Elizabeth-Ann Michel-Boulanger - Le Délit Le seul journal francophone de l'Université McGill Fri, 03 Dec 2010 21:10:36 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.1 La foi à temps partiel https://www.delitfrancais.com/2010/11/29/la-foi-a-temps-partiel/ Mon, 29 Nov 2010 20:44:19 +0000 http://delitfrancais.com/?p=4899 La foi n’est pas très en vogue dernièrement. Le Québec est enseveli sous les controverses religieuses depuis quelques années: accommodements raisonnables, scandales de pédophilie au sein de l’Église catholique, abandon de nos églises, etc. Il était donc probablement temps de passer en révision ce que représente la foi pour nous. Je suis catholique pratiquante, mais… Lire la suite »La foi à temps partiel

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La foi n’est pas très en vogue dernièrement. Le Québec est enseveli sous les controverses religieuses depuis quelques années: accommodements raisonnables, scandales de pédophilie au sein de l’Église catholique, abandon de nos églises, etc. Il était donc probablement temps de passer en révision ce que représente la foi pour nous.
Je suis catholique pratiquante, mais je me définis comme pratiquante à temps partiel. C’est-à-dire que je ne respecte pas tous les commandements de Dieu, je n’ai pas une Bible sur ma table de chevet et je ne vais pas à l’église toutes les semaines comme une bonne catholique devrait le faire. J’ai néanmoins reçu une éducation religieuse et tous mes sacrements. Je me surprends même à connaître toutes les prières lorsque je vais à l’église. De plus, j’ai déjà fait du bénévolat au presbytère pour venir en aide aux plus démunis. C’est en changeant de milieu que j’ai réalisé que j’avais probablement un plus grand bagage religieux que la plupart des autres jeunes de mon âge.
Je ne peux parler de ma foi en l’Église catholique, ou du temps que j’ai passé chez les Sœurs-de-la-Charité à Québec. Habituellement, quand je raconte mes liens avec cette communauté religieuse, les gens sont extrêmement surpris. Je dois avouer que je n’ai pas l’image d’une «pure sainte».
Les sœurs ne sont plus beaucoup à habiter au couvent, peut-être cinq. Elles me faisaient souvent l’éloge d’une période qui leur semble désormais lointaine, où les jeunes filles prononçaient leurs vœux par dizaines. Certaines ont fait partie de ces jeunes filles qui ont eu la vocation prématurément, d’autres se sont engagées plus tard, après avoir eu une carrière. D’ailleurs, il ne faut pas croire qu’elles restent au couvent à prier, au contraire, elles ont la girouette les sœurs!
Quand je leur parlais de ma génération, elles riaient: «Vous avez le droit d’être jeunes, nous aussi on l’a été!» Effectivement, elles ont dû l’être, mais pas à la même époque, pas avec les mêmes enjeux. Pourtant, elles ne semblaient jamais choquées. Elles lisaient «religieusement» leur journal tous les matins, très loin de l’image typique des sœurs coupées de la réalité.
Ayant eu deux tantes au sein des Soeurs-de-la-Charité, je sais concrètement tout le bien que ces femmes font à la communauté. Elles sont à des années-lumière des scandales de pédophilie qui éclaboussent l’Église catholique présentement, mais elles sont tout de même gênées du comportement de certaines personnes qui est très loin de ce qu’elles prônent.
Bref, ce n’est pas demain la veille que je vais m’enrôler dans une communauté religieuse, mais je crois que ma pratique de la religion s’adapte très bien à mon style de vie et à l’époque à laquelle je vis. La foi est quelque chose d’extrêmement personnel qui peut se discuter, mais n’est hélas pas toujours sujet à débat. Encore faut-il avoir l’ouverture d’esprit nécessaire pour le faire.

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Et le prix revient à… https://www.delitfrancais.com/2010/11/23/et-le-prix-revient-a%e2%80%a6/ Wed, 24 Nov 2010 03:03:02 +0000 http://delitfrancais.com/?p=4701 Marie-Claire Blais, Martine Desjardins, Agnes Gruda, Dany Laferriere et Kim Thuy étaient en lice pour remporter les grands honneurs.

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C’est le 16 novembre qu’avait lieu la remise des Prix littéraires du Gouverneur général à la Grande Bibliothèque. La grande fête de la littérature canadienne remet sept prix pour les livres de langue française et sept prix pour les livres de langue anglaise aux auteurs, illustrateurs et traducteurs canadiens sélectionnés par des comités de jurys. Le prix du Gouverneur général date de 1937 et suit les recommandations du Conseil des Arts du Canada. Les prix ont été institués par le Gouverneur général Lord Tweedsmuir D’Esfield, que l’on connaît aussi sous le nom de John Buchan, auteur du roman The Thirty-Nine Steps. Depuis ce temps, les prix «GG» se sont forgés une solide réputation et sont devenus les plus grands prix littéraires du Canada. C’est seulement en 1951 que l’on attache une bourse aux honneurs du titre de récipiendaire. En 1959, le Conseil des Arts fédéral prend à sa charge l’attribution des prix et fonde du même coup un volet de langue de langue française.

Max Dannenberg
Cette année, les finalistes avaient été annoncés à la mi-octobre à Toronto. Fait étonnant, la moitié d’entre eux ont eut l’honneur d’être en nomination pour la toute première fois cette année. Nul besoin de dire que la tension était palpable.

Pour le volet consacré à la littérature en français, la compétition était plus que féroce. Dans la catégorie littérature jeunesse», Élise Turcotte, déjà récipiendaire d’un prix GG, a remporté les honneurs avec son roman Rose: derrière le rideau de la folie publié aux Éditions de la courte échelle. C’est aussi ce roman qui a été félicité pour la qualité de ses illustrations, conçues par Daniel Sylvestre. C’est la deuxième fois dans l’histoire des Prix qu’un même livre était reconnu dans les deux catégories.

Dans la catégorie traduction de l’anglais au français, c’est Sophie Voillot qui a remporté les honneurs avec Le Cafard (traduction de Cockroach écrit par Rawl Hage) publié aux Éditions Alto. Avec grande surprise, la femme a prononcé un discours très politisé où elle a tenu à remercier Pauline Marois pour les mesures sociales qu’elle avait adopté durant son passage en cabinet ministériel.

Comme quoi, politique et littérature peuvent faire bon ménage!

En poésie, Danielle Fournier a été récompensée pour Effleurés de lumière. La jeune femme a confié avoir écrit ce livre «pour ne pas mourir» et a donné un discours très touchant. Ce recueil de poèmes écrits en prose dévoile les deux facettes d’une quête de l’identité féminine, et ce devant un chœur grec qui fait office de narrateur.

C’était un premier prix pour la poétesse, tout comme pour Michel Lavoie qui a remporté le prix dans la catégorie études et essais grâce à l’ouvrage C’est ma seigneurie que je réclame: La lutte des Hurons de Lorette pour la seigneurie de Sillery, 1650 à 1900, aux Éditions du Boréal. Côté théâtre, l’honneur de recevoir la bourse de 25 000$ est allé au très théâtral David Paquet pour la pièce Porc-épic publié chez Dramaturges Éditeurs.

Enfin, dans la catégorie la plus convoitée, Romans et nouvelles, la compétition était forte: Marie-Claire Blais avec Mai au bal des prédateurs publié aux Éditions du Boréal, Martine Desjardins avec son livre Maléficium qu’on trouve aux Éditions Alto, la journaliste Agnès Gruda pour Onze petites trahisons publié aux Éditions du Boréal et le flamboyant Dany Laferièrre avec L’énigme du retour, qui a d’ailleurs remporté le prix Médicis et le Grand Prix de la Ville de Montréal. Finalement, c’est l’écriture raffinée de Kim Thúy et son premier livre Ru, publié aux Éditions Libres Expression, qui aura conquis le jury.

La principale intéressée s’est dite honorée et s’est exclamée «Si vous regardez la liste des finalistes, je suis clairement l’intruse!» Très humblement, elle a aussi confié «Je connais des passages par cœur de L’énigme du retour. Je dois vous avouer que c’est le livre que j’aurais rêvé avoir écrit.» C’est le tout premier prix GG pour la jeune femme d’origine vietnamienne diplômée de l’UdeM en droit, en linguistique et en traduction, mais son œuvre a déjà été remarquée auparavant, car elle a remporté le Grand Prix RTL-Lire 2010 et a été finaliste du Prix des cinq continents de la Francophonie.

Son Excellence le très honorable David Johnston, Gouverneur général du Canada, remettra les prix aux gagnants le jeudi 25 novembre lors d’une cérémonie à Rideau Hall.

Pour la liste des gagnants et les titres des œuvres de langue anglaise, et autres informations, visitez www.canadacouncil.ca/prix/plgg.

Max Dannenberg

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Paloma Faith https://www.delitfrancais.com/2010/11/23/paloma-faith/ Wed, 24 Nov 2010 02:59:27 +0000 http://delitfrancais.com/?p=4698 Lundi, soirée de production de votre Délit chéri. Les membres de l’équipe éditoriale triment dur à leur poste de travail respectif. Rien n’est laissé au hasard. 21 heures: on ressent une baisse d’énergie, c’est le temps de revigorer les troupes. Rien de mieux qu’un échange musical pour se changer les idées et découvrir de petites… Lire la suite »Paloma Faith

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Lundi, soirée de production de votre Délit chéri. Les membres de l’équipe éditoriale triment dur à leur poste de travail respectif. Rien n’est laissé au hasard. 21 heures: on ressent une baisse d’énergie, c’est le temps de revigorer les troupes. Rien de mieux qu’un échange musical pour se changer les idées et découvrir de petites merveilles.

C’est grâce à ces trocs musicaux que j’ai découvert Paloma Faith. Mon premier contact avec elle a été son single le plus connu, «New York». Le refrain accrocheur très soul, les paroles et le côté rétro m’ont tout de suite séduite. Par la suite, les chansons «Stone Cold Sober», «Do You Want the Truth or Something Beautiful?» et «Romance Is Dead» se sont enchaînées sur ma liste d’écoute préférée.

Alice Hawkins

Paloma Faith Blomfield est une chanteuse et une actrice anglaise. Née à Londres d’un père espagnol et d’une mère anglaise, elle a exécuté plusieurs performances durant ses études en danse contemporaine à la célèbre Northern School of Contemporary Dance, en tant que chanteuse de cabaret burlesque, assistante de magicien et modèle. Elle fût abordée par un agent de Epic Records après l’une de ses prestation dans un cabaret.

Son audition ne se passa pas aussi bien qu’on peut le croire, car Faith eût l’audace de demander à l’agent d’éteindre son cellulaire pendant sa prestation, requête que l’homme a refusé de satisfaire. C’est à ce moment que l’artiste décida de partir en claquant la porte. Neuf mois plus tard, le gérant la rappelait pour signer un contrat.

La chanteuse ne nous cache rien: elle admet vouloir être célèbre, vue et admirée de tous. Bien qu’elle ait longtemps vécu comme une bohème, elle confesse avoir un style de vie excessif. Les critiques la comparent à Amy Winehouse, sa consœur britannique, une comparaison surprenante aux yeux de l’intéressée qui ne trouve aucune ressemblance vocale entre elle et Winehouse. Il faut pourtant admettre que le style des deux chanteuses est très similaire. Paloma Faith est anticonformiste, autant du côté musical que vestimentaire. Oubliez les stéréotypes hollywoodiens; la chanteuse à la crinière rouge flamme n’acceptera jamais de se fondre dans le moule hypersexué des chanteuses pop et préfère miser sur la qualité de sa musique.

Elle a aussi embrassé une courte carrière d’actrice. On a pu la voir en 2007 dans le film St. Trinian’s où elle tenait le rôle d’Andréa, une écolière. En 2009, Terry Gilliam l’a choisie pour interpréter la copine du diable dans le long métrage The Imaginarium of Doctor Parnassus, aux côtés du défunt Heath Ledger et de Johnny Depp. L’artiste trouve d’ailleurs qu’une carrière d’actrice correspond mieux à ses anciennes expériences de danseuse de cabaret.

Il va sans dire que Paloma Faith a trouvé sa vocation en tant que femme de divertissement. Avec sa voix sortant de l’ordinaire et son style flamboyant, ses performances sont de plus en plus sollicitées.

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Autopsie d’une société https://www.delitfrancais.com/2010/11/23/autopsie-d%e2%80%99une-societe/ Wed, 24 Nov 2010 02:48:27 +0000 http://delitfrancais.com/?p=4690 L’expression «La pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre», prend tout son sens dans la pièce Le Dieu du carnage présentée au Théâtre du Nouveau Monde.

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Yasmina Reza est particulièrement connue pour sa pièce Art qui reste un incontestable succès. Femme de lettres, elle a endossé le  rôle d’actrice notamment dans À demain de Didier Martiny et Loin d’André Téchiné. Ses productions, généralement très humoristiques malgré leur touche de pessimisme, mettent en scène des personnages contemporains poussés à la dérision qui reflètent les défauts de notre société. Chamailleries d’enfants qui deviennent querelles de parents, plus ça change, plus c’est pareil. Le Dieu du carnage présenté au Théâtre du Nouveau Monde jusqu’au 11 décembre ne fait pas exception. La pièce prend forme sous la direction de Lorraine Pintal et est interprétée par l’inséparable duo Anne-Marie Cadieux et James Hyndman, ainsi que Guy Nadon et Christiane Pasquier.

Yves Renaud

Une bataille entre deux enfants dans une cour d’école dégénère lorsque l’un des gamins se retrouve avec deux dents cassées. Les parents, soucieux de régler le conflit de la façon la plus juste possible, décident de se rencontrer. Tranquillement, la courtoisie et les bonnes intentions font place aux attaques personnelles. Les quatre adultes ne sont plus que des fanatiques du dieu du carnage. L’auteur souligne ici une question très amusante: la violence du parent se retrouve-t-elle dans le comportement de l’enfant ou est-ce le contraire?

Le texte fait preuve d’un humour dévastateur et, malgré un décor statique, est très rythmé et énergique, ponctué de répliques courtes et mordantes. Essoufflés par cette joute verbale, l’excès de leur personnage et la nécessité de mettre le tout à la mesure du texte, les comédiens excellent. Au-delà de ce texte poignant, on découvre une critique sociale percutante. Une société narcissique composée d’hommes et de femmes qui camouflent leurs pulsions sous de faux airs polis. Le Dieu du carnage n’est pas une pièce «cérébrale» au sens péjoratif du terme. Bel exercice oratoire entre les personnages, elle est plutôt légère et humoristique.

Il est impossible d’échapper à la critique virulente du narcissisme que propose Yasmina Réza. D’un point de vue philosophique, c’est une pièce très riche en analyse; la vision de Sartre comme celle de Rousseau est représentée. La metteuse en scène ne cache pas qu’elle a beaucoup été influencée par la pensée de Jean-Jacques Rousseau lorsqu’elle a cherché à aborder la pièce sous un angle nouveau. En effet, elle repose de façon drôle et intéressante la fameuse question: les enfants sont-ils réellement des êtres purs que la société corrompt?

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La CinéRobothèque https://www.delitfrancais.com/2010/11/18/la-cinerobotheque/ Thu, 18 Nov 2010 06:54:59 +0000 http://delitfrancais.com/?p=4499 Les années 1990 sont empreintes de plusieurs événements marquants chacun à sa manière; l’effondrement du bloc soviétique, la création des Spice Girls, la signature du protocole de Kyoto… et l’ouverture de la CinéRobothèque à Montréal. La CinéRobothèque, qui a pignon sur la rue St-Denis, demeure pourtant un établissement marginalisé. On la connaît peu. Certains vont… Lire la suite »La CinéRobothèque

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Les années 1990 sont empreintes de plusieurs événements marquants chacun à sa manière; l’effondrement du bloc soviétique, la création des Spice Girls, la signature du protocole de Kyoto… et l’ouverture de la CinéRobothèque à Montréal.

La CinéRobothèque, qui a pignon sur la rue St-Denis, demeure pourtant un établissement marginalisé. On la connaît peu. Certains vont même jusqu’à se demander en quoi, en 2010, à l’ère de la numérisation, cette vitrine de l’Office national du film (ONF) du Canada est encore indispensables à nos quotidiens.

Tout d’abord, l’abondance des œuvres offertes ne peut qu’impressionner. Plus de 10 000 films sont disponibles pour le visionnement immédiat aux stations d’écoute individuelle. À son arrivée, le spectateur est libre de prendre place à un poste d’écoute et, à l’aide de l’ordinateur, de parcourir la liste des films. Les plus indécis pourront parcourir l’index où il est possible de sélectionner les films par catégories (agriculture, arts visuels, droit et criminalité, politique et gouvernement, etc.), genre (films d’animation, expérimental, etc.), séries comme «100 Québécois qui ont fait le XXe siècle» ou encore par la filmographie des réalisateurs, des interprètes, des années de production, etc.

Cet endroit offre toutefois plus que le visionnement gratuit sur place. Il y est possible de faire l’achat ou l’emprunt de films, de participer aux activités de groupe ou de louer des salles pour des projections personnelles. Tous les dimanches, le public a la possibilité de participer aux ateliers d’initiation au cinéma d’animation. Activité qui plaira sans aucun doute aux tout-petits et aussi aux plus grands!

L’établissement offre aussi la possibilité de participer aux Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal (RIDM) qui ont lieu jusqu’au 21 novembre. C’est l’occasion unique de visionner des documentaires provenant d’une trentaine de pays. En outre, le 23 novembre sera présenté Antonine Maillet – Les possibles sont infinis; la projection sera suivie d’un échange avec des représentants de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois. De belles activités pour les mordus de culture!

Il est difficile de considérer la CinéRobothèque comme un concept désuet. L’ONF a seulement numérisé 1 000 films de sa collection sur son site Internet, mais l’accès web n’est pas pour autant en reste. Des extraits et des bandes-annonces de près 1500 films sont accessibles gratuitement… sur le iPhone, le iPad ou sur des pages personnalisées comme iGoogle ou Netvibe.

Le déplacement en vaut la peine, car l’endroit nous séduit dès la première visite par sa simplicité, l’accueil et le service courtois. Les employés, prêts à conseiller et à répondre aux questions du public, contribuent à donner à la CinéRobothèque une place bien spéciale dans nos cœurs.

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La danse dans tous ses états https://www.delitfrancais.com/2010/11/18/la-danse-dans-tous-ses-etats/ Thu, 18 Nov 2010 06:33:58 +0000 http://delitfrancais.com/?p=4506 La danse est un art mystérieux, peu de gens osent s’y initier. Le nouveau spectacle de danse contemporaine de Frédérick Gravel, Gravel Works, est l’introduction parfaite pour se jeter dans la gueule du loup.

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Pour commenter un spectacle de danse contemporain, Frédérick Gravel considère qu’il n’est pas indispensable de connaître le vocabulaire technique et d’être un gourou de la danse. Trois gestes suffisent: la main à la tête, la main au cœur et la main au sexe.

Le coup d’envoi est lancé: cinq danseurs et deux musiciens forment la troupe Grouped’ArtGarvelArtGroup (GAG), mise en place temporairement le temps des dix représentations. Gravel Works est en fait une série de tableaux qui forment un tout oscillant entre le spectacle de danse, le show rock et le stand up comique. Les membres du groupe portent plus d’un chapeau tout au long du spectacle; les musiciens rejoignent ponctuellement les danseurs et le maître de cérémonie devient le chanteur. Ceci rend le tout très volage et surprenant.

Nicolas Minn

Anormalement long pour un spectacle de danse contemporain, Gravel Works contient un entracte qui marque une scission dans la forme. La première partie, plutôt lente, est constituée de courts tableaux pendant lesquels la musique est omniprésente. Dans la deuxième partie, les danses sont rythmées par une musique plus techno. La composition est plus collective et les tableaux beaucoup plus longs.

Le grand maître de cérémonie, le créateur lui-même, fait la transition entre les tableaux avec humour et une certaine maladresse sympathique. Fervent pédagogue, Frédérick Gravel explique les tableaux et la musique. Il faut dire que l’homme n’en est pas à son premier spectacle. C’est la troisième série de représentation de Gravel Works. De plus, il avait présenté il y a quelques mois Tout se poète la gueule, chérie [lire la critique dans la chronique de Francis Lehoux dans l’édition du 14 septembre 2010]. Adoptant le chapeau de chorégraphe, interprète, éclairagiste, chercheur, metteur en scène et musicien à tour de rôle, Frédérick Gravel est un artiste complet. Son parcours universitaire l’annonçait déjà, puisqu’il a été le premier a obtenir la bourse David Kilburn, remise à un finissant en création et a complété une maîtrise sur le rôle de l’Artiste dans la société démocratique à l’Université du Québec à Montréal .

Plusieurs aspects de la danse marqueront donc le public dans cette pièce: la qualité des performances des différents artistes qui osent et se surpassent physiquement, la simplicité et la maladresse des propos de Frédérick Gravel qui jase plus qu’il n’explique les tableaux et les choix musicaux qui les illustrent.

Ce voyage contemporain touche à différentes sphères de la création artistique, prouvant que, parfois, nous n’avons pas assez de mains pour les mettre sur «notre tête, notre cœur et notre sexe».

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Je voudrais qu’on m’efface https://www.delitfrancais.com/2010/11/10/je-voudrais-qu%e2%80%99on-m%e2%80%99efface/ Wed, 10 Nov 2010 18:16:12 +0000 http://delitfrancais.com/?p=4283 Je voudrais qu’on m’efface, premier roman d’Anais Barbeau-Lavalette, était sans conteste l’un des livres les plus attendus de la rentrée. Si le nom de la romancière vous dit quelque chose, c’est parce qu’elle s’est faite connaître avec le film Le Ring sorti trois ans plus tôt. Elle a donc récemment –et avec raison– troqué la… Lire la suite »Je voudrais qu’on m’efface

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Je voudrais qu’on m’efface, premier roman d’Anais Barbeau-Lavalette, était sans conteste l’un des livres les plus attendus de la rentrée. Si le nom de la romancière vous dit quelque chose, c’est parce qu’elle s’est faite connaître avec le film Le Ring sorti trois ans plus tôt.

Elle a donc récemment –et avec raison– troqué la lentille pour la plume. Certains reconnaîtront d’ailleurs peut-être quelques épisodes du Ring dans le roman, car le livre devait paraître avant le film. Après la réalisation de Renée Beaulieu, Anaïs Barbeau-Lavalette a continué la création bien loin des artifices du cinéma et offre ainsi une excursion dans le cœur d’Hochelaga.

Trois jeunes de douze ans se battent pour leur vie dans ce quartier que plusieurs appellent Ho-Ma. Roxanne, qu’on croit demi-folle à l’école, doit composer avec la violence et l’alcoolisme de ses parents à la maison. Mélissa, elle, s’occupe seule de ses frères quand son beau-père fout le cam

p et que sa mère se prostitue. Kevin quant à lui est un garçon du Ritalin qui vit seul avec son père mécanicien et lutteur amateur.

Parmi les putes, les soirées alcoolisées de leurs parents et le quotidien dans leur classe pour «ortho», on découvre la réalité de trois enfants allumés dans un milieu éteint.

L’écriture

très cinématographique surmontée d’une langue propre aux habitants du quartier expose des passages émouvants et très drôles. Les personnages sont attachants et nous portent à réfléchir sans jamais tomber dans le caricatural et le pathétisme. La réalité de certains jeunes au sein même de notre ville est ainsi dévoilée.

Si le livre est une réussite, on appréciera aussi l’initiative visuelle qu’ont prise l’auteure et le directeur photo André Turpin. En effet, ils ont préparé une exposition de photos complémentaire au livre. La page couverture du roman est d’ailleurs une photographie tirée de l’exposition.

On aime bien aussi qu’un livre québécois, bien écrit et bien ficelé, dépeigne une réalité proche de nous.

Le cri de désespoir que l’auteur lance pour ces jeunes et l’urgence de les aider avant qu’il ne soit trop tard rendent cette œuvre bouleversante et intéressante.

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