Myriam Lahmidi - Le Délit https://www.delitfrancais.com/author/myriam-lahmidi/ Le seul journal francophone de l'Université McGill Tue, 17 Sep 2013 03:53:00 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.6.2 Chanter Tremblay https://www.delitfrancais.com/2013/09/16/chanter-tremblay/ Tue, 17 Sep 2013 03:41:16 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=18311 La comédie musicale Les Belles-Soeurs suit sa tournée face à un public conquis

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La comédie musicale inspirée de la pièce du même nom écrite par Michel Tremblay en 1968 était de retour à Montréal à partir du jeudi 12 septembre pour une série de huit représentations. René-Richard Cyr signe la mise en scène et le texte des chansons, interprétées sur une musique de Daniel Bélanger. Cette adaptation arrive bientôt à sa 200e représentation, après deux ans de tournée au Québec et en France.

Les Belles-Sœurs sont Germaine Lauzon (Marie-Thérèse Fortin), ses sœurs, sa fille et ses voisines. Elles se réunissent pour un «party de collage de timbres». Germaine ayant gagné un million d’entre eux, pourra se procurer tout ce qu’elle désire dans un fameux «cataloye», une fois qu’elle les aura réunis dans des carnets. En tout, quinze femmes se retrouvent sur scène pour aider Germaine dans sa quête.

Les admirateurs de l’écriture de Michel Tremblay qui auraient peur de voir le style de l’auteur effacé par les chansons et la musique peuvent être tranquilles. René-Richard Cyr a su rester fidèle au joual et aux personnages si particuliers à Tremblay. De plus, les dialogues sont identiques au texte original. La pièce consiste d’ailleurs plus en dialogues interrompus par des tableaux musicaux qu’en une comédie musicale chantée du début à la fin. En outre, les costumes et les décors situent la pièce dans les années 1960, conformément à l’œuvre d’origine.  Les personnages de femmes au foyer appartiennent à la classe ouvrière du Québec de cette époque.

Quant aux comédiennes, elles font aussi honneur au texte de Tremblay. La mise en scène et les chansons permettent au public de découvrir chacune des quinze belles-sœurs. Elles sont très appréciées du public, le prenant à témoin dans leurs disputes et le rendant complice de leurs manigances. Ainsi, même si Germaine est celle qui a gagné les timbres, toutes les femmes ont l’occasion d’exprimer leurs désirs et  leurs déceptions, surtout par le biais de chansons. Celles-ci montrent une communauté de femmes solidaires où l’entraide est primordiale.

Cependant, les scènes musicales révèlent aussi la vraie nature de ces femmes qui possèdent peu, que ce soit au niveau matériel qu’émotionnel. Ainsi, la jalousie devient de plus en plus apparente, alors que les timbres gagnés par Germaine sont l’image de tout ce que ces femmes ne pourront jamais avoir; le collage répétitif des timbres reflète leur captivité dans la routine monotone du quotidien.

Dans cette adaptation, la vérité des personnages devient apparente lors des tableaux musicaux. De ce fait, l’équilibre entre la comédie et le drame est atteint par les transitions qui s’accélèrent tout au long de la pièce. Sans les chansons, l’interprétation des comédiennes aurait pu facilement tomber dans la caricature et le public aurait perdu ce qui rendait les personnages de Tremblay humains : leur impuissance à changer la situation dans laquelle ils se trouvent. En effet, le seul moyen de rêver, dans l’univers des Belles-Sœurs, est de participer à des concours. Mais la chance n’est pas du côté de ces femmes, comme elles le répètent plusieurs fois : «J’ai-tu l’air de quelqu’un qui a déjà gagné quelque chose?»  Ainsi, cette adaptation réussit à innover tout en restant fidèle au travail de Michel Tremblay.

 

 

 

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Art et histoire https://www.delitfrancais.com/2013/02/12/art-et-histoire/ Tue, 12 Feb 2013 07:29:29 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=17005 Le Pérou est à l’affiche au Musée des beaux-arts.

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La nouvelle exposition conçue par le Musée des beaux-arts de Montréal, «Pérou: royaumes du Soleil et de la Lune», rassemble plus de 300 œuvres allant de l’époque précolombienne aux artistes du 20e siècle. L’identité et la spiritualité des différentes civilisations ayant habité le Pérou sont au cœur de cette exposition qui couvre plus de 3 000 ans d’histoire.

«Pérou: royaumes du Soleil et de la Lune» retrace l’histoire du Pérou. La visite débute par la découverte des fouilles archéologiques du XIXe siècle, qui donne l’occasion aux visiteurs de se prendre pour de petits Indiana Jones explorant le Machu Picchu. Cette introduction est efficace, puisque sont ensuite exposées des quantités phénoménales de parures, de bouteilles et d’ornements datant de la période précolombienne. Tous ces objets, qu’ils aient une fonction dans la vie de tous les jours ou lors des rites funéraires, sont intimement liés à la spiritualité des civilisations andines. En effet, que ce soit au niveau de la sexualité, des sacrifices faits aux dieux, ou de ce que les rois emportent dans leur tombe, les objets récoltés par le Musée des beaux-arts illustrent la croyance en la complémentarité des différents aspects du monde observable: or et argent, soleil et lune, homme et femme.

Après la spiritualité représentée par les’objets, l’art de la période coloniale contraste de façon presque violente avec les œuvres qui l’ont précédé. Les Européens apportent avec eux le catholicisme, et nous sommes maintenant face à des représentations de Jésus et de saints. Ce changement radical illustre le choc de la colonisation et tous les changements qui s’en suivent.

Quand on arrive enfin au 20e siècle et à l’indigénisme, courant artistique qui veut revaloriser l’héritage indigène, la boucle est bouclée. Même si les tableaux ne sont pas directement liés aux objets datant d’avant la colonisation, on retrouve cette identité qui semblait avoir disparue. La force de l’exposition réside dans son approche chronologique, qui, lorsqu’elle se termine avec l’indigénisme péruvien, permet d’observer l’évolution et les changements d’une identité collective à travers l’art. En reconnaissant leur passé, les artistes péruviens du XXe siècle participent à la création de l’identité moderne du Pérou, processus qui a commencé il y a plus de 3 000 ans.

Le clou de l’exposition est l’illustre Mona Lisa du Pérou (voir la photo ci-haut), qui est en réalité bien loin de l’œuvre de Léonard de Vinci. Ce terrifiant ornement Mochica (100–800 après J.-C.) en or est bien plus qu’une relique d’avant la colonisation: il est le symbole de la lutte au trafic d’œuvres d’art. Restituée au Pérou en 2006, la «Joconde» péruvienne avait été volée dix-huit ans auparavant sur un site archéologique au nord du pays. Retrouvée par Scotland Yard à Londres, l’œuvre Mochica fait son premier voyage à l’extérieur du pays pour l’exposition du Musée des beaux-arts. Ainsi, le Musée ne se contente pas de retracer l’histoire du Pérou à travers ses objets d’arts. Il remet aussi en question la légitimité des fouilles archéologiques et de la muséologie.

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Retour aux secrets de Barcelone https://www.delitfrancais.com/2013/01/15/retour-aux-secrets-de-barcelone/ Tue, 15 Jan 2013 08:11:48 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=16302 Le troisième livre de la série de Carlos Ruiz Zafón n’est sûrement pas le dernier.

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Avec Le Prisonnier du ciel, Carlos Ruiz Zafón retourne à la Barcelone énigmatique imaginée dans deux de ses précédents romans, L’Ombre du vent (Grasset, 2004) et Le Jeu de l’ange (Robert Laffont, 2009). Le dernier opus du cycle du «Cimetière des Livres Oubliés» met en scène plusieurs des personnages des deux premiers volumes, bien qu’on y trouve aussi d’importants nouveaux venus.

Le «Cimetière des Livres Oubliés» est un endroit secret de Barcelone où des milliers de livres sont cachés pour leur protection. L’intrigue du Prisonnier du ciel se déroule dans les années 1940 et 1950: Zafón place donc ses personnages sous le régime de Franco, à un moment où la littérature pouvait être un acte de rébellion. Bien que le Cimetière ne soit pas aussi présent dans ce roman que dans les deux autres, il reste néanmoins l’un des éléments les plus importants et lie les personnages des trois livres.

L’action principale du Prisonnier du ciel est une histoire à l’intérieur de l’histoire. Le personnage de Daniel Sempere raconte des événements qui se déroulent environ deux ans après ceux du premier volume de cette trilogie. Daniel travaille avec son père et son ami Fermín à la librairie Sempere & Fils. Même s’il n’est pas le narrateur, c’est pourtant Fermín qui se révèle être le véritable héros du roman, par son passé incroyable remontant en 1939 et raconté, par Daniel, en 1957. C’est donc au récit d’un récit qu’on a droit. Cependant, comme dans les autres romans de Zafón, la limite entre la réalité des personnages et les œuvres de fictions qu’ils lisent, ainsi qu’entre leur passé et leur présent, n’est jamais très claire.

Fermín raconte à Daniel son emprisonnement dans l’horrible prison de Montjuïc, où il rencontre David Martín, narrateur et personnage principal du Jeu de l’ange. Dans ce roman, on retrouve un Martín bien différent de celui qu’on connaissait, et Zafón cultive à merveille le mystère entourant le personnage en le rendant plus absent que présent dans le récit de Fermín. Ce dernier pourra s’évader et rencontrer Daniel grâce à Martín et au Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas.

L’antagoniste principal est Mauricio Valls, le directeur de la prison, qui est un nouveau personnage dans l’univers de Zafón. Valls est un personnage bien défini, détestable à souhait, et parfait représentant du système politique franquiste où les relations personnelles sont la clé du succès.

L’histoire de Fermín se passe plus de dix ans avant le présent du Prisonnier du ciel. Toutefois, son passé a des répercussions sur Daniel: celui-ci découvre en effet que sa propre histoire est intimement liée à Valls et Martín, même s’il ne les a jamais rencontrés.

Dans ce troisième roman, Zafón reste fidèle au style de L’Ombre du vent qui l’a rendu si célèbre. Le suspense digne des bons polars n’enlève rien aux personnages, sans lesquels Le Prisonnier du ciel ne serait qu’une histoire de plus à propos d’une évasion de prison. Cependant, les personnages ne sont pas aussi bien présentés que dans les deux précédents tomes. L’intrigue reste malgré tout bien ficelée et il est difficile de s’arrêter de lire, la fin de chaque chapitre apportant du nouveau à l’histoire. De plus, comme dans ses autres romans, Zafón multiplie les références littéraires, la plus évidente ici étant l’allusion au Comte de Monte-Cristo de Dumas, bien qu’il en fasse aussi d’intéressantes à des auteurs fictifs bien réels pour ses personnages. Ainsi, même si les trois tomes devraient pouvoir se lire dans n’importe quel ordre, il est sans doute mieux de découvrir la description si particulière de Barcelone à travers L’Ombre du vent, le premier tome, pour une aventure vraiment unique.

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Lisbonne au Manitoba https://www.delitfrancais.com/2012/10/16/lisbonne-au-manitoba/ Tue, 16 Oct 2012 16:31:13 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=14992 Le premier long-métrage de Ryan McKenna plonge un Portugais au cœur de l’hiver canadien.

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Quand Sophie (Eve Majzels) annonce à Robert (Roberto Vilar) qu’elle est enceinte deux mois après leur rencontre au Portugal, celui-ci n’hésite pas à venir la rejoindre à Winnipeg. Bien sûr, on ne peut arriver au Canada qu’au milieu d’une tempête de neige. C’est ainsi que le personnage principal du film The First Winter devra affronter son premier hiver canadien. Cependant, le personnage créé par Ryan McKenna n’est pas un héros ordinaire: il ne fait pas les choses en grand. C’est grâce à des gestes simples et discrets qu’on en arrive à l’admirer et à se demander comment il peut continuer de vivre dans l’éternel blizzard imaginé par McKenna.

Quand Robert  arrive au Canada, il voit des tonnes et des tonnes de neige, il fait toujours nuit, les rues sont vides et tous les personnages présents à Winnipeg boivent des quantités impressionnantes d’alcool. Le climat, à l’image de la réaction de Sophie à l’endroit de Robert, est glacial. Sophie rejette la possibilité d’être «plus qu’amie» avec Robert. Elle voudrait plutôt d’une relation avec un autre homme, qui ne semble pas lui donner ce qu’elle cherche. Ainsi, les personnages se font chacun leur tour rejeter et personne n’arrive à établir une vraie relation humaine fondée sur de l’affection. Cependant, on sait qu’il y a peut-être déjà eu de l’amitié entre Robert et Sophie au Portugal, puisque ces deux personnages se rendent service plusieurs fois durant l’aventure canadienne de Robert.Le choix de McKenna de ne pas utiliser de flash-back pour expliquer leur relation force le spectateur à vivre le moment présent des personnages. La caméra reste statique tout au long du film. Les personnages qui entrent et sortent du cadre donnent l’impression qu’on assiste à des vies normales, où les moments de silence inconfortable ajoute au réalisme du film.

Malgré le chaud soleil du Portugal, on comprend vite que Robert est autant isolé qu’il le sera à Winnipeg. Les quelques relations qu’il entretient semblent se rapporter à une question d’habitude: sa petite routine avec son père (qui est joué par le vrai père de Roberto Vilar) et son ami qui le menace d’engelure dès son arrivée au Canada. Le quotidien de Robert au Portugal est identique à ce qu’il vit à Winnipeg, mis à part la température et l’alcool qui remplace le poulet portugais. Dans les deux pays, Robert distribue des dépliants, seul, et observe la ville. Dès qu’il en a l’occasion, il aide ceux qui en ont besoin, que ce soit un chien affamé ou un homme ivre mort à moitié gelé sur le trottoir. C’est pourquoi, quand il abandonne tout pour venir rejoindre Sophie, sans même l’avertir qu’il veut l’aider avec le bébé, on voudrait tellement que Sophie l’accepte. Malheureusement, selon McKenna, l’hiver à Winnipeg peut être déprimant, et Sophie n’est pas prête pour une fin digne d’un conte de fée.

Au point de vue sonore, le film est accompli. La musique portugaise fait partie intégrale de la vie passée de Robert. Une fois au Canada, cette musique est souvent utilisée pour créer un contraste avec le vide qui habite Winnipeg. Les guitares et les voix portugaises rendent encore plus terrible l’interminable blizzard des scènes canadiennes. L’utilisation du son d’un vent digne d’une tempête du siècle à chaque fois que le Canada est mentionné au Portugal et tout au long du séjour de Robert emplit les oreilles tout comme le vide qui attend Robert au Canada le remplira lorsqu’il arrivera avec l’espérance de trouver un foyer. Dans le Winnipeg de McKenna, il est difficile d’espérer.

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Visite virtuelle et domestique https://www.delitfrancais.com/2012/09/25/visite-virtuelle-et-domestique/ Tue, 25 Sep 2012 12:10:51 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=14506 L’exposition Neverland présente le quotidien épuré d’une Québécoise en Allemagne.

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La galerie virtuelle Cédez le passage met en scène les photographies de Krystel Bégin, qui vit à Berlin depuis quelques années. Cependant, l’exposition Neverland est loin d’offrir un portrait classique de la capitale allemande. En observant les clichés de la photographe, on se retrouve plutôt comme des voyeurs accidentels, le nez en plein dans son environnement domestique.

Les scènes d’intérieur qu’a choisies Krystel Bégin sont simples et d’un blanc éclatant. Une touche de couleur vient toutefois rehausser certaines photos, rendant les lieux plus humains. Ainsi, des fleurs d’un rose pâle ou la dorure d’un miroir contrastent de façon surprenante avec un environnement par ailleurs monochrome. Les gros plans utilisés par la photographe isolent les différentes parties de son quotidien, créant l’impression d’une solitude pour la personne derrière l’objectif. Pourtant, grâce à la luminosité toujours présente, parfois aveuglante, cette solitude se traduit par un sentiment de bien-être. Deux portraits sereins confirment que la solitude illustrée par le matériel n’est pas synonyme de malaise. La suite des photographies raconte plutôt les petits détails du quotidien de l’artiste.

Malgré le lien esthétique évident qui existe entre les photos de Krystel Bégin, l’expérience virtuelle n’est pas la même que celle qu’on peut vivre en voyant, en vrai, des œuvres photographiques. Lors d’une exposition dans le monde réel, on peut jouer avec la taille des images. Ainsi, les gros plans de la photographe auraient été plus impressionnants avec des photos plus grandes. De plus, sur Internet, le spectateur est limité à l’observation des photos les unes après les autres; il est donc impossible d’avoir une vue d’ensemble sur l’exposition. Dans le cas de Neverland, cette possibilité aurait rendu l’exposition plus intéressante, tant le fil conducteur entre les clichés est essentiel à l’œuvre.

Néanmoins, le fait de vivre l’exposition en tête-à-tête avec son écran d’ordinateur a quelque chose d’étrangement familier avec le sujet même de Neverland. La plupart des photos de Krystel Bégin accentuent la place du matériel dans le domestique. L’ordinateur et le monde virtuel auquel il permet d’accéder sont maintenant omniprésents dans la sphère domestique. Toutefois, les photos sont aussi en opposition avec l’objet par lequel on peut y accéder: on ne voit aucun appareil électronique. De ce fait, les clichés semblent parfaitement silencieux, tant ils sont privés du bruit qui remplit maintenant nos quotidiens: ronronnement de l’ordinateur, rugissement du réfrigérateur…

La galerie virtuelle Cédez le passage remplit sa mission: elle rend les projets de jeunes photographes plus accessibles. De plus, l’accès au site Internet est gratuit, ce qui a tout pour encourager un public plus large, et qui a un budget plus serré, à s’intéresser à la photographie. Un autre des bienfaits d’Internet est qu’on peut visionner les expositions de cette galerie de partout à la fois, ce qui règle le problème de manquer une exposition seulement parce qu’elle n’est pas présentée dans notre ville. La galerie Cédez le passage et les artistes qu’elle encourage participent donc à la diffusion de l’art photographique à l’échelle planétaire.

Vocabulaire:

Cliché: picture
Éclatant: dazzling
Toutefois: nevertheless
Rehausser: enhance
Dorure: gilt
Grâce à: thanks to
Aveuglante: blinding
Malaise: uneasiness
Évident: obvious
Taille: size
Aurait rendu: would have made
Néanmoins: nonetheless
Remplir: fill
Serré: tight
Bienfait: benefit
Manquer: miss
Échelle: scale

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Le Québec en affiches https://www.delitfrancais.com/2012/09/18/le-quebec-en-affiches/ Tue, 18 Sep 2012 11:57:38 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=14198 À L’Écomusée du fier monde, l’exposition d’affiches «Les murs murent!» raconte les mouvements sociaux québécois.

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La collection d’affiches de François-Guy Touchette témoigne de la diversité des mouvements populaires du Québec des années 1960, 1970 et 1980. Certaines affiches datent aussi de la fin de la Première Guerre Mondiale, enjoignant les travailleurs à participer à l’effort de guerre en donnant une partie de leur salaire. Ceci offre un contraste remarquable avec la grande majorité des affiches illustrant des revendications sociales et populaires.

Après le mouvement étudiant et le «printemps érable» de l’an dernier, où l’on avait pu assister à une production effrénée d’affiches et de slogans, les affiches des mouvements étudiants des années 1970 semblent ternes. Moins hautes en couleur que celles de 2012, ces affiches sont dans le ton de l’époque; monochromes et avec des illustrations très simplifiées. Pourtant, en rassemblant ainsi ces affiches, l’exposition accentue la similarité qui existe entre les étudiants d’alors et ceux d’aujourd’hui.

Notamment, quelques affiches soulignent le combat des étudiants pour une meilleure accessibilité à l’université pour les francophones, alors que Montréal ne comptait qu’une seule université francophone et deux universités anglophones.

On peut aussi découvrir la première génération d’affiches de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) avec le logo qu’on lui connaît encore aujourd’hui. En plus d’appeler ses membres et la population à faire la grève en de nombreuses occasions, la CSN a su utiliser l’art de l’affiche pour se positionner sur des questions politiques. Sur ses affiches, on retrouve, entre autre, le refus d’un budget provincial et un appel pour ses membres à se positionner quant au référendum sur la souveraineté du Québec, en 1980. L’exposition de toutes ces affiches, les unes à côté des autres, montre l’implication de la CSN auprès de ses membres et son désir d’obtenir le soutien des citoyens dans ses actions de grèves et de boycott.

La collection de François-Guy Touchette compte aussi de nombreuses affiches reliées aux mouvements féministes. Par exemple, une affiche de 1983 dénonce la violence faite aux femmes. Cependant, ce sont les affiches annonçant la Journée Internationale des Femmes, le 8 mars, qui retiennent le plus l’attention. Les illustrations présentent des combattantes défendant leurs droits, brandissant des pancartes, manifestant et clamant leurs revendications haut et fort. En effet, ces affiches témoignent de la demande des femmes, notamment en 1971, d’avoir accès à l’avortement de façon «libre, gratuite et sur demande».

Cette collection d’affiches prouve que les mouvements populaires et la conscience sociale des québécois ne date pas du printemps dernier. Que ce soit des mouvements de solidarité dans des quartiers comme Hochelaga-Maisonneuve ou des groupes en faveur d’un état socialiste, l’exposition mise en place par l’Écomusée du fier monde présente un héritage dont les mouvements d’aujourd’hui peuvent s’inspirer.

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Arts sans frontières https://www.delitfrancais.com/2012/09/11/arts-sans-frontieres/ Tue, 11 Sep 2012 11:53:50 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=14044 Les Escales Improbables de Montréal mélangent réalité et fiction jusqu’au 14 septembre

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Le 9e festival international des Escales Improbables de Montréal se veut le «Rendez-vous des Arts sans frontières». Lors des Escales de Jour, présentées du 7 au 9 septembre sur les quais du Vieux-Port, il ne s’agit pas seulement de traverser les frontières entre différentes cultures. Le défi lancé au spectateur est de briser le «quatrième mur» qui le tient trop souvent à l’écart de l’artiste. En plus de déambuler d’une performance artistique à l’autre, les spectateurs sont invités à se joindre aux œuvres présentées. La participation du spectateur peut se dérouler en groupe ou encore de façon plus intime, en tête-à-tête avec l’artiste.

Conte
Stéphane Pelliccia, alias Nasarov le trimardeur, rassemble les spectateurs en leur faisant le récit de son amour pour les abeilles et le miel. En se faisant le point central du demi-cercle de ses auditeurs, Nasarov crée une ambiance semblable à celle qu’on trouve habituellement autour d’un feu de camp, lorsqu’entre amis on se raconte des histoires fantastiques qu’on ne peut s’empêcher de croire.

De l’origine des abeilles à la façon dont nait une reine, Nasarov connaît tout sur les fabricatrices de miel. Le conteur entraîne les spectateurs dans un univers mythique où l’apiculture est intimement liée au divin. Nasarov raconte l’histoire d’Aristée, fils du dieu grec Apollon, qui vit une nué d’abeilles sortir de taureaux et de génisses sacrifiés après que l’ensemble de ses abeilles eut péri. La dégustation d’hydromel, breuvage à base de miel, «la boisson des dieux» selon Nasarov, ajoute au sentiment d’intimité que le conteur crée en regardant chaque spectateur dans les yeux et en posant fréquemment des questions sur son propre récit.

Sur un site où les spectateurs peuvent facilement se laisser distraire, Nasarov réussit à garder toute l’attention sur lui grâce à son manteau aux innombrables secrets. On y trouve, entre autres, des verres pour boire l’hydromel, une dizaine de flasques contenant différentes sortes de miel et des abeilles sous la forme de marionnettes. L’insistance du conteur à faire goûter une variété de miels aux spectateurs confirme sa passion pour l’apiculture.s, Mis à part son coté amusant, ce monologue souligne l’inquiétude de l’artiste quant à l’avenir des abeilles. Dans le monde de Nasarov, personne ne s’est aperçu de la disparition de la dernière abeille, et des fleurs qui dépendent de ces ouvrières pour se reproduire. Pour lui, nous sommes trop occupés par la routine pour voir mourir le «dernier coquelicot». Nasarov conclut en insistant sur l’importance de protéger les abeilles qu’il nous reste, à nous les spectateurs. Ainsi, il réussit à inspirer chez ses auditeurs un sentiment de responsabilité par rapport à la nature, et bien sûr, aux abeilles.

Danse

Lindsay Cameron | Le Délit
C’est cette deuxième option qu’a choisie Emmanuel Jouthe, de Montréal, concepteur de Proximités Variables. Pour cette prestation, chaque danseur performe au son d’une musique audible pour lui seul et le spectateur. Ainsi, on se retrouve lié au danseur non seulement par le fil qui relie les deux paires d’écouteurs, mais aussi par une réalité sonore complètement privée.

Chaque danseur exécute une chorégraphie différente, ce qui permet de vivre une nouvelle expérience à chaque essai. Le danseur occupe totalement la bulle du spectateur, mais l’ambiance musicale et la grâce des artistes empêchent cette intrusion de devenir agressante. Elle est tout simplement intime, et la proximité permet au spectateur de comprendre l’espace qu’occupe son propre corps.

Selon Emmanuel Jouthe, la musique et les mouvements du corps créent une réaction viscérale. «Parce qu’on a tous un corps, on peut tout de suite comprendre les sensations vécues par les autres» affirme-t-il, ajoutant qu’«avec la danse et la musique, on se retrouve dans un monde physique et instinctif». Ici, contrairement à la littérature ou au théâtre, la prestation ne fait pas dans la sémantique. Selon l’artiste, «il ne s’agit pas de chercher un sens à la performance artistique, mais plutôt de créer un lien entre la danse, le danseur et le spectateur».

Ce lien, il existe sans l’ombre d’un doute. Les écouteurs isolent complètement le spectateur des bruits ambiants. L’engagement des danseurs est absolu. Leur regard intense qui scrute le visage du spectateur sans ciller et leur léger frôlement permettent au spectateur d’être transporté dans un monde où l’intimité peut exister entre deux inconnus, simplement par l’empathie des corps, comme le dit si bien Emmanuel Jouthe. Cette intimité peut même être vécue à trois. Sarah Dell’ava et Andrée-Anne Ratthé le prouvent par leur duo. En se mettant nez-à-nez avec le spectateur et en créant différentes perspectives en s’éloignant et se rapprochant, elles créent une performance radicalement différente.

Musique
L’Épicerie Musicale permet la découverte d’une vingtaine d’artistes locaux ayant composé une chanson spécialement pour l’installation de Jérôme Minière et Marie-Pierre Normand. La proposition est de se nourrir le corps et l’esprit de produits de la région. De la sorte, les spectateurs peuvent se procurer, pour la somme de 99 cents, une chanson et un fruit ou un légume. L’agriculture et la culture se trouvent ainsi réunies. De plus, les concepteurs réinventent ici l’aspect physique d’une œuvre musicale, au moment où la musique est de plus en plus immatérielle, dû au numérique.

Les Tumbones d’Antigua i Barbuda, et Les Siestes Musicales, offrent aux spectateurs un moment de détente. L’installation d’Antigua i Barbuda consiste en une dizaine de chaises berçantes où les spectateurs, bercés par le mouvement et la musique classique, se voient offrir un massage par le chef machiniste. Aux Siestes Musicales, plusieurs artistes se relaient tout l’après-midi devant les spectateurs confortablement installés sur des chaises longues. Ces deux performances sont parfaites pour un moment de relaxation au bord du fleuve et permettent d’oublier complètement les tracas et la routine de la ville.

Les Escales de Jour réussissent à créer un lien entre les spectateurs et les artistes. Le site de l’évènement, près du bassin Bonsecours est assez petit pour pouvoir assister à toutes les performances artistiques sans trop se fatiguer. De plus, la présence des artistes et leur joie à discuter avec les spectateurs renforce la relation qui devrait toujours exister entre un artiste et son public.

Les Escales Improbables de Montréal, du 2 au 14 septembre
Les Escales de Nuit, du 11 au 14 septembre
Les Escales de Ville, du 2 au 11 septembre,
sur la promenade des Artistes du Quartier des spectacles

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Technologie au service de la nage https://www.delitfrancais.com/2012/03/20/technologie-au-service-de-la-nage/ Tue, 20 Mar 2012 15:31:37 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=12097 Du 27 mars au 1er avril, plus de 800 nageurs du Canada et d’ailleurs seront en compétition au stade olympique de Montréal.

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Les Jeux Olympiques de Londres auront lieu du 27 juillet au 12 août 2012. La semaine prochaine, les meilleurs nageurs canadiens s’affronteront pour obtenir une place au sein de l’équipe olympique canadienne. Pour leur part, les nageurs paralympiques de haut niveau tenteront de se qualifier pour les Jeux Paralympiques, qui se tiendront trois semaines après les Jeux Olympiques. Les Essais Canadiens de Natation Olympique et Paralympique, en plus de déterminer les athlètes qui représenteront le Canada lors de la 30e Olympiade, seront de calibre international. Aux quelques 700 nageurs Canadiens s’ajoute une centaine d’athlètes d’environ 11 pays. Ils nageront au stade olympique afin d’améliorer leur classement mondial.

Cette épreuve de qualification est de loin la compétition canadienne la plus importante de l’année olympique. Elle réunit la crème des nageurs canadiens, dont beaucoup ont déjà participé aux Jeux Olympiques, et un public fidèle et passionné. Plus de 3 000 personnes sont attendues pour chacun des six jours de la compétition. Deux cents bénévoles veilleront au bon déroulement de l’évènement.

La plupart des sports ont vu de récentes avancées technologiques modifier la façon dont une épreuve se pratique et se gagne. La natation ne fait pas exception et a vécu bon nombre de changements ces dernières années. Trente-six ans après les Jeux Olympiques de Montréal de 1976, les nageurs d’aujourd’hui concourront la semaine prochaine dans la même piscine, mais ils s’élanceront de blocs de départ bien différents. Vingt nouveaux blocs viennent d’être installés à la piscine du stade.  Ils permettent un départ semblable à celui des coureurs sur une piste d’athlétisme : le pied à l’arrière effectuant une poussée sur une plaque afin d’arriver de manière plus efficace dans l’eau. De plus, ce sont les mêmes blocs que les athlètes devront utiliser à Londres. Ainsi, Natation Canada espère préparer ses athlètes pour qu’ils performent le mieux possible cet été.

Toujours du point de vue technologique, l’arrivée de nouvelles combinaisons de compétition a transformé la scène mondiale de la natation. Les nouveaux maillots, visant à réduire le frottement et à rendre les nageurs plus hydrodynamiques, ont causé une polémique particulièrement importante de 2008 à 2010 et ont forcé la Fédération Internationale de Natation (FINA) à règlementer de façon plus stricte les combinaisons autorisées lors de compétitions officielles. Durant les deux premiers mois de 2008, trente-six records du monde sur un total de trente-neuf ont été établis avec la combinaison LZR Racer de Speedo. En 2009, la combinaison italienne Jaked, recouverte de polyuréthane, a fait son apparition près des piscines et de nombreux records du monde en plus des records nationaux de nombreux pays, notamment en France, ont été battus. Ces deux combinaisons favoriseraient la flottabilité des athlètes ce qui améliorerait de façon importante leurs performances. Après cette vague de nouvelles combinaisons et de nouveaux records, la FINA a décidé qu’à compter de 2010, les combinaisons devront être faites de tissu à 100%. De plus, elles s’arrêtent maintenant aux genoux, et les hommes doivent avoir le haut du corps à découvert.

Ce retour à la peau va-t-il affecter les sélections canadiennes de la semaine prochaine et les Jeux Olympiques de Londres ? Avec ce barrage aux nouvelles combinaisons considérées trop performantes, on peut se demander si les records du monde établis de 2008 à 2010 qui n’ont pas été annulés seront un jour battus par des nageurs sans maillot miracle. Peter Carpenter, entraîneur-chef de l’équipe de natation de McGill affirme que de nouveaux records pourront être réalisés. «Ce n’est pas un secret que les combinaisons favorisaient certains nageurs plus que d’autres, entraînant la possibilité d’avantages injustes», ajoute-t-il. Michel Tremblay, entraîneur-chef adjoint du Club de Natation des Piscines du Parc Olympique (CNPPO), partage ce point de vue.  «Maintenant, ce sont les athlètes qu’on va voir nager, et non les maillots», estime-t-il. Reste à voir si les Canadiens profiteront du retour du tissu pour s’illustrer sur la scène internationale cet été.

Quand? Du 27 mars au 1er avril 2012
Où? Centre Sportif du Parc Olympique
Des étudiants de McGill à surveiller :
Steven Bielby, Valerie De Broux, Myriam Donato, Pierre-Alexandre Renaud, Marc-Andre Benoit, Michael Luck, Matthew Khatchadourian, Valerie Grand’Maison.

Pour plus d’informations et pour l’achat de billets:  

Site officiel des Essais de Natation Olympiques et Paralympiques 2012:
www.swimtrials.ca
Site du CNPPO, partenaire dans l’organisation des Essais:
www.cnppo.net

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Vue d’en-haut https://www.delitfrancais.com/2012/02/07/vue-den-haut/ Tue, 07 Feb 2012 15:08:33 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=10895 Le Centre Canadien d’Architecture (CCA) expose la vision de deux artistes sur le site du Machu Picchu, au Pérou.

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Les ruines incas de Machu Picchu, classées au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, sont devenues une attraction touristique par excellence. Une exposition qui s’y consacre pourrait paraître comme une publicité cherchant à attirer encore plus de visiteurs. Pourtant, l’exposition Alturas de Machu Picchu présente un coup d’œil intime sur ce site montagneux.

Gracieuseté de CCA collection
L’exposition, qui doit son titre au chant du même nom de Pablo Neruda, réunit des photographies et des croquis  par deux artistes qui se retrouvent à plus de cinquante ans d’intervalle au sommet des mêmes ruines incas: le photographe péruvien Martín Chambi et l’architecte portugais Álvaro Siza.

Les photographies de Chambi qui datent de 1927 montrent une architecture qui se fond dans le paysage. Les ruines semblent faire partie de la montagne. Cependant, au moins un cliché rappelle toujours les humains qui les ont bâties. Que ce soit grâce à un escalier menant à une terrasse secrète ou une porte ouvrant sur une salle inconnue, Chambi invite le spectateur à l’intérieur même de ses photographies.

Les croquis de Siza, réalisés en 1995, sont le carnet de voyage de l’architecte. Ils paraissent souvent incomplets et offrent au spectateur la possibilité de les compléter par lui-même. Siza montre lui aussi la relation entre le paysage et l’architecture. Dans ses dessins, on retrouve la même impression d’unité entre la montagne et la création des Incas. L’architecte dessine aussi des voyageurs et des animaux, donnant un côté plus intime aux ruines. Ses croquis sont parfois si vite esquissés qu’ils rappellent un coup de pinceau impressionniste et prennent la forme d’ou un journal intime. Ils présentent la perception très intime de l’artiste.

Gracieuseté de CCA collection

Chambi et Siza, chacun à l’aide d’outils différents, dévoilent leur propre expérience du site touristique. Il n’empêche que le spectateur, en passant d’un dessin à une photographie, peut forger sa propre vision. Les croquis et les photos ont été choisis de façon judicieuse pour rendre cette opposition frappante. Seul point négatif: en sortant, on se rend compte que l’exposition est trop courte, comme si on avait oublié une salle. À voir pour les amoureux d’architecture, de photographie et des voyages.

Alturas de Machu Picchu
Où:
CCA
1920 rue Baile
Quand:
jusqu’au 22 avril 2012

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Triangle amoureux revisité https://www.delitfrancais.com/2011/10/25/triangle-amoureux-revisite/ Tue, 25 Oct 2011 13:11:49 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=9166 Une femme et deux hommes vivent et s’aiment dans le Toronto féérique créé par Sarah Polley.

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Avec Take This Waltz, la réalisatrice et scénariste Canadienne Sarah Polley (Away From Her, 2006) signe un film au caractère intime. Le spectateur est un voyeur invité à suivre une femme mariée qui développe des sentiments pour un autre homme. Cette femme est à la fois attirée par la nouveauté et accrochée à son mari de longue date.

Au centre du film et des hommes, Margot (Michelle Williams) veut écrire, mais le manque d’inspiration la pousse à rédiger des dépliants pour Parcs Canada. Elle rencontre Daniel (Luke Kirby) lors d’un voyage , avec qui elle entretient une relation tout au long du film. Dès leur premier échange, l’intérêt qu’ils se portent l’un à l’autre est flagrant. Au bout de quelques minutes de film, les deux personnages sont déjà intimes. Deux problèmes subsistent néanmoins: Margot est mariée et Daniel habite non loin de chez elle, ce qui génère un prévisible triangle amoureux.

Les personnages sont humains, mais la beauté de chaque scène empêche le film de Sarah Polley de tomber dans les clichés mille fois revisités. Ce qui sort de l’ordinaire avec ce film, c’est que Margot ne cherche pas à fuir Lou (Seth Rogen), son mari, pour vivre son unique amour avec Daniel. En effet, l’histoire est plus complexe, tout comme l’amour de Margot pour les deux hommes. Margot vit une perpétuelle quête, dont elle-même ne connaît pas l’objet. Elle teste continuellement Lou par des jeux amoureux, alors qu’avec Daniel, tout n’est que discussions sentimentales et regards chargés d’émotion.

Michelle Williams joue sur la surface et la profondeur de son personnage qui est hanté par le choix qu’elle doit faire. Seth Rogen et Luke Kirby jouent tout en douceur et présentent deux façons totalement différentes mais toutes aussi belles d’aimer.
La musique du film qui accompagne un Toronto rendu surréel par les promenades en rickshaw, les maisons d’une autre époque et la magie du lac Ontario coupent le souffle et immortalisent certaines scènes au point où elles restent gravées dans la mémoire du spectateur.

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