Vous les avez sûrement vus : Sabrina Sabotage et Dom Hamel sont partout. Orange Orange a littéralement pris d’assaut la scène musicale de la métropole pour nous proposer son mélange de pop, d’électro et de beat box. Le résultat ? On ne peut y résister, simplement.
Le groupe, qui roule sa bosse depuis 2007, a vu le jour suite à une collaboration de Sabrina sur une chanson de Gatineau, dont faisait alors partie Dom Hamel. Le déclic fut instantané, et leur collaboration n’allait pas s’arrêter là. « On a trippé à faire de la musique ensemble », nous dit Dom Hamel en entrevue. « On a les mêmes goûts, les mêmes influences. » L’idée d’avoir leur projet bien à eux s’imposait d’elle-même, tout comme le style musical que le duo allait adopter : un mélange de toutes leurs influences pour créer quelque chose de nouveau et d’actuel.
L’inspiration, Orange Orange la tire surtout de la pop anglaise, à laquelle sont ajoutés des accents très américains et, bien sûr, une bonne dose d’inventivité à la sauce montréalaise. Chacun des deux membres apporte à cet amalgame une touche qui lui est propre : l’aspect performance et la voix pour Sabrina, le beat box pour Dom. Avec ce mélange explosif, le duo n’aspire à rien de moins que de créer la musique du futur. Mais qu’est-ce qu’on entend par là exactement ? Selon Dom Hamel, la musique de l’avenir repose sur le recyclage –à ne surtout pas confondre avec la réutilisation. On prend de vieux instruments, comme le Casio, on leur donne un timbre pop moderne et on crée ainsi une musique intemporelle, ou, comme le dit Dom Hamel, le futur du passé. Serait-ce un concept inspiré d’une certaine trilogie mettant en vedette Michael J. Fox ? Ne délirons pas, tout de même.
Dom Hamel insiste pour dire que tout au sein d’Orange Orange est un travail d’équipe entre lui et Sabrina, autant la création des rythmes que l’écriture des paroles. Et les paroles, il faut le dire, n’ont rien de monotone. En effet, difficile de rester insensible quand on entend « tu es mon âme sœur, je suis ton bouncer ». Le but du groupe est de jouer avec la langue française afin de la rendre groovy, un exercice beaucoup plus difficile dans la langue de Molière qu’en anglais. Comme nous le dit Dom Hamel, il ne s’agit pas de faire des chansons à texte comme on en retrouve déjà en grand nombre au Québec, mais bien d’insister sur la sonorité du français pour créer du rythme. Et ça, il n’y a pas de doute, Orange Orange en a à la tonne.
Orange Orange par eux-mêmes
Lors du lancement de son premier album au Divan Orange, le 25 août dernier, la formation a mis le paquet pour galvaniser l’assistance. Une bonne partie des pièces du nouvel album ont été jouées, révélant aux spectateurs ce dont Orange Orange était capable. En effet, il est beaucoup plus facile de créer des chansons avec du beat box et des Casio en studio que de les réaliser sur scène. Mais le duo aime le défi, ça se voit et ça s’entend : « C’est surtout le spectacle qui nous intéresse », spécifie Dom. Cet amour de la scène est palpable et l’envie de danser se fait contagieuse. Il n’y a pas à dire, si Orange Orange continue dans la lignée de ce premier album, les risques de se déboîter la hanche ne feront que s’accroître.
Pour plus d’informations, consultez :
www.orangeorange.tv
www.myspace.com/orangeorangeduo