Agression sexuelle, différences culturelles et cultuelles, homosexualité, bisexualité, identités transgenres et communication dans le couple, Rez Project aborde une variété de sujets tous liés à l’entrée dans la vie en communauté que constitue l’expérience en résidence.
Pour la huitième année consécutive, Rez Project s’améliore et se réinvente. Nouveauté cette année, on fait référence à l’islamophobie. Les modérateurs sont principalement des floor fellows –ces étudiants qui reviennent vivre en résidence après leur première année pour faire office de mentors et de référents– mais on compte aussi des bénévoles indépendants ou affiliés à des groupes tels que Queer McGill et SACOMSS. Évitant les cours magistraux à tout prix, ils font de leur mieux pour faciliter une discussion ouverte. Jackie Vanek, étudiante U2 en biologie cellulaire et employée au bureau Rez Life s’est portée volontaire. « En première année mes modérateurs nous parlaient de façon quelque peu condescendante, bien que ce n’était peut-être pas intentionnellement. Il m’a semblé que les personnes dans mon atelier en étaient intimidées, ils avaient si peur de dire quelque chose de mal qu’ils ont fini par se taire. » Quand elle est devenue modératrice, Jackie Vanek explique qu’elle a vraiment essayé de ne pas reproduire son expérience de première année.
Andrew Wang, étudiant U3 en philosophie et économie était bénévole avant même de devenir floor fellow : « J’aime la discussion mais je n’ai pas peur d’imposer la direction quand j’ai l’impression que le groupe ne comprend pas quelque chose qu’il est important pour eux de comprendre. J’essaie de ne pas faire la leçon mais je défendrai un point en particulier si nécessaire (en posant des questions par exemple).»
Malgré une durée de deux heures et son caractère obligatoire, cette année plus encore que les années précédentes, il semblerait que l’expérience soit positive. Kathryn Jones, étudiante U0 en soins infirmiers raconte : « J’ai vraiment aimé ça, je pense que la raison principale pour laquelle ça a si bien fonctionné, c’est le groupe dans lequel j’étais. C’était intéressant d’écouter les gens et de discuter de sujets auxquels je n’avais pas pensé depuis longtemps. »
Beau Johnson, étudiant en cinquième année de Psychologie et Kinésiologie, explique avoir compris bien plus tard le réel intérêt de cet atelier. « J’étais un de ces étudiants perturbateurs qui essaient de venir à l’atelier bière en main. Mais plus tard, j’ai realisé l’utilité de ces événements. »
Noah Eidelman, co-coordonnateur du projet, pense que si cette année a été particulièrement réussie, c’est parce que la formation des modérateurs a été un succès. À l’étude pour le futur ? « Peut-être une ou deux sessions en français, il faut qu’on pèse le pour et le contre. »