Catherine Lafrenière - Le Délit Le seul journal francophone de l'Université McGill Tue, 29 Mar 2011 13:06:11 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.6.2 Trame pour un bal lugubre https://www.delitfrancais.com/2011/03/29/trame-pour-un-bal-lugubre/ Tue, 29 Mar 2011 13:04:36 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=7549 Timber Timbre sont de retour avec Creep On Creepin’ On, leur quatrième album, à travers lequel ils nous offrent un son rock des années 1950 teinté de mélancolie. Le Délit s’est entretenu avec Simon Trottier, guitariste et autoharpiste du groupe.

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Le Délit (LD): Comment la formation a‑t-elle commencé?

Simon Trottier (ST): Au départ, Taylor Kirk a sorti deux albums en solo, qui ont été gravés à environ 300 copies chacun. J’ai rencontré Taylor en 2006. À cette époque, je jouais avec White Noise Ensemble, et je l’avais invité à jouer à la Casa Del Popolo. Il m’a ensuite demandé si je voulais me joindre à lui, et on a commencé à faire des shows ensemble, alors qu’il en faisait déjà d’autres à Toronto avec notre violoniste Mika Posen. C’est devenu plus sérieux, on a formé le groupe pour faire une tournée et faire des spectacles. On a commencé à la fin de l’année 2008, donc ça fait un peu plus de deux ans qu’on est ensemble, et depuis ce temps-là, on a fait beaucoup de tournées, puis là on sort notre nouvel album.

anna.k.o
LD: Avez-vous une formation en musique?

ST: Oui, j’ai moi-même étudié  au cégep Saint-Laurent en musique, puis à Concordia. Mika a étudié le violon à l’université et elle a fait une maîtrise en musicologie. Pour sa part, Taylor n’a pas de formation musicale, mais il a joué toute sa vie. Il a étudié en cinéma.

LD: En quoi Creep on Creepin’ On est-il différent de votre dernier album?

ST: Dans notre dernier album, on offrait un son plus folk; là, on est allés puiser dans la musique des années 1950, et on a mélangé ça à de la musique plus moderne, ce qui donne des chansons rock, avec un côté expérimental par moments. D’ailleurs, on retrouve trois chansons instrumentales sur notre album. On a aussi collaboré avec Colin Stetson, qui est venu jouer du saxophone avec nous, puis avec Mathieu Charbonneau, à la percussion.

LD: Quelles sont vos influences musicales?

ST: Screaming, Jay Hawkins, C’est un chanteur noir des années 1950 qui faisait des performances éblouissantes. Sinon, il y aurait Elvis Presley dans le Rock ‘N’ Roll des années 1950. Il y aurait aussi Broadcast, un groupe britannique, puis le dernier serait Portishead.

LD: Comment s’est déroulée la réalisation de Creep on Creepin’ On?

ST: Taylor, le chanteur principal, a toujours écrit la base des chansons de son côté. Depuis deux ans déjà, il traînait des idées dans sa tête. En juin, il a fait des maquettes au Nouveau-Brunswick, puis par la suite, nous y avons rajouté nos idées, ainsi que nos parties instrumentales. Il y a trois chansons qui se retrouvent sur l’album que nous avons fait ensemble. Nous avons fait l’enregistrement en août, et après, nous sommes partis en tournée. Nous avons fait le mix au mois de décembre.

anna.k.o

LD: Quels sont les sujets traités dans votre album?

ST: On raconte des histoires très imagées. Taylor parle beaucoup de ses relations avec les autres dans ses textes.

LD: Comment pourriez-vous définir votre musique pour quelqu’un qui ne connaît pas Timber Timbre?

ST: Une musique des années 1950 de bal de finissants qui tourne mal, avec un petit côté de musique de film d’horreur.

LD: Si vous aviez la possibilité de faire une collaboration, ça serait avec qui?

ST: Daniel Lanois, car c’est un excellent producteur. Je respecte beaucoup son travail. Il serait intéressant de voir comment il pourrait nous diriger dans nos chansons et dans la réalisation d’un album.

LD: Avez-vous une tournée de prévue cette année?

ST: Nous avons plusieurs spectacles prévus au Québec pour la fin du mois, ensuite on s’en va en Ontario et sur la côte est des États-Unis. On va jouer à Montréal le 16 avril, à Amsterdam le 18, on va faire l’Europe et on revient en mai pour enfin retourner sur la côte ouest américaine.

LD: Avez-vous des projets à plus long terme pour le groupe?

ST: Oui, celui de réaliser un autre album après celui-ci et de faire durer ça le plus longtemps possible. Mais le plus important, c’est d’aimer ce qu’on fait tous les jours.

Propos recueillis par Catherine Lafrenière.

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Une excursion contemplative https://www.delitfrancais.com/2011/03/22/une-excursion-contemplative/ Tue, 22 Mar 2011 14:06:39 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=7368 La formation Monogrenade a vu le jour en 2008. Un an plus tard, le groupe sortait un premier EP numérique comprenant huit titres, et intitulé La saveur des fruits.

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En 2010,  il remportait la troisième place aux Francouvertes; cette victoire conférera beaucoup de visibilité au groupe encore mal connu. La même année, la formation est conviée à participer à l’événement M pour Montréal. Enfin, le 3 mars dernier, le quatuor lançait son premier album officiel, Tantale, à la Casa Del Popolo.

Christophe Collette

À travers cet album, comprenant douze titres –dont deux qui se retrouvaient sur leur EP– on peut voir que le groupe a retouché sa musique et a peaufiné ses textes. D’autre part, on retrouve aussi une cohérence musicale étonnante entre tous les morceaux, interprétés avec une grande délicatesse. Sur une trame rock-pop-électronique-musique expérimentale, Monogrenade nous offre, à travers ses textes, une œuvre très imagée. Le groupe mélange une acoustique épurée à la Patrick Watson et des textures électroniques. D’ailleurs, à travers le jeu du piano et des percussions, on peut retrouver un son similaire à celui de Karkwa. Tout au long de l’album, la voix des artistes est plutôt en arrière-plan, un éloignement que l’on peut aussi sentir dans le son de Malajube.

En entrevue avec Le Délit, Jean-Michel Pigeon, leader et principal compositeur de Monogrenade, affirmait que Tantale est très représentatif de ce que fait le groupe habituellement. Le premier EP avait été réalisé avec des contraintes qui avaient obligé le groupe à utiliser beaucoup d’éléments électroniques, auxquels ils avaient eu recours par manque de moyens, de temps et d’équipement. Toutefois, depuis 2010, le groupe a signé un contrat avec l’agence Bonsound (qui travaille d’ailleurs avec Yann Perreau, Radio Radio et Random Recipe). Pour enregistrer Tantale, comme pour leur premier EP, les membres du groupe se sont isolés deux mois dans un chalet au nord du Québec, ce qui leur a permis d’explorer plusieurs acoustiques qui correspondent à leur rythme, sans les contraintes de temps qu’imposent les studios d’enregistrements. D’ailleurs, la musique envoûtante de Tantale arrive à nous transporter dans l’univers paisible, rêveur et contemplatif que peut nous offrir un séjour à la campagne, loin des soucis du quotidien. La musique mise de l’avant dans cet album est résolument empreinte d’une grande sensibilité.

Pour faire la promotion du nouvel album, le groupe se produira en concert à travers le Québec et sera aussi de passage en France, en mai prochain. Une découverte à ne manquer sous aucun prétexte.

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Le jazz de l’oppression https://www.delitfrancais.com/2011/03/15/le-jazz-de-l%e2%80%99oppression/ Tue, 15 Mar 2011 16:19:09 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=7098 Igor Pudlo, qui s’est d’abord fait connaître grâce à ses productions électro-jazz pour le groupe Skalpel, est de retour cette année avec son premier LP solo sous le label Ninja tunes.

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Grâce à une trame sonore jazz marquée par l’utilisation importante des cuivres, Igor Boxx parvient à nous faire revivre l’intensité, l’angoisse et la folie présente dans la ville de Wroclaw en Pologne en 1945, alors sous l’occupation de l’armée rouge.

Gracieuseté de Ninja Tune Records

Dans son premier LP, intitulé Breslau et sorti en novembre dernier, le polonais Igor Pudlo –sous l’alias Igor Boxx– nous faire revivre, grâce à sa musique, l’intensité d’une période qui a marqué son pays, et plus particulièrement sa ville. Ainsi, à travers son œuvre, l’artiste transpose en musique le climat historique de Wroclaw, sous occupation communiste pendant la Deuxième Guerre mondiale. Breslau est un projet musical innovateur d’une grande intensité. L’artiste parvient à placer l’auditeur dans la peau de la population vivant dans un climat de peur, opprimée dans une ville en guerre, en nous transmettant le malaise présent. Igor Boxx réussit à nous transmettre cet effroi par l’utilisation de saxophones et de cuivres, et en faisant des basses une présence omniprésente sur fond de jazz. On retrouve, à un certain moment, les tambours d’une marche militaire marquée par des voix de désespoir («In Flames»). Il parvient finalement à nous transmettre la folie et l’ambiance de débauche qui règne au sein de la population, avant l’enfer auquel elle se prépare («Last Party in Breslau»).

On peut qualifier son style de Krautrock, un genre musical apparu vers la fin des années 60 en Allemagne de l’Ouest. Le Krautrock est un style très éclectique, et sa présence ici montre le climat indécis d’une période qui est hors du contrôle de la population. On y retrouve des influences jazz des années 60, teintées d’une intensité qu’ajoutent les synthétiseurs. Au-delà de son aspect musical, le Krautrock possède un patrimoine culturel et traduit des intentions révolutionnaires qui passent par l’engagement des artistes, lesquels utilisent leur art comme véhicule d’idées. Dans cette perspective, en produisant cet album, Igor Pudlo avait comme objectif de partager avec ses auditeurs la dure réalité à laquelle la population de l’Europe centrale avait été confrontée. Dans le cas présent, il se concentre sur le sort de sa ville natale, Wroclaw, et sur les périodes sombres et complexes de celle-ci, qui n’a réintégré la Pologne qu’après la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Enfin, cet album se démarque en parvenant à nous faire revenir dans les années de guerre et en nous transmettant en musique ce que l’histoire et les films n’ont pas réussi à partager avec nous. En ce sens, par la force de sa musique, l’artiste parviet créer un trouble chez l’auditeur et à toucher ses cordes sensibles.

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Entrevue avec Freedom or Death https://www.delitfrancais.com/2011/03/08/entrevue-avec-freedom-or-death/ Tue, 08 Mar 2011 13:42:14 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=6957 Après la sortie d’un premier EP en 2009, le duo torontois Freedom or Death sortira son premier album, intitulé Ego, le 26 avril.

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Le groupe a participé à toutes les étapes de la réalisation de cet album: de son écriture à sa production, en passant par son enregistrement. Avec Ego, le duo cherche à sortir des sentiers battus en nous offrant un son indie-rock-électronique.

Janick Laurent

Le Délit (LD): Depuis combien de temps travaillez-vous ensemble?

Freedom or Death (FD): Nous avons commencé à travailler ensemble en 2009. Nos intentions étaient alors de faire un album acoustique pour notre plaisir. Il est sorti de cette collaboration quinze pièces, dont cinq ont été mises sur notre EP, sorti en juin dernier. Ensuite, nous nous sommes consacrés à l’écriture d’Ego pendant quatre mois. Nous aimons travailler rapidement, parce que cela nous permet de capter le plus fidèlement possible nos expériences de vie.

LD: Pourquoi avez-vous choisi d’appeler votre groupe Freedom or Death?

FD: Freedom or Death est le style de vie que nous adoptons. Nous voulons avoir la liberté de faire la musique et les choix artistiques que nous voulons. Nous écrivons nos compositions selon nos propres règles, en faisant abstraction des normes commerciales. Nous brimer de cette «liberté» équivaudrait pour nous à la «mort» de notre art.

LD: Pour quelle raison avez-vous choisi d’intituler votre album Ego?

FD: Lors d’une discussion, Sway et moi [Fernandez] avions soulevé l’idée qu’il était nécessaire pour tout artiste d’avoir un ego, une certaine confiance en soi, afin d’être capable de s’exprimer à travers son art. En plus, l’ego des artistes se voit confronté aux critiques médiatiques, ainsi qu’aux opinions de leurs proches et de leurs amis. Je crois qu’on perçoit le mot «ego» négativement. C’est pourquoi notre objectif était de redonner au terme une signification plus positive.

LD: De quels sujets traitez-vous dans cet album?

FD: Nous traitons de la réalité de nos vies, de nos relations avec les autres et de celles qui régissent l’industrie et le monde de la musique.

LD: Quels instruments sont mis de l’avant dans Ego?

FD: Aucun instrument n’est mis en valeur dans cet album, on laisse à chacune des chansons sa propre personnalité. Le synthétiseur est présent dans toutes les pièces, mais le son n’est jamais identique. La voix de Sway est aussi accentuée tout au long de l’album. On cherche toujours à ce qu’elle agisse comme un instrument, particulièrement lorsqu’il fait des harmonies.

LD: En quoi cet album est-il différent de votre EP? Conservez-vous toujours la même facture rock-folk-électronique?

FD: Nous avons pris le temps de faire la production de cet album et de comprendre comment utiliser nos ordinateurs et nos mains, ce qui nous a permis d’élaborer de nouveaux sons et d’exprimer nos idées d’une manière différente avec Ego. Aussi, nous sommes plus confortables avec notre équipe de travail. En tant qu’artistes, nous osons davantage dire ce que nous pensons qu’auparavant.

Freedom or Death se produira en concert jeudi et vendredi prochains dans le cadre du Canadian Music Fest à Toronto.

Propos recueillis par Catherine Lafrenière.

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Sur les traces de Montebello https://www.delitfrancais.com/2011/02/15/sur-les-traces-de-montebello/ Tue, 15 Feb 2011 20:17:41 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=6307 Après quatre ans d’enregistrement, plusieurs collaborations et une levée de fond, Katie Moore lance un troisième album solo enregistré en live. À travers celui-ci, elle met de l’avant sa voix angélique sur une trame folk-country constituée de piano de guitare électrique et de flûte traversière. De plus, la réalisation de cet album s’est faite avec… Lire la suite »Sur les traces de Montebello

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Après quatre ans d’enregistrement, plusieurs collaborations et une levée de fond, Katie Moore lance un troisième album solo enregistré en live. À travers celui-ci, elle met de l’avant sa voix angélique sur une trame folk-country constituée de piano de guitare électrique et de flûte traversière. De plus, la réalisation de cet album s’est faite avec la collaboration de Socalled, Chilly Gonzales  et Warren Spicer de Plants and Animals.

Gracieuseté de Bonsound

Le Délit (LD): En quoi Montebello diffère-t-il de votre dernier album Only Thing Worse?

Katie Moore (KM): Mon nouvel album va en quelque sorte dans la même direction, mais j’ai travaillé plus fort sur les chansons, et je voulais avoir des percussions et de la guitare électrique sur tous les morceaux, chose qu’on n’avait pas dans le dernier album. Je voulais aussi collaborer avec des amis et les amener en studio pour qu’ils puissent ajouter leur touche personnelle aux chansons.

LD: Pourquoi l’avez-vous intitulé Montebello?

KM: Je l’ai nommé ainsi parce que j’aimais beaucoup les propos tenus dans cette chanson, ainsi que la manière dont nous l’avons enregistré, qui lui donne un son très intéressant. La chanson traite des manifestations entourant le sommet économique de Montebello, et je trouvais qu’il était important d’amener le sujet sur la place publique, vu les événements qui se sont récemment déroulés à Toronto.

LD: En combien de temps s’est fait l’enregistrement?

KM: L’enregistrement a duré quatre ans parce que j’étais en tournée avec Socalled et Gonzales. Et les gens avec qui je voulais travailler étaient eux aussi en tournée. Les circonstances ont donc fait en sorte qu’on arrivait seulement à enregistrer quelques chansons tous les six mois.

LD: Quels étaient quelques-uns de vos collaborateurs pour la réalisation de Montebello?

KM: Warren Spicer, de Plants and Animals, en est le producteur; Socalled et Gonzales ont joué au piano sur plusieurs chansons; et Dave Gossage collabore à la flûte.

LD: Vous avez trouvé un financement sur le site kickstarter. Combien de temps vous a‑t-il fallu pour amasser les fonds nécessaires?

KM: Lorsque j’ai fait la demande de fonds, j’avais déjà terminé l’album, j’avais seulement besoin de financement pour le lancer et pour faire le mastering. J’ai été agréablement surprise de voir le grand nombre de personnes qui voulaient m’aider à réaliser ce projet. Nous avions un mois pour amasser les fonds, mais nous y sommes parvenus en seulement une semaine. J’ai offert plusieurs récompenses aux donateurs en guise de remerciement et selon le montant qu’ils avaient déboursé. Par exemple, cet été nous allons offrir un concert à domicile à quelqu’un qui a donné 500$. J’ai aussi fait des tabliers de cuisine que j’ai distribués. Et puis, tout le monde a reçu une copie de l’album. J’offrais aussi des dédicaces à ceux qui étaient prêts à donner 150$. Ils pouvaient choisir une chanson que j’allais ensuite enregistrer sur Youtube en la leur dédicaçant.

LD: Est-ce qu’avoir votre propre label [Purple Cat Records] vous a donné plus de liberté pour la réalisation de votre album?

KM: Oui, parce qu’on est amené à prendre toutes les décisions nous-mêmes. Pour moi, c’était intéressant de démystifier ce que les labels font en prenant part à tous les aspects du projet.

LD: Avez-vous été inspirée par vos collaborations avec Chilly Gonzales et Socalled?

KM: Oui. Ça fait sept ans que je collabore avec Socalled. J’adore la manière dont il joue du piano. Il a vraiment le sens de la mélodie et il ne prend pas la musique trop au sérieux. Par contre, on a des manières très différentes de travailler en studio. Pour moi, tout est live et on enregistre tout le monde ensemble, Socalled, lui, amène une personne à la fois et l’enregistre séparément. Il m’a juste appris à faire les choses comme je le souhaitais. J’aime beaucoup jouer avec lui sur scène, parce qu’on ne sait jamais ce qui va se passer, il nous réserve toujours des surprises.

LD: Quels sont vos projets pour l’année prochaine?

KM: Je veux enregistrer un autre album, mais j’aimerais pouvoir le réaliser en un mois. J’aimerais l’enregistrer en live avec la même gang et le même style.

LD: Prévoyez-vous une tournée bientôt?

KM: Oui: à travers le Québec, l’Ontario et les Maritimes.

Montebello, le nouvel album de Katie Moore, est en magasin depuis le 1er février. Rendez-vous sur www.katiemoore.ca pour en savoir plus.

Propos recueillis par Catherine Lafrenière.

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The Patriotic Few: le rythme sibérien https://www.delitfrancais.com/2011/02/08/the-patriotic-few-le-rythme-siberien/ Tue, 08 Feb 2011 18:57:01 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=6103 Mark Bérubé and The Patriotic Few nous présente un folk indie inventif avec leur nouvel album June in Siberia.

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Imaginez que nous sommes au début de novembre, que les feuilles tombent des arbres et que les journées s’écourtent, de plus en plus sombres. Le manque de lumière et l’absence de chaleur qui marquent cette période se fait sentir sur le moral de chacun. La mélancolie alors éprouvée est un sentiment qui s’impose alors que s’annonce un hiver long et froid.

À travers leur nouvel album June in Siberia, Mark Bérubé and the Patriotic Few (Kristina Koropecki à la contrebasse, Patrick Dugas à la batterie et Amélie Mandeville à la basse)  arrivent à transposer en musique la douce tristesse de cette période. On y retrouve tout de même quelques pièces plus rythmées; l’album se termine même sur une touche humoristique avec l’interprétation du plat pays de Jacques Brel livrée sous forme de message vocal. À travers les douze titres que comprend l’album, le groupe parvient à nous envouter par la performance de Mark Bérubé qui interprète ses pièces avec ardeur et sensibilité, puis par les arrangements musicaux riches et inventifs. On peut d’ailleurs retrouver à travers la composition musicale et les instruments déployés dans cet album un son qui se rapproche de celui de Patrick Watson avec une touche folk.

Gracieuseté de Bonsound

Enregistré en août dernier au studio Hotel 2 tango, June in Siberia est produit par Howard Bilerman, qui a également travaillé avec Arcade Fire, Basiat Bulat et Silver Mt Zion. L’album se distingue des précédents en mettant l’accent sur la voix des musiciens davantage que sur les arrangements musicaux. On peut d’ailleurs y entendre Dan Mangan, et la franco-britanique Emily Loizeau, pour laquelle le groupe avait assuré la première partie lors d’un concert à l’Olympia en 2008. S’y retrouvent également Hattie Webb des Webb Sisters qui interprète la balade inspirée par Fela Kuti intitulée My Me Lady, un des titres les plus rythmés de l’album. Le groupe a aussi collaboré avec CR Avery qui est l’auteur d’un poème duquel est inspiré la chanson Let me go. En entrevue avec Le Délit, Mark Bérubé, originaire du Manitoba et élevé au Swaziland avouait, que Montréal, par la grandeur et la richesse de sa communauté musicale et son cosmopolitisme, était une riche source d’inspiration.

Mark Bérubé and The Patriotic Few se produiront en concert le 1er mars prochain au Verre Bouteille dans une formule 5 à 7  pour le lancement de leur album qui sortira le même jour sous l’étiquette Aquarius. Ils prévoient d’ici la fin de l’année une tournée du Canada et de l’Europe pour la promotion de leur nouvel album.

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