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La sélection d’actus du Délit

Eileen Davidson | Le Délit

QUÉBEC ÉLARGIT L’ÉVENTAIL DES DÉCHETS RECYCLABLES

Dès le 1er janvier, presque tous les contenants, emballages et imprimés sont recyclables, conformément aux nouvelles réglementations du Québec qui concernent tous les types de plastique, le carton, et le papier. Ce nouveau système concerne l’entièreté de la province, à l’exception de certains villages isolés dans le Nord.

Plusieurs sortes de déchets traditionnellement relégués à la poubelle, tels que les sachets de croustilles,
peuvent désormais être recyclés. Par ailleurs, le verre est actuellement recyclé avec ces autres matériaux. Cependant, comme les boîtes dédiées seulement au verre sont de plus en plus disponibles, il pourrait arriver que leur utilisation soit requise à l’avenir. Il n’y a que trois exceptions aux nouvelles consignes : les canettes aérosols, les emballages en polystyrène et les plastiques biodégradables. Ce sont surtout ces derniers qui posent problème, puisqu’ils ne sont ni vraiment plastiques, ni vraiment compostables.

Éco Entreprises Québec (ÉEQ), une organisation québécoise à but non lucratif qui représente les producteurs de contenants, emballages et imprimés, dirige désormais seule le recyclage. Un processus plus centralisé vise à rendre la récupération plus efficace. L’ÉEQ a également dépensé des millions de dollars pour développer le réseau de centres de tri du Québec.

D’après Maryse Vermette, présidente d’ÉEQ, même si à ses débuts le nouveau système n’arrivera pas à recycler tout ce qu’il reçoit, avec une croissance de matière recyclable déposée, il vaudra la peine de construire plus d’infrastructures spécialisées. Ainsi, transformer davantage de variétés de déchets en matière qui peut ensuite être vendue deviendra rentable.

Eileen Davidson | Le Délit

FACE AUX TARIFS DOUANIERS IMMINENTS, DOUG FORD PROPOSE UN NOUVEAU PARTENARIAT ÉNERGÉTIQUE

Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a présenté le 8 janvier un nouveau plan énergétique pour tisser des liens entre les économies du Canada et des États-Unis. Le projet prévoit la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, ainsi que des lignes électriques et des oléoducs. Avec une possible augmentation des frais de douane de 25% lors de l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche le 20 janvier prochain, le projet est la tentative la plus récente de Ford de dissuader le président élu d’imposer un tel fardeau économique sur le Canada. Trump prétend que ces nouveaux droits de douane sur tous les produits canadiens et mexicains sont nécessaires pour empêcher « les drogues, le fentanyl en particulier, et tous les étrangers illégaux (tdlr) » d’entrer aux États-Unis.

Ford a pourtant affirmé que « ces droits de douane seraient dévastateurs pour les deux économies. » Avec son projet, qu’il appelle « Forteresse Am-Can », il espère plutôt stimuler économiquement les deux pays voisins. « [Les droits de douane, ndlr] mettraient en danger des emplois innombrables des deux côtés de la frontière. » a‑t-il dit. D’après Ford, un partenariat plus proche aiderait aussi à rivaliser la puissance économique de la Chine.

Depuis décembre 2024, Ford a riposté aux menaces de Trump en suggérant d’abord de cesser d’approvisionner les États-Unis avec de l’énergie ontarienne si de nouveaux droits de douane étaient imposés, ce qui affecterait 1,5 millions de foyers américains. Ford a affirmé que le Canada répondrait aussi avec ses propres droits de douane. Plus tôt, le 7 janvier, Ford a annoncé le renforcement de la frontière avec environ 200 agents de la Police provinciale de l’Ontario ; une tentative supplémentaire d’inciter Trump à reconsidérer les tarifs de douane.

Eileen Davidson | Le Délit

UN DISCOURS D’EMMANUEL MACRON DÉCLENCHE DES CRITIQUES SÉVÈRES AU SÉNÉGAL ET AU TCHAD

Emmanuel Macron, président de la France, a suggéré dans une adresse du 6 janvier dernier que les pays africains dans lesquels la puissance militaire française était déployée dans le cadre de l’opération Barkhane depuis 2013 avaient « oublié de dire merci » pour leur présence, affirmant avoir contribué à la protection de leur souveraineté à la lutte anti-terroriste.

Les troupes françaises ont récemment quitté sept des neuf pays concernés, coïncidant avec une polémique entre Macron et quelques dirigeants de la région du Sahel, qui prétendent avoir ordonné le départ de l’armée française. Pourtant, selon Macron, la France a elle-même décidé de se retirer : « On est parti, parce qu’il y a [eu] des coups d’État, parce qu’on était là, à la demande d’États souverains. » Le Sénégal et le Tchad ont répondu à Macron en dénonçant ses allégations d’« ingratitude » et son explication du départ des militaires. Les deux pays sont sceptiques quant à la réelle contribution de la France dans la stabilisation de leurs pays.

À Dakar, les propos de Macron ont été mal reçus. « La France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté », a déclaré Ousmane Sonko, le premier ministre du Sénégal. D’après le ministre des Affaires étrangères tchadien, Abderaman Koulamallah, les propos de Macron « reflètent une attitude méprisante à l’égard de l’Afrique et des Africains ». Il a mentionné à l’appui la participation des troupes tchadiennes dans les deux Guerres Mondiales, qu’il perçoit comme « jamais véritablement reconnue ».


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