Webmestre, Le Délit - Le Délit https://www.delitfrancais.com/author/admin/ Le seul journal francophone de l'Université McGill Thu, 13 Feb 2020 01:40:02 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 Amouroscope https://www.delitfrancais.com/2020/02/11/amouroscope/ Tue, 11 Feb 2020 16:14:56 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=35674 L’article Amouroscope est apparu en premier sur Le Délit.

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Petits instants dans le Plateau https://www.delitfrancais.com/2019/11/19/petits-instants-dans-le-plateau/ Tue, 19 Nov 2019 17:44:49 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=35126 L’article Petits instants dans le Plateau est apparu en premier sur Le Délit.

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LIGNE DE FUITE https://www.delitfrancais.com/2018/09/04/ligne-de-fuite-15/ https://www.delitfrancais.com/2018/09/04/ligne-de-fuite-15/#respond Tue, 04 Sep 2018 19:27:41 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=31451 Un carnet de création mettant en avant les artistes présentées ici, ainsi que d'autres, est à paraître courant septembre. Seront publiées les oeuvres et les courtes entrevues de jeunes créatif.ive.s qui choisissent l'art pour s'exprimer

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Quand je ne crée pas, je ressens de l’inquiétude. Je ne sais pas encore si la créativité est un muscle ou s’il faut la laisser respirer, mais j’ai parfois cette anxiété de la page blanche, du manque d’idée.

Valentina Leoni

J’ai toujours eu une imagination assez débordante et je ressens un besoin presque vital de m’exprimer sur papier. Je fais aussi de l’art parce que j’aime partager les sujets qui me tiennent à coeur, en les rendant visuellement sensibles.

Justin Nelissen
Justin Nelissen

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McGill : Comment ça fonctionne ? https://www.delitfrancais.com/2018/09/04/mcgill-comment-ca-fonctionne-2/ https://www.delitfrancais.com/2018/09/04/mcgill-comment-ca-fonctionne-2/#respond Tue, 04 Sep 2018 14:40:42 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=31432 L’article McGill : Comment ça fonctionne ? est apparu en premier sur Le Délit.

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Ligne de fuite https://www.delitfrancais.com/2018/01/16/ligne-de-fuite-9/ Tue, 16 Jan 2018 22:14:44 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=30104 Le meilleur du semestre d'automne.

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Adel Mohamedi | Le Délit

Qu’importe que le temps file, il est si bon de flotter

Dans la rivière des jours et des nuits ôtées,

On voudrait s’arrêter pour se noyer, que dans la lagune du temps on se sente choyé,

Mais rien ne le peut

— Non, rien —

Tu coules comme de l’eau, sur des galets polis et glacés, qu’ils roulent sur ta peau impalpable comme tant de froides douceurs, de ces dures rondeurs,

Ils te pénètrent de leurs dents de pierre, mais tu ne peux rien faire

— Que de tourner —

Et regarder au-dessus de toi, la surface élastique du monde,

Qui bouge, bouge, bouge dans un kaléidoscope de couleurs, qui n’a jamais de forme

Qu’un écran plat que tu contemples en voulant le crever

De la pointe acérée de ton ongle blanc,

Mais tu ne fais que passer en sentant rouler les galets sur ton dos,

Et il tourne, tourne le monde à en vomir,

Que toi tu le regardes, l’œil écarquillé, en ayant l’impression de tourner en rond.

Le temps – Esther Laforge


Son Seres (they are beings) Fernanda Mucino

Noeud simple.

Il se noue facilement en deux boucles et protège de façon éphémère deux côtés de la rupture. Il se faufile entre leurs failles, et les force doucement à se rejoindre à l’unisson. Mais les noeuds ne restent jamais simples, et la vie non plus d’ailleurs. Souvent pour durer, il faut doubler. Les joies, les peines, les noeuds. Tout vivre mais deux fois plus.

Noeud double.

Les deux bords s’enlacent mais ne s’en lassent pas.

Le noeud ne se défait pas et le lacet semble consolider une union improbable, résistant à chaque intempérie.

Le lacet n’est qu’un lien faible, une minuscule ficelle qui arrive à joindre deux bouts. Un point commun, en quelque sorte, qui les relie l’un à l’autre.

Et tout ne tient qu’à un fil.

Une fois, le lacet a orné une guitare, et semblait de nouveau unir deux entités en une douce onde:

l’Homme et la musique, pour n’en faire plus qu’une.

Le Lacet – Louisane Raisonnier


Gloria Francois

Béatrice Malleret | Le Délit

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Le goût de l’exil https://www.delitfrancais.com/2017/11/28/le-gout-de-lexil/ Tue, 28 Nov 2017 16:59:52 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=29991 Taste of Cement se penche sur les travailleurs de la construction réfugiés au Liban.

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Après avoir décroché le Grand Prix au festival suisse Visions du Réel, le documentaire Taste of cement  a été récompensé par le prix spécial du jury de la compétition internationale de longs métrages des Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal (RIDM). Réalisé par le syrien Ziad Kalthoum, le film examine les conditions de vie matérielle et psychologique des travailleurs de la construction syriens réfugiés à Beyrouth.

Prétextant vouloir faire un film sur un gratte-ciel en cours d’élévation, le cinéaste est parvenu à accéder au monde de ces ouvriers marginalisés, surplombant la ville sans jamais pouvoir y accéder. Il s’est plongé dans l’intimité de ces hommes, vivant dans les profondeurs des édifices qu’ils bâtissent et soumis à un couvre-feu empêchant tout mouvement hors des frontières du chantier. Ziad Kalthoum retrace leur existence, rythmée par le bruit étourdissant des perceuses, l’angoisse de l’exil et les souvenirs cauchemardesques de la guerre.

Un regard cru et émouvant

Au cours de la discussion suivant la projection de ce documentaire, le réalisateur a expliqué avoir voulu illustrer la portée psychologique du travail de ces ouvriers réfugiés. Ils contribuent à la reconstruction du Liban post-guerre civile tandis que leur propre pays est en proie à la destruction. Taste of cement présente avec une grande subtilité cette dualité, insérant dans son récit des images de la dévastation humaine et architecturale engendrée par la guerre. Le regard singulier porté par Ziad Kalthoum sur les travaux de maçonnerie permet, quant à lui, de saisir les traumatismes auxquels ces hommes font face. Sous sa caméra, les coulées de ciment deviennent des marées noires, mouvantes et menaçantes, tandis que les plans en contre-plongée vertigineux des immeubles gigantesques qui entourent ces travailleurs évoquent leur solitude et leur déracinement.

La tonalité onirique, voire poétique qui traverse le film à travers la voix d’un narrateur anonyme ne fait que souligner la gravité du sujet traité. Le narrateur évoque les aller-retours de son père à Beyrouth, travaillant dans des chantiers de construction, et l’infiltration progressive du ciment dans son intimité, envahissant son corps, remplaçant son odeur, contaminant les aliments qu’il touche. Ce goût envahissant du ciment connu durant l’enfance, le narrateur le retrouve durant la guerre. À mesure que les bâtiments sont détruits, le ciment s’insinue dans sa bouche tout comme il s’était incrusté chez son père, reproduisant l’idée de cycle entre la construction et la déconstruction développé dans l’ensemble du film.

Taste of cement est remarquable tant par sa beauté visuelle et sonore que par son approche originale du sujet, traité avec une sensibilité et une humanité immenses. En portant à l’écran les expériences de ces hommes, souvent occultées du débat public au Liban, Ziad Kalthoum signe un film profondément marquant, sondant avec talent les profondeurs de l’exil et du déracinement.

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Le soulèvement https://www.delitfrancais.com/2017/11/07/le-soulevement/ Tue, 07 Nov 2017 17:37:50 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=29794 Rencontre avec la compagnie Dikie Istori.

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En 2017, la compagnie Dikie Istorii s’est lancée sur un nouveau projet «¡No Pasarán!», dans lequel les chorégraphes Véra Gorbatcheva et Tom Grand Mourcel s’intéressent à la notion de soulèvement.

Que se passe-t-il corporellement lorsque nous nous soulevons pour une cause qui nous est chère, au moment précis où nous nous engageons viscéralement pour nos désirs?


Une pièce qui tire son inspiration de l’exposition «soulèvement», au Jeu de Paume à Paris, coordonnée par le philosophe Georges Didi Huberman. Une nouvelle création pour cinq performeurs, dont deux musiciens live, qui souhaite redéfinir la place du spectateur en le plaçant sur scène avec les interprètes.

L’histoire nous a montré qu’à l’encontre des désirs de chacun, il y a parfois des énergies qui se soulèvent. À un niveau personnel ou à plusieurs, nous avons pu constater la puissance avec laquelle un soulèvement peut renverser un État, un pays, abolir des lois, dire non.

C’est donc cette puissance, et cette énergie viscérale parfois risquées, dans la violence ou le pacifisme, que nous avions envie de remettre en jeu dans cette nouvelle création

Durant ces trois semaines de résidence aux Subsistances de Lyon et au CCN de Rillieux la Pape, nous avons pu explorer la notion de soulèvement en traversant différents états de corps. En s’inspirant de  textes de Victor Hugo ou de photos comme celles de Gilles Caron et Marc Riboud, ou  bien encore des peintures telles que Guernica de Piccasso ou Tres de Mayo de Goya.

Le défi pour nous a été de trouver ce moment précis où nous nous engageons viscéralement pour nos désirs, au moment précis où ces forces nous dépassent et nous surpassent. Pour trouver cette explosion intérieure, cet état instinctif, nous avons plongé le corps dans un état d’oppression, de soumission, de saturation afin de voir comment celui-ci se soulève. C’est à travers la musique live, l’échange, la circulation d’énergie qui se transmettait de corps en corps que nous avons pu trouver notre soulèvement personnel et collectif.

Texte :

Tom Grand Mourcel

Adel Mohamedi | Le Délit

 

Adel Mohamedi | Le Délit

 

Mercredi 25 octobre 2017,

J’ai rendez-vous aux Subsistances de Lyon afin de rencontrer la compagnie Dikie Istorii.

Je reçois un message assez énigmatique disant «Atelier 7». Je me fraye un chemin dans ce chantier de la création que sont les Subsistances de Lyon. Une porte en bois usé, assez gris, porte l’inscription «Atelier 7», c’est donc ici.

J’entre en essayant de me faire le plus discret possible, et aperçoit une masse humaine informe qui bat à l’unisson, sans rythme, créant sa propre musique. Cette vision est remarquable. De ce groupe émerge Vincent Guiot, il se saisit d’un micro: «Qu’est qu’une meute?».

Au moment où ma curiosité a atteint son paroxysme, tout s’arrête. Les corps se disloquent et je vois apparaître un à un chaque danseur. Arnaud Bacharach, ami de longue date et danseur me présente Tom Grand Mourcel et Véra Gorbatcheva, les deux chorégraphes du projet. Puis, je me présente aux autres danseurs, Vincent Guiot, Jules Martin et Jazz Barbé.

Aussitôt présenté, aussitôt disparu, l’atelier est plongé dans la pénombre. Seuls quelques spots de lumière ponctuelle éclairent le lieu, ce qui me permet de me fondre dans l’obscurité et de devenir simple observateur.

Une atmosphère de travail et de camaraderie flotte dans l’air. On sent d’emblée une

grande affection dans ce groupe, et la répétition n’en est que plus intéressante.

Aujourd’hui est un grand jour pour tous, ils présentent le résultat de trois semaines

de résidences devant un public trié sur le volet. Pour certains, des amis, pour d’autres

il s’agit de représentants d’organismes qui pourraient leur permettre un financement,

et donc de prolonger cette belle aventure qu’ils ont intitulée «¡No Pasarán!».

Il est à présent 12h30, la répétition prend fin et je suis gracieusement invité à me joindre au groupe pour déjeuner avec eux. Nous sommes rejoins par Simon Herengt qui, depuis quelques jours, filme les aventures de la compagnie.

Tom me présente le projet autour d’un délicieux plat de riz aux légumes. Je quitte ma position d’observateur et prend part aux conversations. Je suis très curieux et questionne chacun des danseurs  sur leurs expériences passées. Comment en sont-ils arrivés là? Quel est leur sentiment actuel concernant le projet? Et qu’est-ce qu’ils en attendent?

Ce qui a été surprenant, c’est bien l’humilité avec laquelle chacun d’entre eux aborde son travail aujourd’hui. Le recul qu’ils sont capables de prendre sur leur propre vie et travail. Les conversations se prolongent donc sous le doux soleil de Lyon, et nous reprenons doucement la route de l’atelier.

14h30, il est temps de s’échauffer pour la première représentation qui a lieu à 15h30.

Je reprends donc position dans l’ombre, enveloppé de mes deux appareils photo quand soudain, Tom allume la lumière et m’invite à les rejoindre pour ce qu’ils appellent «la chauffe», un échauffement assez particulier. J’accepte volontiers sans savoir que cela allait changer quelque peu mon point de vue.

Caroline Capelle Tourn, photographe chargée de couvrir l’événement, entre dans l’atelier et se joint également à nous. Et nous voilà pris; nous marchons, sans dire un mot, tentant d’écouter le corps, de le libérer de tout dictat. Nous marchons, sans but, sans espoir, sans savoir réellement pourquoi et sans y accorder la moindre importance. Et puis, c’est à la voix de se libérer, je marmonne doucement n’osant pas tellement faire partie du brouaha général, mais je m’y essaye.Les voix ne forment plus qu’un seul son uniforme. Plus rien ne suit la raison, il n’y a que nous, nous ne faisons attention qu’à nous. Par deux, nous nous assemblons et détendons le corps de l’autre, le frappant parfois, et le corps se réveille, s’affirme et prend place, s’encre. L’énergie du groupe est palpable, nous sommes à présent un orchestre, différents instruments harmonieusement accordés. Encore pris dans cet échauffement qui a vraiment été très fort, je me rend à peine compte que la vingtaine de personnes composant le public commencent à entrer dans l’atelier. La luminosité baisse, les chuchotements de chacun se fondent dans l’ombre des lampes.

Puis, c’est le calme complet. Un moment d’interrogation absolument sublime. Personne ne voit les danseurs, personne ne comprend grand chose à la situation, si ce n’est que nous sommes quelque part.

Tout compte fait, nous ne sommes nulle part, et c’est très perturbant. J’aperçois Véra de l’autre côté de la salle, elle ne danse pas, mais son corps la trahi, et je sens son envie d’entrer dans la danse. Mais où est cette danse? Est-ce que la représentation a commencé? Que se passe-t-il?

Soudain, je suis bousculé, Tom passe et disparaît dans l’ombre. Ombre de laquelle surgit Jules, qui s’évanouit instantanément dans la foule. Les danseurs apparaissent au fur et à mesure, puis disparaissent, ainsi de suite, dans un rythme de plus en plus soutenu. Ça a donc commencé.

Une masse se forme sous nos yeux sans que l’on s’en rende compte. Il n’y a pas encore de musique, mais on entend la respiration de chaque corps, on aperçoit la contraction de chaque muscle. Cette masse se forme, puis se déforme, constituant un dialogue des énergies de chacun dont le public fait partie. Nous ne sommes pas que de simples observateurs. Je me rapproche, j’observe, je touche, je sens et j’entends tout. Mes cinq sens sont en éveil pour mon plus grand plaisir.

«Qu’est-ce qu’une meute?» Sans que je m’en soit aperçu, Vincent a quitté la masse, a saisi le micro, et récite un texte d’une force subjuguante.

Accompagné d’une diction impeccable, cela nous emmène dans un univers encore différent.

Ce que nous abordions avec la plus grande curiosité, et qui était d’un certain calme a disparu.

Une intensité prend place dans toute la salle, et l’excitation gagne tous les cœurs.

«Bah alors!» s’exclame Vincent, «Bah alors!». Il hurle. Et chaque mot résonne dans chaque corps, entraînant chaque cœur dans un rythme qui n’est pas le sien.

Claquant toutes les portes qui n’existent pas, brisant tout le verre que l’on pourrait un jour souffler.

J’entends une guitare. Cette fois, Jazz a disparu du groupe et fait entendre sa guitare. La tension monte et nous sommes pris d’une réelle force, d’une conviction naissante pour un sujet qui n’existe pas, mais qui importe peu finalement.

C’est un soulèvement dont nous sommes les acteurs. La lumière diminue, le public se regroupe, et le ton ainsi que le son montent. Des instruments électroniques résonnent, dont Vincent est l’instigateur. Jules, Arnaud et Tom courent, ils courent à pleine haleine et disparaissent dans le seul angle totalement noir de l’atelier.

On entend les sirènes, des bruits d’enfants. Des choses se brisent et ils reviennent, se cachent derrière nous, nous touchant comme pour nous prier de nous réveiller, de ne pas les laisser seuls. Ils livrent une bataille silencieuse mais physique. Une bataille qu’on entend mais qui est terrifiante parce qu’on en voit rien, il s’agit d’un soulèvement bon sang!

Mais contre quoi, pour quelles raisons, mais enfin pourquoi?

Mon cœur bat très fort, très vite. Ils réapparaissent tous, les uns après les autres, la musique ralentit, le son diminue, la lumière reprend de l’intensité. Ils sont là, devant nous, inanimés. Contre quoi se soulever, pourquoi? J’ai compris en les fixant figés qu’il n’y avait pas de raison particulière à ce soulèvement, si ce n’est la plus élémentaire. Un soulèvement du corps, de l’esprit, des sentiments.

      

En bref, un soulèvement pour la vie.

Adel Mohamedi | Le Délit

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Entrevues: vos représentants à l’AÉUM https://www.delitfrancais.com/2017/09/12/entrevues-representants-aeum/ Tue, 12 Sep 2017 17:35:12 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=29059 Vice-président vie étudiante:  Le Délit: Pendant votre campagne, vous avez accentué l’importance de la santé mentale au sein de l’université, avez-vous commencé à travailler sur des projets concrets? Jemark Earle: J’ai parlé à plusieurs reprises avec les délégués de la santé mentale cet été. Pour le moment, je me suis concentrée sur Activities Night, j’attends… Lire la suite »Entrevues: vos représentants à l’AÉUM

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Vice-président vie étudiante: 

The McGill Daily

Le Délit: Pendant votre campagne, vous avez accentué l’importance de la santé mentale au sein de l’université, avez-vous commencé à travailler sur des projets concrets?

Jemark Earle: J’ai parlé à plusieurs reprises avec les délégués de la santé mentale cet été. Pour le moment, je me suis concentrée sur Activities Night, j’attends que les choses se calment à partir de lundi prochain. Mais pour vous donner une idée, j’aimerai commencer par organiser la Semaine de Sensibilisation à la Santé Mentale. Les années passées, nous nous sommes concentrés sur la création d’ateliers mais nous avons remarqué que peu de personnes y ont participé. C’est pour cela que cette année nous aimerions introduire des projections de films et des discussions avec des professeurs menant à des débats. Nous allons aussi commencer le Listserv qui sera hebdomadaire ou bihebdomadaire. Pour finir, j’ai des meetings prévus avec les délégués de la santé mentale pour parler de la transition se passant cette année. Alors qu’avant, la santé mentale et le soutien psychologique étaient séparés à McGill, ces deux entités ont maintenant été regroupées. Cela mène à des changements dont nous discutons chaque mois. Les cartes d’assurance couvrent maintenant aussi les services de santé mentale.

LD: Pouvez-vous développer sur les premières étapes de l’exécution des trois programmes dont vous avez parlé dans votre campagne «Draw the Line», «I don’t say» and «Pro-pronouns»?

JE: Pour le programme «Draw the Line» , je vais aller vers SACOMSS et les personnes ayant créé cette campagne à Ontario. J’aimerais avoir des intervenants de là-bas à McGill pour me guider dans ma démarche. Pour le programme «don’t say» je compte m’adresser aux départements athlétiques. Même si les joueurs dans les équipes de haut niveau ne le réalisent pas forcément, ils ont beaucoup d’influence sur les étudiants à McGill et ils sont essentiels pour le bon déroulement de cette campagne Pour le programme «Pro-pronouns», je compte commencer dès la fin du semestre. Cette campagne est interne et sera plus facile à développer au sein de l’université.

LD: En quoi le budget de cette année va limiter la création de nouveaux clubs, sachant que votre prédécesseur, Elaine Patterson, nous avait parlé du moratoire ayant été créé l’année dernière ?

JE: Le Moratoire a été levé en mai. L’espace alloué au club est toujours un problème donc nous cherchons activement dans la communauté montréalaise un bâtiment libre à utiliser. Le financement des clubs ne devrait pas poser problème


Vice-présidente aux Finances:

The McGill Daily

Le Délit: Durant votre campagne, vous aviez exprimé le souhait de moderniser la gestion des finances de l’AÉUM en simplifiant le travail administratif, pouvez-vous nous expliquer en quoi cela consistera?

Arisha Khan: Quand j’étais en poste en tant que Commissaire au financement, je trouvais frustrant que la majorité du processus d’application pour recevoir des fonds se fasse sur papier et que les clubs ne puissent pas faire leurs opérations financières en ligne. Désormais, je me concentre sur la possibilité pour les clubs de se faire rembourser en ligne et que les demandes de chèques se fassent électroniquement.

LD: Qu’en est-il du fond d’investissement responsable annoncé par votre prédécesseur, Niall Carolan à la fin de l’année dernière?

AK: Niall Carolan n’ayant rien fait sur le sujet, j’ai beaucoup travaillé dessus cet été. Ce projet, alors géré en partenariat avec la Faculté de Gestion Desautels, nous permettra de transférer une partie (d’un ou deux milliards) de nos fonds dédiés à l’investissement vers ce nouveau fond séparé qui aura pour but d’investir exclusivement dans des compagnies éthiquement responsable. Ce fond, géré par les étudiant·e·s en finance sera d’ailleurs examiné régulièrement et les résultats des différents investissements seront présentés au Conseil [législatif].

LD:Depuis longtemps l’AÉUM envisage d’augmenter le salaire minimum de ces employé·e·s à 15 dollars de l’heure, serait-ce possible?

AK:J’aimerais tellement ! Il faudrait initier beaucoup de référenda mais idéalement oui, même s’il faudrait probablement augmenter la cotisation étudiante générale (base fee, en anglais, et dont proviennent la majorité des fonds pour payer le salarié·e·s de l’association, ndlr). En effet nous ne pouvons pas utiliser, admettons, l’argent des cotisations étudiantes pour un service pour payer les employé·e·s.  Mais je travaille actuellement sur un projet pilote avec le Service des bourses d’études et d’aide financière aux étudiants afin que nous puissions engager des étudiant·e·s dans le cadre du programme Travail-étude (qui offre aux étudiant·e·s qui ont besoin d’aide financière un emploi sur le campus, ndlr) afin que les étudiant·e·s soient subventionnés à hauteur de 5 dollars de l’heure. Le but étant que ces étudiant·e·s soient payé·e·s 15 dollars de l’heure (10 dollars provenant de l’AÉUM  et 5 dollars provenant du programme).


Vice-présidente aux Affaires externes :

The Mcgill Daily

Le Délit: Comment allez-vous procéder pour intégrer McGill dans l’Association pour la Voix Étudiante au Québec (AVÉQ) ? Quand pensez-vous que cette intégration aura lieu?

Connor Spencer: Nous allons organiser un référendum d’affiliation en automne, et nous espérons pouvoir finaliser le procédé avant l’assemblée générale d’octobre, afin que nous puissions y présenter des motions. AVÉQ a été très généreuse de laisser McGill, un membre observateur, participer à un certain point aux débats, et de nous donner des droits de votes restreints, mais nous aimerions devenir un membre officiel afin de véritablement représenter McGill dans l’association. Le but est de faire prendre conscience aux étudiant·e·s mcgillois que nous sommes, certes, une université anglophone, mais aussi une université québécoise, ce que beaucoup semblent oublier.

LD: Comment envisagez-vous le futur de la lutte syndicale à McGill après les victoires du Syndicat des Employés Occasionnels de McGill (SEOUM, ou AMUSE en anglais, ndlr) l’année passée?

CS: Je pense que nous vivons un moment intéressant, beaucoup de choses sont en train d’être réévaluées dans les rapports entre l’Association des étudiants en premier cycle de l’Université McGill (AÉUM, ou SSMU  en anglais, ndlr) et McGill. J’espère d’ailleurs obtenir le soutien des syndicats dans nos efforts pour la lutte contre les violences sexuelles. C’est mon rôle en tant que vice-présidente aux Affaires externes de construire ces réseaux de solidarité. Il y a encore des travailleurs non-syndiqués sur ce campus, et c’est un problème. Il faudrait aussi faire en sorte que les stages qui ne rémunèrent pas les étudiants ne puissent pas faire leur publicité sur les réseaux mcgillois.

LD: Avez-vous des projets pour la francophonie à McGill?

CS: L’objectif général est de revitaliser les affaires francophones, et de créer un espace d’expression pour les étudiants francophones au sein de l’AÉUM, pour qu’ils puissent exprimer leurs préoccupations, avoir une représentation. Muna et moi comptons mener ce projet. Cette question est d’ailleurs liée à la place de McGill dans le mouvement des étudiants québécois. Mais il ne faut pas non plus oublier que nous avons des élèves francophones non-québécois, comme les étudiants internationaux, ou les Canadiens francophones originaires d’autres provinces. J’aimerais aussi beaucoup travailler avec Franc-Jeu, qui n’ont pas la reconnaissance qu’ils méritent, ils font vraiment un travail formidable!


Vice-présidente aux Affaires Internes:

The McGill Daily

Le Délit: Qu’avez-vous fait en ce début d’année pour faire connaître l’AÉUM et son fonctionnement aux étudiants de première année?

Maya Koparkar:J’ai plusieurs idées pour améliorer la communication entre les étudiants et nous. Je veux surtout accentuer l’utilité des ressources que l’AÉUM offre. J’ai, par exemple, changé le Listserv utilisé en ajoutant une section spéciale dédiée aux affaires de l’AÉUM. Cela donne un moyen facile aux étudiants de rester informer sur ce qu’il se passe et ce que nous leur proposons chaque semaine. J’essaie aussi de créer plus de voies de communication utilisant les réseaux sociaux pour attirer l’attention des premières années. Instagram et Snapchat sont très importants à mes yeux car ils permettent d’envoyer des informations brèves et concises à un grand nombre d’étudiants. Finalement, j’essaie actuellement, de changer la constitution pour le Conseil des Premières Années. Je suis en train de rencontrer les partis concernés pour parler du processus, du budget et du calendrier.

LD: L’année dernière fut une année riche en scandales qui ont sévèrement endommagé la réputation de l’AÉUM. Comment comptez-vous faire pour redorer votre blason ?

MK: Regagner la confiance des étudiants McGillois fait partie de mes priorités en ce début d’année. Il est important que j’encourage une communication ouverte avec les étudiants et les médias. Nous devons faire en sorte de représenter votre meilleur intérêt. Pour cela, il faut améliorer notre manière de communiquer, nous devons être plus précis, plus rapide. De plus, pour que les étudiants nous fassent confiance, il faut d’abord que nous puissions nous faire confiance entre nous, membre de l’AÉUM. Nous avons tous de bonnes relations car nous nous sommes beaucoup rapprochés cet été. J’espère que les étudiants ressentent cette union et que cela leur donne confiance en la nouvelle équipe de cette année.Nous allons aussi essayer d’être présent à plus d’évènements prenant place sur le campus pour interagir avec plus d’étudiants. Nous voulons montrer que nous méritons votre confiance et que nous sommes des représentants accessibles.

LD: Comment avez-vous géré la démission de la Vice-Présidente des Opérations, Anuradha Mallik ?

MK: Comme la plupart de ses projets par rapport à Frosh touchait aussi à mon portefeuille, j’ai repris ce qui avez été commencé comme Crash Pad par exemple. Nous nous sommes divisés le reste de son travail entre nous. Le v.-p. vie étudiante et moi allons aider Gerts et tous les institutions de la sorte pour le moment. La semaine prochaine, le conseil reprend et nous discuterons de ce que nous allons faire sur le long terme.


Vice-présidente aux  Affaires universitaires : 

The McGill Daily

Le Délit: Que pouvez vous nous dire à propos de la campagne « Know your Rights » ? À quels changements peut-on s’attendre par rapport à l’année dernière?

Isabelle Oke: Parmi les changements majeurs, nous prévoyons dès la semaine prochaine d’utiliser les réseaux sociaux (Instagram, Facebook…) afin de souligner certains aspects de la campagne.  Aussi, nous souhaitons collaborer avec les différents groupes sur le campus étant engagés dans la défense des droits des étudiant·e·s tels que le Bureau de soutien aux étudiants en situation de handicap (OSD en anglais, ndlr) ou le Sexual Assault Centre of the McGill Students’ Society (ou SACOMSS, ndlr) entre autres. Enfin nous organiserons des activités dans les résidences afin de toucher un maximum d’étudiant·e·s.

LD: Dans votre programme vous défendiez la création d’un nouveau poste, au sein de votre portefeuille, en charge du «travail de proximité» (outreach work en anglais, ndlr) afin de mieux communiquer avec les étudiants, qu’en est-il?

IO: Le travail de proximité reste une priorité même si nous sommes actuellement confrontés à des contraintes budgétaires, qui représentent un défi pour créer ce nouveau poste. Nous explorons aussi d’autres pistes, notamment la possibilité de confier cette tâche aux représentant·e·s élu·e·s (comme les Conseiller·ère·s ou les Sénateur·trice·s) même si une personne dédiée exclusivement à ce projet serait une situation idéale.

LD: Comment réagissez-vous à l’annonce de l’administration de créer un programme de bourses pour les étudiants ayant grandi dans des familles d’accueil?

IO: C’est un pas dans la bonne direction, McGill n’étant pas une institution facile d’accès en terme de ressources financières. L’un des premier pas pour soutenir au mieux les étudiant·e·s issu·e·s du système de protection de l’enfance est bien-sûr l’aide financière, cependant je pense que ceci est trop limité car pour bénéficier de ce programme il faut que les étudiant·e·s aient déjà postulé et aient été accepté·e·s à McGill. Je pense que l’Université est consciente de cette réalité et nous travaillons actuellement avec la vice-principale exécutive adjointe (politiques, procédures et équité) Angela Campbell et le Social Equity and Diversity Education Office(ou SEDE, ndlr) afin de trouver des solutions. Par rapport à la Politique sur l’équité, les Commissaires à l’équité vont prochainement lancer un processus de consultation avec les groupes affectés par ladite politique. De plus, nous réfléchissions actuellement sur comment élargir son champs d’action afin de mieux répondre aux besoins des étudiant·e·s.


Présidente:

The McGill Daily

Le Délit: Pouvez-vous nous en dire plus sur la procédure de remplacement de la vice-présidente aux Opérations depuis la démission de Mme Malik?

Muna Tojiboeva: Normalement, et d’après la constitution de l’AÉUM, le remplacement d’un membre exécutif se fait par la tenue d’une élection anticipée afin de combler le poste. Pour l’instant, nous réfléchissons encore sur comment et quand organiser une telle élection .

LD: Vous avez déjà mentionné vouloir doter l’AÉUM d’une branche judiciaire plus forte, pouvez-vous nous en dire plus?

MT: Je travaille en ce moment même à la création d’un comité sur la réforme de la Commission Juridique  (Judicial Board Reform Committee en anglais, ndlr)  et collabore avec les juges de la Commission Juridique.. Je pense présenter le projet de création du comité dès le prochain Conseil législatif afin que la réforme soit terminée vers la mi-Octobre, bien que cela semble ambitieux.

LD: Pensez-vous poursuivre les efforts de votre prédécesseur afin de rendre les instances mcgilloises plus démocratiques?

MT: Avec Isabelle Oke, nous siégeons toutes deux sur le McGill Commmunity Council (MCC), sorte de table ronde rassemblant plusieurs acteurs de la communauté mcgilloise tels le Syndicat des employé·e·s occassionel·le·s de l’université McGill (SEOUM) ou encore le McGill University Non-Academic Certified Association (MUNACA, ndlr) dont la démocratisation des instances mcguilloise reste une priorité. Nous souhaitons travailler avec eux pour revoir, par exemple, les pratiques de recrutement du Conseil des gouverneurs. Je pense aussi créer un listserv présidentiel afin de mieux informer les membres de l’AÉUM sur les décisions prises par le Conseil des gouverneurs et ce que fait la présidence de leur association.

LD: Pouvez-vous nous dire quand la Politique contre la violence genrée et sexualisée (Gendered and Sexualized Violence Policy en anglais, ndlr) sera dévoilée au corps étudiant?

MT: Nous sommes toujours dans le processus de consultation des groupes mcgillois engagés contre les violences sexuelles. Nous ne voulons pas être expéditifs. Au contraire, consulter le plus de personnes possible afin d’écrire quelque chose qui soit représentatif de la communauté mcgilloise. Nous avons été un peu trop ambitieux dans notre frise chronologique.

LD: Pouvez-vous confirmer la fermeture du bâtiment Shatner en décembre?

MT: Nous ne pouvons ni confirmer, ni démentir cette déclaration, nous n’avons pas toutes les informations.

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La France à l’étranger, en chiffres https://www.delitfrancais.com/2017/03/28/la-france-a-letranger-en-chiffres/ Tue, 28 Mar 2017 13:14:10 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=28310 Infographie réalisée par Arno Pedram, Antoine Jourdan et Théophile Vareille Sources: archive.francesoir.fr et france diplomatie (décembre 2016)

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Infographie réalisée par Arno Pedram, Antoine Jourdan et Théophile Vareille

Sources: archive.francesoir.fr et france diplomatie (décembre 2016)

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Âmes Grises sur Fond Blanc https://www.delitfrancais.com/2017/02/22/ame-grises-sur-fond-blanc/ Wed, 22 Feb 2017 18:21:33 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=27876 Le Players’ Theater nous fait le récit d’une amitié chauffée à blanc

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50 nuances de blanc

C’est la dernière production en date du Players’ Theater. C’est une histoire. C’est un tableau. C’est «Art», un texte de Yasmina Reza, mis en scène dans sa traduction anglaise par Guillaume Doussin et Ben Mayer-Goodman.

C’est l’histoire de trois amis, Marc(elle), Yvan et Serge, ce dernier ayant acheté une toile. Le tableau est peint de blanc, comme l’amitié qui lie ces trois personnages entre eux au début de la pièce. À mesure que celle-ci avance, alors qu’Yvan et Serge tentent d’interpréter les nuances du tableau que Marc nie en bloc, c’est la dissemblance de leurs amitiés qui fait surface – transformant l’action autour du tableau en un deuxième tableau, que le spectateur contemple.

Le message de la pièce est en effet double. D’une part, il y a l’art, et son interprétation (si interprétation il faut y avoir) et de l’autre, un regard sur l’amitié et ses méandres, entre trois protagonistes qui se rendent compte que l’absence de couleur n’est pas plus sur le tableau blanc que dans les liens qui les unissent. «Art» nous invite à nous questionner sur l’importance que nous attachons à la reconnaissance des autres, à la tendance de voir par le regard d’autrui.

Au commencement était le Verbe…

La disposition scénique est particulièrement bien orchestrée, nous menant d’un point à un autre,  mettant en exergue la différence entre ce que l’un pense, et ce que l’autre dit. Le visuel est d’ailleurs très soigné, avec des costumes qui dépeignent parfaitement les personnages au premier coup d’œil.  Cependant, c’est bien la parole et les mots qui portent la pièce, et lui donnent ses différents aspects. C’est le texte qui anime Serge et Marc, qui passent la plupart de la pièce en joute verbale aigre de sarcasmes. Les acteurs nous délivrent ce texte dans toute sa criarde éloquence. Steven Finley (Serge) incarne et construit son personnage à la perfection, jusque dans les plus infimes mouvements des doigts, la plus subtile fluctuation de voix. Sara Harvey (Marcelle) quant à elle personnifie avec exactitude la témérité et besoin de reconnaissance propres à son rôle.

Toutefois, une trop grande dépendance au texte rend certains passages un peu lassants, n’étant simplement qu’une autre passe verbale acide parmi tant d’autres, peu nécessaire donc. De tels passages alourdissent inutilement la pièce et peuvent faire perdre l’attention du spectateur –là où un silence lourd de tension façon Harold Pinter serait plus bénéfique. Il se pourrait que cela soit dû au fait que la pièce est traduite – traduction éludant donc quelque peu les ornements stylistiques et sarcastiques qui se prêtent si bien au Français –langue originale de la pièce.

Ces moments légèrement trop aigres sont, cependant, adoucis par l’intervention comique d’Yvan, homme drôle malgré lui mais qui se veut amusant. Ce personnage d’ailleurs est moins éloquent, nécessite moins la parole, encore que. Le jeu de l’acteur est donc plus basé sur les affections. La performance de Douglas Clark est époustouflante d’émotions, enchaînant soliloques angoissés et nonchalance facétieuse.

Aigre-douceur

 La pièce n’est donc au final pas aussi comique que l’on pourrait le croire. Certains passages sont véritablement drôles, mais si le rire est fréquent, c’est parce qu’il est souvent aigre, produit du sarcasme et d’une ironie quelque peu dérangeante, révélatrice d’un besoin d’hypocrisie sociale dans chaque amitié. Peut–être n’y a‑t-il de meilleure explication à la pièce que celle que le spectateur tente de percer dans les deux tableaux qui lui sont offerts, celui de Serge, et celui qui se dessine de l’autre côté de la toile. Il vous reste encore le  22, 23 et 24 février pour aller admirer ce tableau. En définitive, «Art» c’est l’histoire d’une querelle entre amis, sur laquelle les personnages tireront un trait, pour pouvoir mieux l’effacer.

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Promesse électorale noyée https://www.delitfrancais.com/2016/02/02/promesse-electorale-noyee/ https://www.delitfrancais.com/2016/02/02/promesse-electorale-noyee/#respond Tue, 02 Feb 2016 15:58:12 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=24632 Explications sur la réforme du système de redevances énergétiques en Alberta.

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Vendredi dernier, le gouvernement provincial d’Alberta a enfin dévoilé les résultats de son panel sur les redevances énergétiques reversées à la province. Ce panel, point fort de la campagne électorale du gouvernement en mai dernier, se voulait d’étudier le système de redevances énergétiques en Alberta en vue de le réformer afin que les Albertains puissent recevoir une part plus importante des revenus pétroliers. Mais loin de la grande réforme promise par Rachel Notley (chef du Nouveau Parti Démocratique en Alberta, ndlr), le système ne change pas comme promis et les redevances n’augmenteront pas, ou peu, tandis que les Albertains se retrouvent à essuyer une ardoise de près de trois millions de dollars.

L’Alberta, en première ligne de la crise pétrolière

L’Alberta, plus grosse réserve pétrolière du Canada, est la province qui souffre le plus de la présente crise pétrolière. En effet, après que le baril ait chuté de plus de 70 dollars en 18 mois, la province a vu son taux de chômage exploser à des niveaux qui approchent ceux de la crise financière de 2009. Selon Statistiques Canada, l’Alberta a perdu près de 19 600 emplois en 2015, la plus grosse perte d’emplois depuis 1982, et plus de 40 000 emplois dans le secteur énergétique depuis le début de la crise pétrolière.

Alors qu’elle est depuis longtemps considérée comme l’une des provinces les plus riches du Canada, certains croient que l’Alberta pourrait bientôt bénéficier du système de péréquation, qui redistribue une partie du revenu fiscal aux provinces les moins riches. Jusque là, la province n’en bénéficiait pas tandis que de son coté le Québec a reçu près de neuf milliards de dollars au cours de l’année fiscale passée.

Avant la crise pétrolière, le pétrole comptait pour pas moins de 45% des revenus fiscaux de la province. Ce chiffre a maintenant chuté a moins de 10%. Pas étonnant que le gouvernement de Notley veuille réhausser les redevances pétrolières. Mais est-ce bien faisable?

Une part «raisonnable» des revenues pétroliers

Au Canada, contrairement à la plupart des autres gros pays producteurs de matières premières, le gouvernement provincial garde la propriété de tout sol sur lequel sont extraites lesdites matières premières. Par conséquent, les Canadiens des provinces productrices de pétroles sont les véritables propriétaires des champs de pétroles. Et ainsi, à l’instar du propriétaire d’un appartement, le gouvernement provincial est en droit de demander un «loyer» sur les terres qu’elle loue aux industries pétrolières.

En mai dernier, alors que la bataille électorale faisait rage, Rachel Notley expliquait que les Albertains ne recevaient pas une part raisonnable des revenus pétroliers. Elle promettait alors qu’une fois élue, elle mettrait en place un panel afin de «mettre en place les redevances pétrolières que les personnes à qui ces ressources appartiennent, les Albertains, méritent».

Mais après cinq mois d’études, le panel a jugé non seulement que les redevances énergétiques que reversent les compagnies minières et pétrolières étaient adéquates, mais qu’en plus elles étaient relativement élevées. En effet, le gouvernement prend des redevances sur les revenus totaux plutôt qu’uniquement sur les revenus après que les coûts d’opérations et en capital aient été pris en compte. Cela a créé la situation actuelle absurde dans laquelle même si les compagnies subissent d’énormes pertes, le gouvernement continue de les imposer. Et les Albertains s’étonnent encore de voir les compagnies fuir leur province?

Une réforme pour supporter l’industrie pétrolière

Le panel d’experts a donc proposé une série de solutions pour changer le système actuel dans l’espoir de le rendre plus compétitif nationalement mais aussi à l’international. Vis-à-vis des sables bitumineux, le système restera inchangé. Le nouveau système permettra aussi de faciliter l’investissement dans les secteurs de l’huile de schiste et du gaz en permettant aux investisseurs de recouvrir leurs coûts avant que le gouvernement ne se mette à imposer pleinement leurs revenus. Finalement, le nouveau système récompensera les compagnies avec les coûts d’extractions les plus bas. Cette dernière décision permettra de rendre l’Alberta plus compétitive au niveau des prix d’extractions.

Si le nouveau système a déjà été accepté par le gouvernement Notley, cette histoire est une «leçon pour tous les autres gouvernements qui font ce genre de promesses en périodes d’élections», comme l’explique Dr Skinner de l’Université de Calgary. Il ne reste maintenant plus qu’à espérer que cette nouvelle mesure permettra d’enrayer la descente aux enfers de la province.

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Un festival qui résonne https://www.delitfrancais.com/2015/10/06/un-festival-qui-resonne/ https://www.delitfrancais.com/2015/10/06/un-festival-qui-resonne/#respond Tue, 06 Oct 2015 19:01:29 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=23444 Présentation des concerts de l’OFF Jazz qui s’emparent de Montréal.

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Le lancement de la seizième édition de l’Off Jazz de Montréal a eu lieu jeudi dernier au Lion d’Or, cabaret historique du centre de Montréal. À cette occasion, l’Orchestre National de Jazz de Montréal interprétait «Dans la forêt de ma mémoire», une pièce de Marianne Trudel composée spécialement pour l’orchestre montréalais. Des compositions de Christine Jensen, Maria Schneider, Satoko Fuji et Carla Bley ont aussi été présentées au public, lors d’une soirée donnant le ton pour le reste du festival.

Créé en 1999 par un petit groupe de jazzmen montréalais, le festival Off Jazz de Montréal s’est donné pour mission de promouvoir la scène locale année après année. Si le peu de moyens du début ont laissé place aux subventions du Conseil des Arts et des Lettres du Québec et autres Patrimoine Canada, la vocation du festival reste inchangée. Cette année encore, les artistes québécois sont bien représentés dans la programmation: ce mercredi vous pourrez écouter le quatuor du célèbre Jean Derome, Jean Derome et les Dangereux Zhoms au Lion d’Or et le trio de Jean-Nicolas Trottier au Résonance Café.

Mahaut Engérant | Le Délit

Si la plupart des concerts sont payants —à des prix tout de même raisonnables— l’Off Jazz offre également des spectacles à contribution volontaire, l’occasion idéale pour faire de bonnes découvertes. Le Délit recommande vivement le concert du Gabriel Lambert Quartet au Résonance Café vendredi à 17h, une musique exigeante qui a des airs de Maessian. Le lendemain, rendez-vous encore une fois au Résonance Café pour écouter le quatuor montréalais JAGG, qu’on a déjà pu voir à L’Escalier ou au Festival International de Jazz de Montréal.

Loin des quatuors et des cuivres, une soirée de récital se tiendra à la Chapelle historique du Bon-Pasteur vendredi. Marianne Trudel ouvrira le bal avec ses Jeux en clair-obscur avant de laisser le clavier au pianiste franco-américain et professeur à la faculté de musique de l’Université McGill Jean-Michel Pilc et ses variations sur «What is this thing called love?» de Cole Porter. Son jeu et ses talents d’improvisation sont loués dans les grands médias internationaux comme le New York Times et le Guardian ainsi que dans la presse spécialisée. Une performance à ne pas rater.

La seizième édition de l’Off Jazz de Montréal s’annonce déjà comme un succès. Avec une programmation variée et cohérente du meilleur du jazz d’ici et d’ailleurs, le festival remplit sa mission.

Si vous ne pouvez pas vous déplacer en ces temps de mi-session, il vous reste toujours les ondes de nos confrères de CKUT (90.3 fm), partenaire officiel du festival, qui devrait faire la part belle au jazz cette semaine.

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La SPD a besoin de vous! https://www.delitfrancais.com/2013/11/20/la-spd-a-besoin-de-vous/ Wed, 20 Nov 2013 19:36:25 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=19313 Vous voulez vous impliquer dans la Société des Publications du Daily (SPD), qui publie Le Délit et The McGill Daily ?

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La SPD besoin de 3 directeurs supplémentaires pour son Conseil d’administration, ainsi qu’un représentant de la communauté!

Le représentant de la communauté est un membre honoraire, non-membre de la SPD (donc qui n’est pas actuellement étudiant à McGill) et non-votant au Conseil d’administration de la SPD. Il est principalement chargé d’organiser La Semaine du Journalisme à McGill et d’assurer la liaison avec les groupes activistes et les sociétés de publications à Montréal et ailleurs. La position est bénévole, mais les dépenses liées à votre fonction vous seront remboursées.

Les directeurs sont élus parmi nos membres (actuellement étudiants à McGill). Ils doivent être disponibles pour une réunion mensuelle, et pour participer à / siéger sur des comités dédiés aux questions générales concernant le fonctionnement des journaux. Les postes sont bénévoles.

Pour postuler, envoyez: votre CV + une très courte lettre de motivation (moins de 250 mots)
à chair@dailypublications.org avant le 25 novembre, minuit (pour le poste de directeur, s’il-vous-plaît précisez dans quelle faculté vous êtes inscrits).

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Rock around the clock https://www.delitfrancais.com/2013/10/22/rock-around-the-clock-2/ Tue, 22 Oct 2013 18:40:34 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=18885 Le TNC présente une comédie sur le thème de l’heure des choix.

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La trotteuse cliquète avec insistance dans une pièce noire. «Ce bruit que vous entendez n’est pas un problème technique. Ce n’est pas une indication musicale. C’est le bruit de l’anxiété grandissant d’un homme. Cet homme, c’est moi.» Ainsi se présente Jon, le personnage principal de la pièce Tick tick… boom! présentée par le Tuesday Night Café Theater en ouverture de sa saison 2013.

À l’aube de la trentaine, Jon est déchiré. Déchiré entre ses aspirations à produire une comédie musicale rock qui révolutionnerait le genre («Je suis un “talent prometteur” depuis si longtemps que je crains d’avoir manqué à ma putain de promesse») et d’autres voies. Par exemple, celles qu’ont choisies Mark, son meilleur ami, un acteur naguère lui aussi prometteur, qui a échangé l’estomac grondant d’une vie de bohème contre une carrière lucrative en marketing (et une BMW «qui te permet d’ajuster la température de ton cul») ou sa copine Susan, une danseuse de ballet «qui n’en serait pas moins danseuse si elle vivait en Nouvelle-Angleterre mais qui aurait un lave-vaisselle».

Il y a assurément de l’autobiographie dans Tick, tick… boom! écrit par Jonathan Larson vers 1990 alors qu’il avait lui-même trente ans et avant qu’il ne produise l’opéra-rock Rent! qui lui valut le succès, un Pulitzer et trois Tony. Conçue à l’origine comme un monologue rock, la pièce a depuis été réécrite pour trois chanteurs par le dramaturge David Auburn. On y trace le portrait tendre et cynique de cet âge de la trentaine qui est une croisée des chemins et qui oscille entre le confort et la fidélité à ses idéaux, qui redoute les choix et toujours en doute («Thirthy/Ninety», «Johnny can’t decide»).

La réflexion est légère, comédie musicale oblige. L’histoire finit généralement bien et prend le parti de l’optimiste et d’une certaine gaieté à vivre. C’est d’ailleurs dans les morceaux comiques que les chanteurs offrent leurs performances les plus adroites, tant sur le plan du chant que du jeu. Ainsi en est-il de «Sugar», saisissante réflexion sur le rôle des friandises Twinkies comme fortifiant anxiolytique à quelque âge que ce soit: Brendan Macdonald, qui campe Jon et sur les épaules duquel repose le spectacle, y est excellent, comme dans le reste du spectacle. Attachant et crédible, sa voix sait se tordre de sentiments malaisés: la chicane amoureuse déclenchée par le malentendu et le désir de plaire, le mélange de surexcitation et d’épouvante à la veille d’une représentation autant que, thème principal du spectacle, l’appréhension à vieillir, la fatigue de se chercher ou la crainte de ne pas «y» parvenir (ou l’angoisse de ne pas vraiment savoir ce que représente ce «y» maudit).

Teodora Mechetiuc, l’interprète de tous les rôles féminins, offre une performance correcte. À sa voix, généralement juste, manque la chaleur que pourrait conférer un jeu plus dynamique. On la préfère dans le personnage de composition de Rosa, l’agente de Jon, que dans celui de sa copine, alors qu’elle ne parvient pas à se départir d’une certaine staticité. Paradoxalement peut-être, c’est le sourire figé dans le parfait contentement d’un publicitaire jet-set qui permet à Nathaniel Hanula-James de s’accomplir dans le rôle de Mark.

La réalisation de Jon Corkal et la direction de scène de Marina Miller et Cameron Oram sont à point: trois caissons et deux chaises suffisent à rendre un New York bigarré, où se mêlent les hommes en noir de Soho et les énergumènes bariolés de l’East Side, où l’on peut aisément passer d’appartements si exigus qu’on «arrose les céréales de son coloc avec l’eau de sa douche» aux luxueux bureaux d’une boîte de recherche exécutive. La présence de quatre musiciens (John Castillo, à la guitare électrique, Josh Loke, à la basse, Ben Mayer-Goodman à la batterie et Mina Bahrami au clavier) sur scène n’est jamais un obstacle scénique (encore que la musique couvre parfois les chanteurs au début des morceaux) et l’espace est particulièrement bien exploité dans l’électrique duo «No More» alors que Jon et Mark s’adonnent à un frénétique show d’air guitar ou dans le romantique «Green Dress» où Susan et Jon virevoltent sur les toits d’un bloc-appartement miteux.

Finalement, dans toute la légèreté d’une comédie musicale sur le thème du temps qui passe, la soirée est agréable et l’on attend impatiemment le reste de la saison.

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Appui exécutif 2013–2014 https://www.delitfrancais.com/2013/03/19/17768/ Tue, 19 Mar 2013 12:30:20 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=17768 Président – Chris Bangs Le conseil éditorial du Délit appuie la candidature de Chris Bangs en tant que président de l’AÉUM (Association Étudiante de l’Université McGill) 2013–2014. Chris Bangs a démontré à plusieurs reprises sa connaissance des différentes structures organisationnelles de l’université afin de mettre en avant sa vision d’une meilleure institution. Dans sa plate-forme,… Lire la suite »Appui exécutif 2013–2014

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Président – Chris Bangs
Le conseil éditorial du Délit appuie la candidature de Chris Bangs en tant que président de l’AÉUM (Association Étudiante de l’Université McGill) 2013–2014. Chris Bangs a démontré à plusieurs reprises sa connaissance des différentes structures organisationnelles de l’université afin de mettre en avant sa vision d’une meilleure institution.

Dans sa plate-forme, Chris Bangs propose des mesures concrètes en termes de plan d’action pour l’équité, la santé mentale et la création d’ici 2014 d’un café étudiant. Il est le seul de tous les candidats à offrir une plate-forme en français sur son site Internet.

L’implication de Chris Bangs dépasse les structures formelles. Il s’est impliqué dans l’enquête étudiante indépendante sur ​​les événements du 10 novembre 2011, ainsi que dans le site McGilliLeaked, et l’organisme Divest McGill. De plus, Chris Bangs propose la conduite d’une analyse complète des droits et frais de scolarité imposés par McGill à l’AÉUM, afin de s’assurer que l’université respecte les règlements provinciaux. Avec la venue probable de l’indexation des frais de scolarité et les récents déboires de McGill avec son programme de MBA, cela s’avère une mesure nécessaire.

L’équipe de l’AÉUM saura tirer bénéfice d’un président qui ne se contente pas des propositions faites par l’administration. Une administration qui, au cours des dernières années, se voit complètement déconnectée des enjeux étudiants et n’hésite pas à jouer un jeu dur dans ses négociations avec l’exécutif de l’AÉUM pour signer le bail du Bâtiment Shatner.

VP Interne – Brian Farnan
Pour le portfolio de la Vice-Présidence aux affaires internes, Le Délit appuie la candidature de Brian Farnan. Ce dernier a su démontrer son engagement au sein de la communauté mcgilloise au cours de sa scolarité tout en restant le plus près des politiques équitables.

Sur ce point il se montre plus innovateur que son adversaire, Julia Kryluk, en proposant la création d’une chaire de consultations sur l’équité, le développement durable et la communauté pour chaque événement organisé par l’Association étudiante —plutôt que de se contenter des mesures plus réactives que préventives. De plus, il souhaite la création d’un certificat de reconnaissance pour les organisateurs et les bénévoles du Frosh et de la semaine d’orientation afin d’augmenter leurs responsabilités tout en reconnaissant leur travail.

Le Délit est en accord et souhaite voir mise en place l’idée avancée par Julia Kryluk de rendre le Frosh plus diversifié et moins directement dépendant de l’AÉUM, ainsi que la poursuite active de la diversité sur le campus et la consultation fréquente des comités et des groupes tels que la Commission des Affaires francophones (CAF).

VP Affaires Universitaires – ouvert
Le Délit a décidé de ne pas se positionner sur la Vice-Présidence aux affaires académiques. L’un comme l’autre présentent des expériences et des idées intéressantes pour ce portfolio. De fait, leurs idées sont plutôt complémentaires. Ils sont d’accord sur la critique du protocole et soutiennent la campagne pour amener McGill à abandonner ses investissements dans les sables bitumineux.

Là ou ils se différencient, c’est que la candidate Joey Shea propose de travailler plus particulièrement avec le Vice-Président aux affaires externes en vue des relations de l’AÉUM avec l’administration et les joueurs au niveau provincial tels que l’ASSÉ. De son côté, Sam Gregory veut plutôt se tourner vers la création de liens avec l’administration et profite d’une expérience riche, tant au sein de l’AÉUM qu’ailleurs sur le campus.

VP Finances – Tyler Hofmeaster
Le conseil éditorial du Délit soutient la candidature de Tyler Hofmeister au poste de Vice-Président aux affaires financières et aux opérations pour son expérience et sa maîtrise des outils financiers. Tyler Hofmeister a su s’illustrer au cours de ses années d’engagement au sein de l’Association des étudiants de la Faculté de Gestion (MUS). Il est en étroite collaboration avec l’actuel VP aux affaires financières et aux opérations et a des idées concrètes pour améliorer l’accès aux différents fonds.

VP Externe – Sam Harris
En ce qui concerne la candidature de Samuel Harris au poste de Vice-Président aux affaires externes, le conseil éditorial du Délit a décidé de ne pas la soutenir, sans cependant s’y opposer. Si son profil convient au poste, Le Délit pense que certaines prises de position du candidat méritent d’être examinées de près par les électeurs, notamment par rapport au rapprochement de l’AÉUM avec la TaCEQ.

VP Clubs et Services – ‘NON’
Bien qu’il soit le seul candidat, Le Délit n’appuie pas la candidature de Stefan Fong en tant que VP Clubs et Services. Stefan Fong ne possède pas l’expérience en représentation étudiante susceptible de l’aider à représenter près de 300 clubs et services. Lors de son entrevue avec Le Délit, Fong a parlé d’un problème de communication entre les clubs et l’exécutif de l’AÉUM sans avoir de solution à proposer.

Référendums

Les étudiants de l’Université McGill seront appelés à se positionner sur les cinq questions référendaires qui leurs seront posées dans le cadre de la campagne référendaire d’hiver. Le vote sera ouvert du 15 au 22 mars.

Centre d’activité physique.

Deux questions seront posées au sujet des frais se rapportant au centre d’activités physiques de McGill. Tout d’abord, les étudiants sont invités a se positionner quant à une hausse de 7,25 dollars par semestre, ce qui amènera la facture totale à 127,75 dollars. La seconde question porte sur l’indexation ajustée à l’inflation des frais pour les années 2014–15, 2015–16 et 2016–17. Ces frais sont prélevés par l’université par les frais afférents. Le Délit à décidé de se positionner contre cette campagne parce que, tout en reconnaissant l’utilité d’un centre d’activité physique de qualité, la méthode de financement lui paraît inadéquate.

McGill Writing Center

Créé il y a deux ans par l’université lors d’un remaniement du Centre d’Enseignement du Français et de l’Anglais, le McGill Writing Center passe maintenant par un référendum afin d’être en mesure de percevoir une cotisation étudiante de 1,50 dollars par semestre. Le centre avait jusqu’alors fonctionné par ses propres moyens. Le Délit s’est positionné en faveur de la cotisation pour le centre parce qu’il lui semble que le McGill Writing Center est un service essentiel à la vie étudiante. Cependant, Le Délit considère qu’il serait plus judicieux que l’intégralité de ce service soit subventionnée par l’administration.

Frais de services aux étudiants

Chaque session, les étudiants à temps plein paient un total de 133 dollars et les étudiants à temps partiel 80 dollars pour les frais de services aux étudiants. Considérant les augmentations des coûts, l’administration soumet aux étudiants deux questions référendaires. La première traite d’une augmentation de 8,50 et de 5,00 dollars respectivement pour les étudiants à temps plein et à temps partiel. La seconde question demande l’indexation ajustée à l’inflation de ceux-ci pour les années 2014–2015, 2015–16 et 2016–17. Le Délit s’est montré en faveur de l’augmentation proposée dans la première question référendaire, mais opposée à l’indexation des frais de services aux étudiants. Le Délit juge préférable que chaque augmentation soit jugée séparément. Une hausse actuelle est peut-être acceptable aujourd’hui, il n’en sera peut être pas de même dans trois ans. Nous rappelons que l’Université McGill a les frais afférents les plus élevés du Québec.

Equity fund de l’AÉUM

L’AÉUM a cette année mis sur pied une commission sur l’équité qui est en charge de gérer les enjeux reliés à l’équité et de tenter d’être plus inclusif des quelques 5000 étudiants internationaux de l’université. Leur question référendaire est donc articulée autour d’une cotisation de 0,50 dollars qui sera gérée par le comité de financement de l’AÉUM, sachant qu’il sera possible de ne pas participer à ce fond. Le Délit a décidé de soutenir cette campagne, jugeant qu’il est nécessaire de financer de telles activités afin de les rendre les plus efficaces possible.

SACOMSS

Le Centre d’agression sexuelle de l’AÉUM (SACOMSS) est soumis cette année à un référendum de renouvellement de sa cotisation, comme c’est le cas tous les trois ans. La question référendaire s’articule donc autour du renouvellement des frais étudiants de 0,75 dollars. Le Délit s’est positionné en faveur du comité du Oui parce qu’il s’agit d’un service essentiel et unique à McGill. Plus encore, il donne accès à un droit à l’écoute et au soutien des survivant(e)s d’agressions et de harcèlement sexuel.

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«Oui» à SACOMSS https://www.delitfrancais.com/2013/03/12/oui-a-sacomss/ Tue, 12 Mar 2013 15:00:04 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=17686 Le Délit donne son appui inconditionnel à un vote du «oui» lors du référendum de renouvellement des frais afférents du Centre d’Agressions Sexuelles de l’Association étudiante de l’Université McGill (SACOMSS). L’Université McGill force tous les services de l’AÉUM à tenir un référendum afin de renouveler leurs frais afférents. Les frais de 75 cents par étudiant(e)… Lire la suite »«Oui» à SACOMSS

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Le Délit donne son appui inconditionnel à un vote du «oui» lors du référendum de renouvellement des frais afférents du Centre d’Agressions Sexuelles de l’Association étudiante de l’Université McGill (SACOMSS). L’Université McGill force tous les services de l’AÉUM à tenir un référendum afin de renouveler leurs frais afférents. Les frais de 75 cents par étudiant(e) par semestre pour SACOMSS sont donc passés au vote tous les trois ans; le vote se tiendra cette année durant la période référendaire d’hiver, du 18 au 22 mars.

Fondé en 1991, le centre contre l’agression sexuelle, entièrement géré par des étudiant(e)s, est le premier en son genre au Canada et en Amérique du Nord. SACOMSS offre depuis un service essentiel aux étudiant(e)s de l’Université McGill, et est dirigé par des bénévoles engagé(e)s à soutenir les survivants d’agression sexuelle et leurs allié(e)s «à travers un appui direct, la défense et la sensibilisation».

SACOMSS propose un service d’écoute sans jugement, confidentiel, par téléphone (514–398-8500) – disponible 12 heures par jour – ou en personne, ainsi que des groupes de soutien. De plus, SACOMSS travaille avec l’administration de McGill pour améliorer la procédure de plainte de harcèlement et accompagne les membres de la communauté mcgilloise lors du dépôt d’une plainte au niveau universitaire. Enfin, l’organisation fournit un centre d’aide à la communauté, un service d’accompagnement, un local accessible aux membres de différentes communautés et différentes identifications ouvert 6 heures par jour, ainsi que des ateliers de sensibilisation dans les écoles secondaires au sujet des questions entourant les agressions sexuelles. Tous ces services, requérant plus de 1500 heures de bénévolat par session, sont offerts au grand public.

Il peut être difficile pour les survivant(e)s d’aller de l’avant sans l’accompagnement de services qualifiés et solidaires. Les services offerts par SACOMSS sont tout à fait uniques à McGill. Le Centre d’Agressions Sexuelles de l’Université McGill n’offre pas des services d’écoute active ou des programmes de soutien, malgré avoir promis la création d’un tel programme, et le service de santé mentale de McGill est quant à lui toujours débordé.

Le risque de ne plus recevoir de soutien financier de la part des étudiant(e)s met en péril l’institution et de ce fait le droit à l’écoute et au soutien des survivant(e)s d’agression sexuelle à McGill et à Montréal. De facto, un tel groupe ne devrait pas voir son existence mise en péril alors qu’il fait partie des services essentiels au maintien des droits de la personne sur le campus.

Alors que l’organisation dépend de frais afférents étudiants, le fait de devoir faire face à des référendums dans lesquels les étudiant(e)s votent pour continuer ou non de financer le soutien des survivant(e)s d’agressions et de harcèlement sexuel met en péril les services de SACOMSS. Sans une meilleure option pour le moment, nous appelons les étudiant(e)s de McGill à voter «oui» lors du référendum de SACOMSS.

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Déclaration de Principes https://www.delitfrancais.com/2013/02/19/declaration-de-principes/ Tue, 19 Feb 2013 14:56:17 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=17683 Éditorial du 1er septembre 1977: «Une édition francophone ne peut avoir qu’un effet positif car elle permettra l’expression des sentiments d’une minorité culturelle en Amérique, qui est majoritaire au Québec. Ainsi, les anglophones seront à même de mieux comprendre certaines aspirations de leurs voisins. Ainsi par le biais d’un journal étudiant, les deux minorités pourront… Lire la suite »Déclaration de Principes

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Éditorial du 1er septembre 1977:

«Une édition francophone ne peut avoir qu’un effet positif car elle permettra l’expression des sentiments d’une minorité culturelle en Amérique, qui est majoritaire au Québec. Ainsi, les anglophones seront à même de mieux comprendre certaines aspirations de leurs voisins. Ainsi par le biais d’un journal étudiant, les deux minorités pourront se comprendre et s’entendre tout en travaillant à l’élaboration d’un Québec meilleur.»

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Préambule:

Le Délit, seul journal francophone de l’Université McGill, donne une voix à plus de 6000 francophones sur le campus et de cette façon, est un élément essentiel de la communauté universitaire.

Nous publions à chaque semaine, gardons le contenu de dernière heure constamment à jour sur notre site web et faisons l’utilisation de média divers tels que les photos, vidéos et la radio.

Le Délit est divisé en trois sections: Actualités, Société et Arts & Culture.

Le Délit s’engage à promouvoir et à défendre la présente Déclaration.

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Déclaration de principes:

Une presse libre et indépendante est un élément indispensable d’un campus démocratique.

En tant que journal, nous sommes conscients de nos valeurs fondamentales et cherchons à remplir plusieurs mandats.

Depuis 1977, Le Délit fournit à la communauté mcgilloise une couverture de l’actualité universitaire et québécoise, du journalisme d’enquête, et une plate-forme pour les commentaires et le travail créatif.

Nous croyons que la promotion du français ne doit pas être seulement l’objet d’une résistance ou d’une protection, mais elle doit plutôt être conçue comme une contribution et un apport nécessaire et souhaitable.

Notre première responsabilité est envers la communauté universitaire dans un contexte d’enjeux sociaux et communautaires plus larges. Il nous appartient de faire contrepoids aux pouvoirs en place et nous sommes conscients de notre influence sur la communauté universitaire.

À cette fin, nous encourageons le dialogue et l’expression de points de vue différents dans un contexte de respect et de reconnaissance des droits individuels et collectifs et de non-discrimination fondée notamment sur le genre, l’orientation sexuelle, l’origine raciale, les aptitudes physiques et les croyances religieuses.

Le Délit compte avant tout sur la collaboration bénévole des étudiants de McGill de tous niveaux et a pour mission de leur offrir une formation au journalisme.

Le conseil de rédaction et les collaborateurs s’engagent à promouvoir et à défendre ces principes dans les pages du seul journal étudiant francophone de l’Université McGill: Le Délit. ξ

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Inondation à l’Université McGill https://www.delitfrancais.com/2013/02/04/inondation-a-luniversite-mcgill/ Mon, 04 Feb 2013 20:35:46 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=16613 McGill a été victime d’une inondation ce lundi 28 janvier, alors que le réservoir McTavish s’est ouvert en fin de journée, autour de 16h. Celui-ci, en place sous la pente sud de Mont Royal, soit en face du bâtiment de l’éducation, a cédé sur un site de construction. «Une conduite d’eau de 90 cm de… Lire la suite »Inondation à l’Université McGill

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McGill a été victime d’une inondation ce lundi 28 janvier, alors que le réservoir McTavish s’est ouvert en fin de journée, autour de 16h.
Celui-ci, en place sous la pente sud de Mont Royal, soit en face du bâtiment de l’éducation, a cédé sur un site de construction. «Une conduite d’eau de 90 cm de diamètre s’est brisée à la suite d’un accident de chantier» selon Le Devoir.
Trente-sept millions de gallons ont par conséquent commencé à découler sur McTavish, Dr-Penfield et University vers 16 heures 20, avant de revenir sous le contrôle des services des eaux de la Ville de Montréal à 19 heures 30.
Ces derniers ont refusés de commenter au moment de l’inondation.
Dès le début de la fuite, tous les services de sécurité de l’Université McGill se sont mis sur le qui-vive. À première vue, une coordonatrice de la sécurité explique au Délit que «le but premier est d’être sûr que personne n’est blessé», assurant cependant que le bâtiment de l’AÉUM ne sera pas évacué.
Vingt minutes plus tard, apprenant que le sous-sol et premier étage de plusieurs bâtiments de l’université sont recouverts d’eau, dont la librairie McGill ainsi que le Point de Service, la sécurité a toutefois demandé à tous les étudiants présents dans l’AÉUM, dont les rédacteurs du Délit, de quitter les lieux.
Entre temps, les pompiers, joints au téléphone, ont affirmé que tout était mis en place «pour prendre le contrôle du problème et minimiser les dégâts».
Selon LaPresse, le secteur entre la rue Sherbrooke et le boulevard René-Levesque fut inondé, ainsi que la rue Peel et l’avenue Union et ça jusqu’à tard dans la soirée. Selon les dires du Devoir, deux personnes auraient «été légèrement blessées».Mardi le 29 janvier, plusieurs bâtiments, notamment dans le secteur de la rue Université, étaient fermés et les cours annulés. À ce jour, plusieurs fuites existent toujours ; l’Université McGill tient néanmoins à préciser qu’elles «ne pose aucun problème pour les bâtiments de l’université».

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Le dopage, maladie contagieuse https://www.delitfrancais.com/2013/01/29/le-dopage-maladie-contagieuse/ Wed, 30 Jan 2013 04:06:20 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=16697 Après les aveux de Armstrong, à quand ceux de Nadal?

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Après avoir suivi avec attention les aveux de dopage de Lance Armstrong, et alors que l’Open d’Australie se termine ce dimanche, il semblerait intéressant de faire un parallèle entre le cyclisme et le tennis. Les efforts intenses et réguliers de la part des joueurs de tennis nous forcent à nous poser certaines questions quant à la nature de leur puissance physique.

Le passeport biologique
Beaucoup considèrent qu’il est impossible de remporter le Tour de France sans recourir à l’aide de produits dopants; c’est en tout cas l’avis émis par Lance Armstrong lors de son entrevue donnée à Oprah Winfrey le 14 janvier dernier. Les chiffres semblent le confirmer, puisque depuis 2000, seuls trois vainqueurs de la Grande Boucle n’ont pas été accusés de dopage.
En 2008, l’Union Cycliste Internationale (UCI) décide de mettre en place le passeport biologique. Il s’agit d’un document électronique qui offre un suivi des résultats obtenus par un athlète lors de différents contrôles anti-dopage. Le profil établi est à la fois hématologique (sanguin) et endocrinologique, c’est-à-dire hormonal.
En 2011, pas moins de 5 650 contrôles anti-dopage, dont plus de la moitié étaient de type hématologique, furent effectués par l’UCI.

Quant au tennis…
La situation dans le tennis est nettement différente. Il est vrai que le dopage ne semble pas être un sujet de débat dans ce sport.  Les langues commencent cependant à se délier. Ainsi, le Suisse Roger Federer, vainqueur de dix-sept tournois du Grand Chelem et actuel numéro 2 mondial, s’est exprimé à ce sujet à la fin de l’année 2012: «J’ai l’impression de subir moins de contrôles [sanguins] qu’il y a six ou sept ans […]».
En effet, on constate un certain laxisme de la part de la Fédération Internationale de Tennis. Ainsi, lors de l’année 2011, 216 contrôles furent effectués, dont seulement 21 furent sanguins. L’Agence Mondiale Antidopage a pourtant demandé aux fédérations de renforcer les contrôles hors compétition ainsi que les contrôles sanguins à plusieurs reprises. Rien n’y fait: en 2012, il y a 26 fois moins de contrôles antidopages dans le tennis que dans le cyclisme.

Agir plutôt que réagir
L’objectif n’est pas d’éveiller le soupçon mais de faire en sorte que le sport ne perde pas de sa crédibilité. Le tennis est un sport dont les enjeux financiers sont importants, et dans lequel les capacités physiques sont soumises à de rudes épreuves. Ainsi, en 2012, le serbe Novak Djokovic, actuel numéro un mondial, a joué 89 matchs à l’occasion de 18 tournois, et ce sur quatre continents différents. Il a par ailleurs participé à la plus longue finale d’un tournoi du Grand Chelem l’année dernière à Melbourne. Face à l’espagnol Rafael Nadal, il lui a fallu 5 heures 53 minutes pour remporter le trophée.
Remise en question
Le dopage semble épargner le tennis, mais les autorités compétentes cherchent-elles vraiment à déceler des cas positifs? Il semble urgent de se pencher sur la question de manière à éviter un cas similaire à celui de Lance Armstrong.
Déchu de ses sept Tour de France, la culpabilité de l’Américain a entrainé un désintérêt massif de la part des amateurs de cyclisme. Cette situation est à éviter à tout prix dans le tennis afin que la maladie «Lance Armstrong» ne devienne pas une épidémie.

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Réponses https://www.delitfrancais.com/2012/10/23/reponses/ Tue, 23 Oct 2012 08:23:00 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=15185 L’article Réponses est apparu en premier sur Le Délit.

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