d’ici 2032–2033, un montant deux fois plus élevé que celui fixé pour 2024–2025, mais atteignable selon le directeur parlementaire du budget, Yves Giroux. 

Le premier ministre Justin Trudeau s’est entretenu ce jeudi 7 novembre avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, afin de réaffirmer l’engagement du Canada pour atteindre les dépenses attendues pour la défense militaire. Malgré cette promesse, le gouvernement canadien est toujours appelé par Rutte et les autres pays membres à se présenter avec un plan clair concernant la manière d’atteindre cette cible, qui n’a pas été clarifié pour le moment.


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