Joyeux tropiques
Prêt à prendre l’avion, il y a toujours un moment d’introspection sur le siège du terminal. Le monde s’arrête.
Prêt à prendre l’avion, il y a toujours un moment d’introspection sur le siège du terminal. Le monde s’arrête.
« À Montréal, le hockey est l’opium du people », pourrait lancer un sombre moraliste.
L’île Maurice fêtera bientôt ses quarante-quatre ans d’indépendance.
Un maire de la Ville-aux-mille-clochers lança un jour : « Que Toronto devienne Milan, Montréal restera toujours Rome ».
En mai 2010, mon père m’a appelé. « T. est à Montréal, il rend visite à sa fille, il a pris ton adresse ». Je n’aurais jamais pensé rencontrer T. ici, je ne savais même pas qu’il avait une fille à Westmount.
C’est par des temps pareils que les alcools forts sont inventés. Montréal glisse lentement dans un long hiver.
En suivant un débat entre Charles Taylor et Pauline Marois sur la laïcité au Québec, quelques échanges me rappelèrent d’autres…
Un lavomatique niché au cœur du Plateau. Les murs sont ornés d’icônes orthodoxes et de cartes postales des îles égéennes.
Les citrouilles envahissent les marchés, squelettes et zombies s’étalent dans les vitrines, bonbons et autres gommes règnent partout. Halloween donne à la ville une nouvelle allure.
Mo rapel… Je me souviens, en créole mauricien. Je me souviens, entre autres, de la découverte, voici deux ans, du « fait français » à Montréal.
Vingt heures de vol. Provenance : l’île Maurice. À l’Est de Madagascar, le pays est un confetti dans l’océan Indien, une société créole postcoloniale complexe, fort éloignée du Vieux Continent et du Nouveau Monde.