Il est écrit dans sa constitution que l’Association doit organiser une assemblée par semestre, mais, de coutume, cela se fait bien plus rarement. Cette année, le campus est mûr pour la discussion politique, car des débats plus sensibles concernent directement les étudiants. Matthew Crawford, Sénateur de la Faculté des Arts dit avoir eu des échos d’étudiants qui souhaitaient avoir un forum pour discuter à grande échelle, notamment de la hausse des frais de scolarité et de la grève de MUNACA. « Cela permettra aussi aux étudiants de mettre de l’avant d’autres problèmes qu’ils voudraient voir soulevés publiquement » ajoute-t-il.
L’Assemblée devrait avoir lieu le 8 novembre 2011 à 6 heures. Il y aura, comme à l’AÉUM, un atelier d’écriture de motions le 1er novembre pour inciter les nouveaux à se joindre aux initiés de la politique étudiante dans cette entreprise. Pour ce faire, les Robert’s Rules seront quelque peu allégées pour garder une certaine formalité mais aussi rendre l’Assemblée générale plus ouverte.
L’AÉFA a l’avantage de représenter un corps étudiant déjà très engagé, participant à beaucoup de discussions et activités politiques de l’AÉUM. Pourtant, le dernier conseil de l’AÉFA a démontré que les associations facultaires ne sont pas toujours complètement en symbiose avec les positions de l’AÉUM. Une motion proposée par Micha Stettin, représentant de l’AÉFA auprès de l’AÉUM, avait divisé le conseil facultaire du 21 septembre. Quatorze conseillers avaient voté pour soutenir MUNACA dans son effort de grève, alors que quatorze votaient contre. Contrairement à l’AÉUM, l’AÉFA n’avait donc pas ajouté cette politique à son agenda. La venue de la grande manifestation nationale contre la hausse des frais de scolarité le 10 novembre risque aussi de créer la discorde. Bien qu’il revienne aux étudiants de décider s’ils participeront à cette manifestation, la prise de position des associations facultaires peut renforcer ou inhiber celle de l’AÉUM, et même la participation du corps étudiant. Matthew Crawford assure que « si personne ne propose de motion, ces [deux] questions seront tout de même discutées à l’AG ».
L’initiative collective pour la tenue d’une AG cet automne vise également à « instaurer une culture politique active au sein de la faculté et sur le campus » suggère Crawford.