Casseroles qui claquent, arômes qui dansent, vapeur qui s’élève et épices qui envoûtent — la minuterie sonne : les plats sont prêts. C’est ce que le thème du « chez-soi » évoque à mon esprit. De par mes origines haïtiennes, l’art culinaire de ma mère est au cœur de ce qui transforme notre maison en foyer et où la cuisine prend vie. C’est avec cette même authenticité que le restaurant Kwizinn nous a fait comprendre que le chez-soi est amovible ; un état d’esprit que l’on emporte avec autrui, porté par les odeurs et les souvenirs. Chez Kwizinn, chaque plat raconte une histoire capable de recréer l’essence du foyer, et ce, même au Vieux-Port de Montréal.
Découvrir Kwizinn
Le mot « kwizin », signifiant « cuisine » en créole haïtien, reflète cette volonté de célébrer les saveurs antillaises tout en les réinterprétant avec des influences d’ici et d’ailleurs. Fondé par le copropriétaire et chef Michael Lafaille, d’origine haïtienne, et sa partenaire Claudia Fiorilli, d’origine italienne, Kwizinn incarne l’âme d’une gastronomie sans frontières, qui ne se limite pas à un emplacement. En effet, c’est après avoir conquis le quartier de Verdun que les restaurateurs ont entamé une nouvelle ère cette année, en déménageant dans le cœur du Vieux-Montréal, face au Marché Bonsecours.
Le restaurant Kwizinn nous a fait comprendre que le chez-soi est amovible ; un état d’esprit que l’on emporte avec autrui, porté par les odeurs et les souvenirs.
Les passants n’ont qu’à se faire attirer par l’arôme enivrant du griot (porc grillé) pour se sentir chez soi dans ce restaurant doté de 80 places à l’intérieur et d’une terrasse pouvant accueillir une quarantaine de clients pendant le printemps et l’été. Le menu, à la fois ancré dans la tradition et ouvert sur le monde, est conçu pour séduire à la fois les touristes et les habitués de la métropole. Des accras traditionnels haïtiens (beignets salés farcis) parsemés de pikliz (condiment haitien épicé), au goût des créations uniques comme la poutine au homard, les empanadas colombiennes au griot, ou encore le carpaccio de pieuvre italien, chaque plat est une invitation à voyager et à célébrer la diversité culinaire. Mais ce n’est pas tout : Kwizinn est aussi un lieu où la culture prend vie à travers la musique.
Des soirées musicales
Chaque jeudi soir, dès 18h, les « Soirées Jazz » résonnent sous les notes du groupe BlackBird, tandis que le dimanche, à la même heure, ce sont les mélodies du groupe Havana Mambo qui transforment le restaurant en une « Soirée Cubaine ». Kwizinn est donc une destination de choix pour les amateurs d’ambiance festive, offrant un rendez-vous incontournable pour ceux qui aiment allier gastronomie et culture caribéenne. Ma mère et moi avons d’ailleurs eu le plaisir de découvrir les créations uniques de Kwizinn, et chaque plat nous a conquises.
Dégustons !
Parmi la panoplie de plats que nous avons pu gouter, les « Crevettes giardiniera », grillées à la perfection, accompagnées d’une salade du chef et d’aubergines marinées, ont ouvert le bal avec fraîcheur et saveur. Ensuite, le « Plantain burger gourmand » nous a surprises et séduites : une galette de bœuf juteuse nichée entre deux bananes pesées (bananes plantain frites), relevée par une mayonnaise épicée, du pikliz et des croustilles maison. Enfin, impossible de ne pas goûter au « Griot du Chef Lafaille », ce classique haïtien à base de porc frit, accompagné de bananes pesées et de pikliz. Côté desserts, le « Tiramisu avec Kremas » (boisson haïtienne alcoolisée crémeuse à base de lait), fusion parfaite entre l’Italie et Haïti, et le « Chocolate mamba marble », un gâteau haïtien au beurre d’arachides et au chocolat épicé, ont su clôturer ce repas en beauté.
Pour vivre l’expérience Kwizinn, rendez-vous au 311, rue Saint-Paul Est à Montréal.