Archives des Sport - Le Délit https://www.delitfrancais.com/category/actualites/sport/ Le seul journal francophone de l'Université McGill Wed, 28 Aug 2024 16:02:20 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.1 Plonger dans l’esprit des Jeux Paralympiques https://www.delitfrancais.com/2024/08/28/plonger-dans-lesprit-des-jeux-paralympiques/ Wed, 28 Aug 2024 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=55502 Entretien avec la nageuse paralympique canadienne Sabrina Duchesne.

L’article Plonger dans l’esprit des Jeux Paralympiques est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Après les Jeux Olympiques de Paris 2024, le spectacle continue ce 28 août avec la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques, qui auront lieu jusqu’au 8 septembre prochain. Moins suivis que les Jeux Olympiques, cet événement sera organisé pour la première fois dans la capitale française et s’annonce déjà historique : 4400 athlètes, 22 sports et pas moins de 168 délégations, soit quatre de plus que lors des Jeux de Tokyo 2020. Les sites Paralympiques compteront des monuments parisiens iconiques, tels que le Grand Palais et le Château de Versailles. Par ailleurs, la cérémonie d’ouverture promet un spectacle grandiose, entre la place de la Concorde et les Champs-Elysées.

Le Canada espère se démarquer suite à ses performances admirables aux Jeux Olympiques, lors desquels il s’est emparé de 27 médailles, dont neuf en or, un record.

Le Délit s’est entretenu avec Sabrina Duchesne, nageuse paralympique de l’équipe canadienne ayant participé aux Jeux de Rio 2016 et Tokyo 2020. Lors de ces derniers, Sabrina Duchesne a offert une performance remarquable, obtenant une médaille de bronze lors du relais 4x100 mètres nage libre avec ses coéquipières canadiennes. Individuellement, elle a terminé cinquième au 400 mètres nage libre. En 2023, elle a remporté le bronze aux championnats du monde de para-natation lors du 400 mètres nage libre, une performance inédite dans sa carrière. Duchesne est originaire de la ville de Québec et étudie actuellement la criminologie à l’Université Laval, où elle performe également au sein du club de natation de l’Université.

L’athlète est atteinte de dyparésie spastique, une forme particulière de paralysie cérébrale qui affecte ses membres inférieurs depuis sa naissance : « Je marche avec la jambe gauche orientée vers l’intérieur. C’est vraiment une question de démarche : mon équilibre n’est pas optimal, il arrive que je le perde. Je suis tout de même capable de marcher, de me tenir debout, et de me déplacer sans problème. Dans l’eau, je nage avec le haut de mon corps. Mes jambes, je m’en sers seulement pour garder une certaine stabilité. Je fais des mouvements légers pour les garder à la surface. »

« Quand tu es introduit au monde des Jeux, ou de la para-natation en général, cela représente énormément, tu te rends compte que tu n’es pas seule »

Sabrina Duchesne, Nageuse paralympique canadienne

Que signifient les Jeux Paralympiques ?

Les Jeux Paralympiques comptent beaucoup pour Duchesne sur le plan personnel. Elle raconte que les Jeux ont suscité chez elle des émotions jamais ressenties : « Quand tu es introduit au monde des Jeux, ou de la para-natation en général, cela représente énormément, tu te rends compte que tu n’es pas seule. Ça suscite un petit peu un sentiment d’appartenance à un autre monde. Parce que quand on arrive dans le village paralympique, on n’est pas une minorité, on est une majorité. Tout le monde a un handicap. La minorité, ce sont ceux qui n’en ont pas, les bénévoles par exemple. C’est réconfortant, d’une certaine manière. » Les Jeux l’ont aussi aidée à faire des rencontres marquantes qui perdurent depuis son arrivée au sein de l’équipe canadienne en 2015 : « J’ai créé de fortes amitiés en étant dans l’équipe paralympique canadienne. J’y ai connu mes meilleurs amis. »

Duchesne décrypte également le rôle particulier de l’handicap dans le développement de relations interpersonnelles et dans le milieu sportif : « Entre personnes qui ont un handicap, on se comprend mieux. Il est clair que si je parle à ma famille, ils comprennent le fait que j’ai un handicap. Mais c’est différent d’entretenir une relation avec quelqu’un qui nous connait bien mais qui est également dans la même situation que nous. Les liens créés sont très forts. »

Jade Lê | Le Délit

Les Jeux Paralympiques : un manque de reconnaissance ?

Duchesne estime que les Jeux Paralympiques sont toujours victimes d’une méconnaissance importante de la part de son auditoire : « Je pense qu’il y a beaucoup de monde qui ne savent même pas ce que signifie le mot “paralympique”. C’est évident qu’il y a beaucoup d’éducation à faire à ce propos. Beaucoup de gens ne connaissent même pas le logo des Jeux Paralympiques (les trois petites vagues). » En outre, Duchesne reste sceptique quant aux conséquences des décisions organisationnelles pour les Jeux, notamment concernant les dates de l’événement. Elle considère que le fait que les Paralympiques soient organisés un mois après les Jeux Olympiques contribue à la perte de la ferveur olympique estivale. Les spectateurs sont souvent moins énergiques et résolus lorsqu’il s’agit de soutenir les para-athlètes. Par ailleurs, le fait que le début des Jeux Paralympique coïncide avec la fin des vacances d’été et donc la reprise des cours s’avère un obstacle supplémentaire qui nuit à la visibilité des Jeux : « Il est clair que les Paralympiques n’ont pas la visibilité qu’ils méritent. Pendant l’été, les gens sont tellement dans l’esprit des Jeux Olympiques, ils les regardent, ils passent de très bons moments. Les Paralympiques, c’est en début de session d’école, en début de reprise du travail, ça complique les choses. »

Selon les comités d’organisation, le choix d’organiser les Jeux Paralympiques suite aux Jeux Olympiques semble avant tout avoir été fait dans une volonté de respecter les athlètes paralympiques afin de permettre une plus grande médiatisation de ces Jeux. Paris 2024 déclare également que des raisons logistiques expliquent ce choix, puisque les installations de logement et les infrastructures de sport devraient tout simplement voir leurs capacités doubler. Cité dans un article du site des Jeux de Paris 2024, Andrew Parsons, président du comité international paralympique, explique que « les Jeux Paralympiques sont un moment unique de célébration des athlètes paralympiques. C’est leur moment! Faire un évènement unique banaliserait ou noierait les performances exceptionnelles de ces athlètes qui méritent toute notre attention ». Cependant, selon Duchesne, la couverture médiatique des Jeux est un autre élément important qui explique leur moindre popularité, puisque les médias, notamment les chaînes de télévision, semblent être moins attirés par les Paralympiques que par les Olympiques.

Il est néanmoins important de reconnaître que les choses changent progressivement : Paris 2024 a annoncé un nombre record de diffuseurs pour couvrir les Jeux Paralympiques cette année, et a également proclamé que l’organisation des Jeux serait la première de leur histoire à proposer une couverture en direct de chacun des 22 sports. Ce nombre s’élevait à 15 à Rio et à 19 à Tokyo. En outre, Duchesne évoque la survie du tabou lié aux handicaps, qui expliquerait en partie la réticence persistante à médiatiser les Jeux Paralympiques comme ils le méritent, évoquant des « problèmes de société » qui s’enracinent plus profondément dans les perceptions populaires liées à la différence avec autrui, dans ce cas-ci celle de l’handicap.

Quels objectifs pour Paris ?

Bien que Duchesne révèle avoir un objectif de médaille, elle reste pragmatique et avoue vouloir par-dessus tout profiter de ces Jeux au maximum : « C’est sûr qu’une médaille, en individuel, au 400 mètres nage libre, c’est un gros objectif. Mais je ne veux pas me mettre cette pression. Je veux juste me dire que je vais passer de bons moments. Honnêtement, c’est quand je m’amuse que je performe le mieux. Je ne sais pas si ce seront mes derniers Jeux ou pas. Tout ce que je veux, c’est profiter de l’expérience, y prendre plaisir, et savoir qu’après mon épreuve, je pourrai me dire : “OK j’ai fait tout ce que je pouvais, j’ai performé au maximum.” »

L’article Plonger dans l’esprit des Jeux Paralympiques est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Portrait de la nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin https://www.delitfrancais.com/2024/03/20/portrait-de-la-nouvelle-ligue-professionnelle-de-hockey-feminin/ Wed, 20 Mar 2024 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=55190 Une avancée pour les hockeyeuses professionnelles en Amérique du Nord.

L’article Portrait de la nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Le 17 mars dernier, l’équipe de Montréal de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) a affronté l’équipe de Toronto à Pittsburgh aux États-Unis, dans un match qui a culminé en un score de 2 à 1 en faveur de l’équipe de Toronto. L’équipe de Montréal a remporté 10 des 18 matchs qu’elle a joués depuis le début de la saison, et se situe en troisième place du classement de la ligue, après Toronto et Minnesota, avec 30 points. Depuis son annonce en juin 2023, la LPHF a permis aux joueuses professionnelles d’enfin retrouver une ligue en janvier 2024, et a depuis connu un succès important.

LPHF : le résultat d’un activisme féministe


La création de la LPHF est le résultat des efforts de la part de l’Association des joueuses professionnelles de hockey (PWHPA). La PWHPA est un syndicat professionnel représentant les hockeyeuses faisant aujourd’hui partie de la LPHF. Il a été formé en 2019, suite à la dissolution de la Ligue canadienne de hockey féminin (CWHL), une des deux ligues majeures de hockey féminin en Amérique du Nord avec la Fédération première de hockey (FPH).

Alors que la CWHL s’était arrêtée en raison de difficultés financières, ses joueuses ont créé la PWHPA, refusant d’intégrer la FPH en raison des salaires inadéquats. En effet, en 2019, plus de 200
joueuses professionnelles et membres de la PWHPA ont annoncé leur boycott de la saison de hockey avenante, réclamant une ligue unie et une durabilité financière pour ses joueuses. Dans un communiqué, celles-ci ont affirmé qu’elles ne joueraient dans aucune ligue professionnelle tant qu’elles n’auraient pas accès aux « ressources que le hockey professionnel demande et mérite (tdlr) ».

La LPHF a donc remplacé la CWHL, et a également absorbé la FPH en 2023 qui, malgré les hausses de salaires, était en manque de financement. Suite à cela, en juin 2023, une convention collective a été signée par les membres de la PWHPA, majoritairement des joueuses issues des deux anciennes ligues, permettant ainsi la mise en place d’une unique ligue professionnelle féminine nord-américaine, la LPHF. Celle-ci représente maintenant le paysage uni du hockey féminin, auparavant divisé entre la CWHL et la FPH.

« La LPHF représente maintenant le paysage uni du hockey féminin, auparavant divisé entre la CWHL et la FPH »

Fonctionnement et diffusion
La ligue compte 157 joueuses provenant de 12 pays différents, dont 90 Canadiennes et comporte six équipes : trois équipes canadiennes (Montréal, Toronto et Ottawa) et trois équipes américaines (Boston, Minneapolis Saint-Paul et New York). Toutefois, les matchs ne se jouent pas seulement dans ces villes, ils peuvent aussi prendre place dans les villes environnantes et dans les arénas de la LNH (Ligue nationale de hockey) ou encore celles de ligues mineures et juniors. Les noms et les logos des équipes sont jusqu’à ce jour en suspens et ne semblent pas être une priorité pour l’administration. Pour l’instant, les chandails des joueuses ont seulement des couleurs distinctives et le nom de leur ville respective.

Durant cette première saison, l’équipe de Montréal jouera 24 matchs au total, dont 16 qui seront diffusés sur les chaînes RDS et RDS2. C’est notamment sur ces chaînes qu’une équipe de diffusion entièrement féminine couvre pour la première fois la saison complète d’une ligue de sport.

La partie du 20 avril entre Montréal et Toronto, qui était initialement à l’Auditorium de Verdun a été relocalisée au mythique Centre Bell, témoignant du grand succès qu’a eu la ligue depuis le début de la première saison. Les billets saisonniers ont tous été vendus et les prochains matchs à l’Auditorium de Verdun sont déjà complets. Jusqu’à maintenant, le nombre record de spectateurs a été de 19 925 à l’aréna Scotiabank de Toronto. L’équipe de Montréal souhaite atteindre et même dépasser cette participation au Centre Bell qui a la capacité d’accueillir 21 105 spectateurs.

Bien qu’elle soit nouvelle dans le paysage du hockey professionnel nord-américain, la LPHF a également pu participer à un événement culte du hockey professionnel : le Match des étoiles, en concluant celui-ci avec des trois contre trois.

« Les congés de maternité permettent notamment aux hockeyeuses d’avoir des enfants et une carrière professionnelle simultanément »

Avancées ou inégalités?


La PWHPA se charge maintenant de protéger et d’assurer les droits des joueuses de la LPHF, et vise à offrir une alternative plus durable et stable aux deux ligues dissoutes. Le syndicat garantit notamment des salaires plus élevés et stables. En effet, la CWHL qui était exclusivement financée par des donateurs privés, versait à ses joueuses des salaires entre 2 000 et 10 000 dollars canadiens par année. La FPH, pour sa part, était la première ligue de hockey féminine à verser à ses joueuses un salaire raisonnable. Pour la saison 2015–2016, la ligue avait fixé un salaire minimum de 10 000 dollars canadiens, et un plafond de 270 000 dollars canadiens par quipe. En 2016–2017, ce salaire a été divisé par deux en raison de restrictions budgétaires, mais a drastiquement remonté en 2023 avec l’établissement d’un plafond de 1,5 million de dollars par équipe, une hausse de salaire historique dans le hockey féminin. Quant à elle, la LPHF offre à ses joueuses un salaire minimum d’au moins 47 000 dollars canadiens par an, et exige qu’un maximum de neuf joueuses par équipe toucheront ce salaire minimum. Les joueuses les plus payées pourraient toucher plus de 109 000
dollars canadiens, bien que les salaires spécifiques ne soient pas publiés. Ce nouveau salaire permettrait aux joueuses de se concentrer sur leur carrière sportive, sans avoir à compléter leur revenu avec des emplois externes.

Plusieurs droits qui n’étaient pas garantis par les ligues précédant la LPHF sont maintenant offerts aux joueuses de la nouvelle ligue, notamment une assurance santé stable, un plan de retraite, des bonus et des congés de maternité. Ces derniers permettent notamment aux hockeyeuses d’avoir des enfants et une carrière professionnelle simultanément, servant à déstigmatiser la grossesse chez les athlètes.

Il est cependant important de noter que les inégalités perdurent, et que comparativement à leur homologue masculin, la Ligue nationale de hockey (LNH), les salaires des joueuses restent insuffisants. Le salaire débutant pour un joueur de la LNH est de plus d’un million de dollars canadiens, comparé au salaire minimum auquel plusieurs joueuses de la LPHF touchent. De plus, la couverture médiatique limitée du hockey féminin, tout comme la quantité minimale d’investissements dans les équipes de la LPHF font contraste à l’envergure du hockey masculin. Ces différences entre la LNH et la LPHF témoignent des inégalités systémiques qui continuent d’affecter les sportives de carrière. Il reste de l’espace pour les avancées féministes dans le hockey professionnel.

L’article Portrait de la nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Dribbler pour la cause https://www.delitfrancais.com/2018/01/16/dribbler-pour-la-cause/ Tue, 16 Jan 2018 18:30:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=30059 Une 9e victoire consécutive pour les Martlets en l’honneur du «Shoot for the Cure».

L’article Dribbler pour la cause est apparu en premier sur Le Délit.

]]>

Ce samedi, les Martlets mcgillois ont de nouveau confronté leurs rivales de Concordia, les Stingers, à l’occasion de Shoot for the Cure, une collecte de fonds annuelle initiée par la Fondation du cancer du sein du Québec.

Très typique d’un match entre équipes rivales, le rythme était rapide et l’atmosphère intense. Face à l’avantage constant des Martlets durant tout le match, les Stingers ont, par moment, laissé paraître leur frustration sur le terrain. Les joueuses ont tout de même fait preuve d’une belle maîtrise de soi et d’une forte volonté en continuant à se battre tout au long du match.

Toutefois, cela n’a pas été suffisant pour battre les Martlets, qui ont joué un magnifique match avec une performance notable du numéro 21, Alex Kiss-Rusk, avec pas moins de 22 points et du numéro 4, Frederique Potvin, qui marqua un total de 15 points.

Un début confus

Un premier quart temps commençant avec une légère confusion chez les Stingers, qui ont fait de nombreux de changements de joueurs sur le terrain dans les premières minutes de jeux. Ce premier quart s’est finit avec un score de 20–14 pour McGill. À ce moment, le public commençait déjà à ressentir une légère irritation de la part des Stingers qui, sur le terrain, ont eu du mal à cacher leur exaspération face à des malentendus sur les positions offensives. Ceci n’a pas empêché un beau double- pas de la part du numéro 7 de Concordia, Caroline Task, qui, malgré la brève confusion sur le terrain, a su garder sa concentration et une technique impeccable.

En second quart temps, la tension continue avec de très belles performances d’Alex Kiss-Rusk qui est parvenue à se libérer pour réaliser des passes faciles et des contre-attaques efficaces tout en effectuant des blocs impressionnants. Du côté des Stingers, Jessica Joly et Caroline Task ont mené leur équipe dans une tentative de reprendre l’avantage.

Une stratégie passive

Les Martlets ont laissé les Stingers faire des fautes dans le troisième quart temps débutant avec un score de 38–20 en faveur des mcgilloises. Puis, le numéro 7 des Stingers chute brutalement dans une contre-attaque du numéro 11 Geraldine Cabilloabante avec un coup frontal. La joueuse de Concordia a cependant montré un courage impressionnant en revenant rapidement dans le jeu malgré sa blessure et en continuant à marquer des paniers. Une belle finition du quart temps avec un score de 53–35 pour McGill. Concordia s’est reprise au quatrième quart temps en remontant le score à 63–51 mais McGill a tout de même conservé l’avantage.

Une ambiance électrique

Tout au long du match, le public a soutenu les Martlets haut et fort avec de nombreux cris de guerre. Ce fut un match tendu, rapide et aux allures d’un match professionnel avec de très belles performances de la part des deux équipes laissant le public réjoui et impressionné.

Ainsi, McGill nous a encore une fois montré sa maîtrise et le haut niveau de sa ligue, avec des joueuses faisant preuve de pré- cision, fluidité et rapidité.

 

 

L’article Dribbler pour la cause est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Une victoire pour les Redmen ! https://www.delitfrancais.com/2017/10/24/une-victoire-pour-les-redmen/ Tue, 24 Oct 2017 16:08:49 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=29568 Ce vendredi, un match serré prit place entre les équipes de rugby de McGill et de l’UdeM.

L’article Une victoire pour les Redmen ! est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Le match de rugby de ce vendredi 20 octobre opposant l’équipe de McGill à celle de l’Université de Montréal (UdeM), considérée comme le principal adversaire des Redmen, s’est soldé par une victoire de 31 à 21 pour McGill.

C’est aux alentours de 19h, dans une ambiance semi-décontractée, que le coup d’envoi est donné.

Pas gagné d’avance

Ce début de match semble plutôt favorable aux Carabins, l’équipe de l’UdeM, avec une faute de McGill à la sixième minute, suivie d’une tentative de transformation échouée. Le numéro 3 a également du être remplacé par le numéro 17 suite à une blessure à la cheville. Malgré tout, une nette reprise du jeu se constate durant les prochaines minutes. McGill est alors en possession de la balle.

Pourtant, à la douzième minute, c’est bel et bien l’UdeM qui ouvre le score, et réalise le premier essai du match, accompagné d’une transformation (score de 0 à 7, donc, en faveur des Carabins).

Un match rythmé

Il faut attendre la dix-septième minute pour voir la première transformation réussie suite à un essai de McGill par le numéro 7, menant ainsi à l’égalisation. Dès lors, les Redmen prennent l’avantage au score en marquant un second essai transformé à la vingtième minute.

L’UdeM ne s’avoue cependant pas vaincu et parvient à atteindre de nouveau une égalité de 14 à 14 à la mi-temps, en transformant à leur tour un essai. Du retour des vestiaires, décidé à imposer son jeu, McGill enchaîne deux essais transformés consécutifs.

Le talentueux Eliott Desposito (numéro 15 pour ce match) a fait le break par son pied, assurant le maintien d’un écart notable de points jusqu’à la fin du jeu. Les Carabins redoublent d’effort dans les dix dernières minutes, avec un essai transformé à la soixante-dix-neuvième minute par le numéro 10.

Les maillots bleus ne parviennent toutefois pas à remonter la pente. C’est donc avec un score final de 31 à 21 que McGill remporte le match. 

Des émotions fortes

«Nous étions tous très motivés», a affirmé avec enthousiasme Eliott Esposito, au poste de demi d’ouverture. Cette victoire serait la «récompense de tous ces entraînements et ces efforts». Si la pression et le stress se faisaient ressentir avant le match, l’envie de jouer et surtout le désir de victoire étaient sources de motivation.

De plus, comme l’a souligné le joueur, cet ultime match de la saison à Molson — et pour certains leur dernier match sur le terrain mcgillois — avait comme supplément une valeur symbolique.

Le weekend prochain aura lieu le match retour pour les deux équipes universitaires qui s’affronteront en quart de finale. Les ambitieux Redmen nous mèneront-ils une seconde fois à la victoire?

L’article Une victoire pour les Redmen ! est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Les Redmen piqués au vif https://www.delitfrancais.com/2017/10/17/les-redmen-piques-au-vif/ Tue, 17 Oct 2017 15:50:03 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=29493 Un match de football américain endiablé à l’occasion de la semaine des retrouvailles.

L’article Les Redmen piqués au vif est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
C’est dans une ambiance électrique que le match de football américain opposant les Redmen de McGill aux Stingers de Concordia se déroula ce samedi 14 octobre au stade Percival-Molson.

Au programme, rien de moins que l’équipe de meneuses de claques de McGill, un orchestre pour assurer le spectacle de mi-temps, un présentateur survolté pour mettre en avant les sponsors et un public qui fut rarement aussi impliqué dans le bon déroulement du jeu. Ce match de homecoming n’avait rien à envier aux spectaculaires matchs du Superbowl.

Un début en double teinte

Concordia ouvre le score par un premier touché du numéro 7, James Tyrrel, après 3 minutes de jeu. L’extra-point (frappe au pied visant à envoyer la balle entre les deux poteaux, ndlr) leur permet ainsi de commencer cette partie en menant 7 à 0.

Puis un deuxième touché, cette fois par le numéro 4, Adam Vance, 4 minutes plus tard, leur assure un certain avantage lors de ce premier quart de jeu.

Les Redmen, conscients de ce mauvais départ, se ressaisissent alors et ouvrent le pointage de notre côté grâce au numéro 22, Vincent Dethier. Ce dernier va parvenir à aplatir la balle dans la zone de but adverse à seulement 43 secondes de la fin de la première partie de mi-temps. Une fois lancés, les Redmen ne peuvent plus être arrêtés. Deux minutes après le début du deuxième quart, c’est au tour du numéro 50, Findlay Brown, de nous rapprocher d’une potentielle victoire grâce à un «field goal» (balle frappée au pied par un attaquant qui passe entre les deux poteaux et  rapportant 3 points, ndlr).

Le score est alors de 10 à 14, avantage à Concordia. Malheureusement, les Stingers semblent avoir dominé dans ce jeu et ne cessent par la suite de creuser l’écart.

Les numéros 79 (Andrew Stevens), 8 (Yanic Lessard) et 1 (Jean-Guy Rimpel) permettront à l’équipe universitaire adverse de finalement l’emporter 36 à 10 après un match de 3 heures.

Une prestation à féliciter

Malgré cette défaite, et assurément quelques points à améliorer, il serait injuste de ne pas reconnaitre que la prestation des Redmen fut bonne.

La précision de leurs lancés, l’habileté des rattrapages de balle et un bon esprit d’équipe ne furent entachés que par l’hésitation de certains joueurs.

Enfin, de nombreuses tentatives, parfois vaines, ne manquaient pas de courage et permirent au public de vibrer d’une seule voix.

Pour finir, il ne faut pas nier la meilleure performance des Stingers, dont la défense fut difficile à percer et dont l’attaque, plus vive, leur permit de saisir un plus grand nombre d’opportunités.

Malgré une défaite au goût amer, ce match fut pour les spectateurs un bon moment de divertissement. Les moyens mis en place par McGill, ainsi que la prestation des joueurs furent la clé de cet évènement qui éveilla notre fierté d’arborer la couleur pourpre de notre université!

L’article Les Redmen piqués au vif est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Croître ou mourir https://www.delitfrancais.com/2017/09/26/croitre-ou-mourir/ Tue, 26 Sep 2017 12:23:10 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=29290 Les Redmens se dépassent dans une rencontre intense.

L’article Croître ou mourir est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
L’atmosphère dans les gradins est bon enfant, mais le jeu sur le terrain n’en est pas moins sportif. Ce samedi 23 septembre, malgré la défaite qui a ouvert la saison, les rugbymen,  arborant les couleurs de notre université, étaient prêts à en découdre. On se souvient des commentaires de l’entraineur lors du match précèdent, mentionnant une nouvelle stratégie pour l’attaque. Il était inutile d’être très concentré pour voir la différence; n’importe quel spectateur pu discerner une nette amélioration.

Le premier coup de sifflet retentit à 19 heures, le long des courbes du stade Jacques-Gautier du collège Notre-Dame. Ce match oppose les Redmen de McGill aux Piranhas de l’École de Technologie Supérieure (ÉTS).

Des progrès concrets

Ce fut un match intense au cours duquel on reconnu bien le jeu des mcgillois: le bon esprit d’équipe, les piliers immuables et les ailiers stratèges qui font notre marque de fabrique. Cependant, le manque de motivation en première mi-temps semble aussi commencer à les caractériser. Les Piranhas ouvrirent le score à la sixième minute, faisant suite à une pénalité qui leur donna l’occasion d’envoyer le ballon entre les deux poteaux.Il n’en fallait pas plus pour attiser la flamme des Redmen, qui profitèrent d’une brèche dans la défense adverse pour s’y engouffrer.  Un ailier ira marquer un essai à la treizième minute, nous donnant l’avantage avec un score de 5–3.

L’atout des Piranhas fut sans aucun doute leur défense, qui su prévoir les déplacements du ballon ainsi qu’arrêter net toutes avancées adverses. De plus, leur attaque s’en trouva renforcée par leur hargne de gagner qui les poussa à plonger pour protéger le ballon lors de sa libération après un placage. Il faudra attendre la deuxième mi-temps pour que les Redmen soient prêts à en faire autant. Ces premières 40 minutes sont ponctuées de nombreuses erreurs dans les deux camps, qui semblent parfois avoir du mal à attraper le ballon. Cependant, l’agilité au sol des joueurs de l’ÉTS leur donne rapidement l’avantage et leur pointage remonte. À la vingt-sixième minute, le numéro 7 des Piranhas marque un essai qui est transformé par le numéro 10. Le score est alors de 10 à 5, et à peine neuf minutes plus tard, un nouvel essai du numéro 9, de nouveau transformé par le numéro 10, creuse l’écart avec les mcgillois qui finiront la première mi-temps avec un certain désavantage, l’ÉTS dominant 17 à 5.

Une victoire loupée de peu

Le match reprend dix minutes plus tard. Les Redmen semblent revigorés. Leur détermination à défendre leur ligne est réelle. À la cinquantième minute, la tension monte dans les gradins du côté mcgillois lorsque le ballon se rapproche dangereusement de notre bord. La bataille à quelques mètres de notre camp dure cinq minutes, mais après un ultime effort, le ballon est finalement repoussé. C’est au moment où l’on s’y attend le moins, à la quatre-vingt-deuxième minute, alors même que le temps additionnel touche à sa fin, que McGill marque un ultime essai qui est par la suite transformé. Le score remonte et permet de passer de 5–17 à 12–17.

L’ÉTS finit donc par l’emporter 17 à 12, mais les Redmen n’en sont pas moins méritant au vu des progrès réalisés depuis la dernière fois.

 

L’article Croître ou mourir est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Rugby Sunday https://www.delitfrancais.com/2017/09/12/rugby-sunday/ Tue, 12 Sep 2017 15:48:51 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=29029 Un match de rugby endiablé pour commencer l’année.

L’article Rugby Sunday est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
En ce dimanche 10 septembre, sous un soleil radieux, deux matchs ont opposé les équipes de rugby mcgilloises, les Martlet et les Redmen, aux équipes  de l’Université Laval et de l’Université Concordia. Malheureusement, peu de Mcgillois étaient présents pour encourager les Martlets.

McGill once

Le premier match débute à 13h00 et quelques minutes après, Laval ouvre le pointage 0–7 avec un premier essai transformé. La défense Mcgilloise n’est pas mauvaise, mais elle n’est pas assez solide, en dépit des efforts de l’arrière féminine. De plus, on arrête difficilement Laval dont les puissants pilliers n’ont pas froid aux yeux. L’équipe de Laval est plus vive et prend plus de risques récompensés. Elle a, par ailleurs, une meilleure maitrise de la balle contrairement à McGill qui la perd souvent et rate donc des opportunités intéressantes. Les envolées qui suivent les Rucks de Laval sont habiles et précises et c’est à peine si l’on voit la balle. Enfin, leurs lignes sont mieux organisées, ce qui permet des passes plus fluides et une plus grande simplicité pour percer la défense.L’écart entre les deux équipes ne cesse de se creuser et ce n’est qu’au bout de la 50e minute que McGill marque enfin un essai, grâce à la joueuse numéro 13 qui est de loin la plus présente sur le terrain du côté mcgillois. Après 80 minutes de jeu intense, Laval remporte la victoire 7–110.

L’entraineuse Mcgilloise Magali Harvey résume plutôt bien la situation, « Le score dit tout, c’était un match vraiment difficile. McGill est en train de se reconstruire et ça parait en ce moment […]. En termes de défense, j’étais vraiment contente, on a souvent été capable de voler la balle, malheureusement on n’a pas été capable d’aller plus loin […]. La prochaine approche sera l’approche vers l’attaque. »

Tension palpable

Une vingtaine de minutes plus tard, le second match démarre. Le jeu auquel j’assiste est alors bien différent du précédent. Les frappes du pied sont beaucoup plus présentes et les défenses massives des deux équipes montrent que ce match s’organise autour d’un rapport de force et de parcelles à conquérir avec effort. La ligne défensive des Redmen est solide mais finit par flancher sous les coups de boutoir de l’équipe adverse. Il faudra attendre la 34e minute pour qu’un drop du joueur numéro 7 de McGill ouvre le score de notre côté. Concordia en a alors 14. Un deuxième essai, cette fois du joueur numéro 13 mcgillois, est transformé à la fin de la première mi-temps.

La seconde mi-temps est bien différente. McGill semble s’être remotivé. L’affrontement semble désormais équitable. Le jeu devient beaucoup plus statique et se déplace de façon régulière dans l’espace de jeu des deux équipes. Les Redmen, en particulier l’ailier numéro 14, trouvent des occasions qui nous offrent de beaux moments de jeu mais la défense de Concordia ne faiblit pas.Un relâchement de McGill à la fin du match permettra à l’équipe adverse de l’emporter 10 à 34.« Concordia a très bien joué […]. On manquait un peu d’intensité et de volonté en première demie. On a mis un nouveau système en place à l’attaque donc on va travailler là-dessus […]. Il y avait des espaces qui étaient ouverts et qu’on n’a pas attaqué », conclut l’entraineur principal de l’équipe mcgilloise Ian Baillie. Il mentionne également un manque de profondeur à l’attaque. L’entraineur et les joueurs ont l’air motivés pour faire mieux la prochaine fois. Espérons que les spectateurs soient au rendez-vous pour les soutenir.

L’article Rugby Sunday est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
God save the queen! https://www.delitfrancais.com/2017/01/17/god-save-the-queen/ Tue, 17 Jan 2017 14:36:15 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=27133 Les Redmen ont cédé aux assauts de Queen’s à l’issue d’une partie intense.

L’article God save the queen! est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
L’ambiance était pourtant au rendez-vous, ce vendredi 13 janvier! Une foule de près de 1200 personnes, certains déguisés à l’occasion du Carnival, s’était déplacée pour l’affrontement des deux meilleures équipes de la ligue Est. Le tout accompagné d’une fanfare déchainée qui a fait vibrer l’assistance… Ce dévouement n’a pas suffi à vaincre les superstitieux et ce vendredi 13 a connu la première défaite de l’année des Redmen.

En première période, l’aisance habituelle des Redmen a surpris l’adversaire pendant les dix premières minutes, jusqu’à ce que le Gael  Eric Ming avise sa crosse à l’issue d’un retournement efficace et enfonce le galet dans les profondeurs du but mcgillois. La tension est tout de suite montée et les fautes se sont accumulées d’un côté comme de l’autre. On ne citera pas les accrochages et les chocs de la seconde période, tellement ceux-ci ont été nombreux et distribués d’un côté comme de l’autre. La fougue des Gaels a résisté jusqu’à l’éclair féroce de Guillaume Gauthier, venant récompenser avec un geste de génie la résistance acharnée du bloc des Redmen s’étant retrouvé de nombreuses fois en infériorité.

Une défaite amère

L’issue fut donnée lors d’une dernière période dantesque, où McGill tenta de briser la couronne avec une agressivité et une férocité inhabituelles. Queen’s a su gérer cette période et, au final, ce fut dans le duel des gardiens que Louis-Philippe Guindon, pourtant très solide, céda à la 18ème minute face à la crosse armée de Eric Margo, alors que la foule commençait à se préparer pour une de ces fameuses périodes supplémentaires caractéristiques des grands soirs. On notera le sang-froid de Kevin Bailie, gardien adverse et auteur de 30 arrêts.  Le point tardif a été âprement disputé auprès des arbitres pendant plusieurs minutes, et ceux-ci n’ayant pas accès à l’arbitrage vidéo en ligue étudiante, ont finalem ent décidé d’accorder un point si controversé.

Les assauts désespérés de la nuée rouge et blanche n’ont alors pas pu, en moins de deux minutes, retourner la tendance. La foule s’est alors dispersée sans bruit, tranchant avec la furie ayant secoué les lieux pendant près de deux heures. En témoignent les commentaires amers d’après match de l’entraîneur principal de McGill Kelly Nobes,  qui soulignait avoir rarement vu une telle confrontation que ce Carnival Game.

Queen’s prolonge ainsi une période dorée en signant  face aux Redmen de McGill, qui les tenaient en échec depuis la saison 2003-04, une cinquième victoire d’affilée.  

L’article God save the queen! est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Entretien avec Robert « Robo » Murray https://www.delitfrancais.com/2016/12/06/entretien-avec-robert-robo-murray-premiere-partie/ Tue, 06 Dec 2016 18:13:05 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=27031 L'Airsoft, une pratique méconnue mais sur l'ascendant: Robert Murray vous en explique les réalités et vous débarasse de vos préjugés.

L’article Entretien avec Robert « Robo » Murray est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Le Délit a rencontré Robert Murray, un des pratiquants de l’Airsoft les plus connus au Canada, grâce, entre autres, à son activité parallèle de Youtubeur. Nous vous avions présenté cette activité il y a quelques semaines, en sa qualité «d’expérience ludique de la vie militaire». Murray partage avec vous sa conception de l’Airsoft, quelques réflexions sur la situation actuelle de cette pratique au Canada et sur la possibilité d’une professionnalisation de l’Airsoft au futur.


Le Délit (LD): Pour la communauté participant aux nombreux événements, l’Airsoft est un jeu. Toutefois, beaucoup de non-joueurs jugent ce jeu comme étant violent et incitant à la guerre. D’un point de vue professionnel, qu’en pensez-vous?                        

Robert Murray (RM) : Selon moi, le problème n’est pas en lien avec l’Airsoft, mais plutôt avec les préjugés que la société attribue à des activités comme le paintball ou l’Airsoft. Vous avez raison : l’Airsoft et le paintball (bien qu’à de faible degrés) sont des représentations d’activités que la société considère comme étant «violents». Par contre, la chose importante à retenir est que la violence est commune dans les sports populaires ou les autres formes de divertissements, ce qui nous pousse à nous demander : pourquoi l’Airsoft serait différent?                                                                                                                                      

L’Airsoft reproduit volontairement la guerre, des armes, et des situations que nous, en tant que citoyen, reconnaissons comme étant violentes. L’activité est entièrement basée sur ces concepts, la rendant donc violente. Par contre, si vous regardez de plus près des activités comme le football Américain ou le hockey, vous y trouverez des exemples de violence. De vrais exemples de violences physiques. Pour la plupart, ces actes font partie intégrante de ces sports même si le but du jeu ne consiste qu’à déplacer un objet d’un bout à l’autre du terrain de jeu. C’est ce qui rend les notion de sport et de violence biaisées : nous acceptons la violence sportive puisqu’elle fait «partie du jeu», et qu’elle ne se rapproche pas visuellement d’une représentation de la guerre . L’ironie est que sur le terrain de jeu, de ma vaste expérience, personne ne désire faire de mal aux autres. La plupart du temps, tout le monde termine la journée heureux et entre amis. Par contraste, il y a plusieurs preuves qui montrent que les joueurs de football Américain ou de hockey sont trop souvent encouragés à blesser les joueurs des équipes adverses ou de laisser aller leur rage sur le terrain.

LD: Bien que la majorité des gens pensent que l’Airsoft fait la promotion de la violence, beaucoup croient que ce hobby a la possibilité de devenir un sport au même titre que le hockey ou le baseball. Avec une communauté grandissante et des réglementations différentes pour chaque organisation, croyez-vous que ce soit possible?
RM: C’est toujours une question qui resurgit de temps à autre : est-ce que du Airsoft professionnel a la possibilité d’exister? Pour vous dire la vérité, je n’ai pas de réponse. L’idéaliste en moi désire son existence: je suis quelqu’un de compétitif et j’adorerais mettre mes habilités sous forme de statistiques. Le réaliste en moi, toutefois, croit que tant que nous n’avons pas une façon efficace, bon marché, et consistante de compter les points, l’Airsoft professionnel ne peut pas exister.
Ultimement, c’est un problème relié à l’individu même : si tout le monde pouvait être juste et honnête quand ils se font toucher, ce sport pourrait exister dès demain. Malheureusement, la tricherie et la malhonnêteté sont une plaie qui existe dans le jeu malgré le fait qu’il n’y ait rien d’important en jeu. Il ne faut pourtant pas croire qu’il n’y a pas de forme de compétition dans l’Airsoft : les compétitions de tir sur cible existent, et c’est le seul endroit où il est possible d’avoir une forme de profession : cela demeure honnête puisque le seul compétiteur est soi-même.

LD: Comparativement au Canada, les organisateurs états-uniens proposent une expérience de jeu dont la qualité dépasse largement ce que nous pouvons voir localement, je pense notamment à Milsimwest et à American Milsim. Pourquoi croyez-vous que de tels événements soient possibles aux États-Unis, et non au Canada. Est-ce un problème de popularité? De lois?
RM: Ce sont en fait ces deux points que vous avez soulevé qui sont à l’origine de cette problématique, mais avec une zone grise. Ce n’est pas vraiment un problème de popularité si l’on calcule la popularité par capita : c’est un problème de densité de population. Les États-Unis ont une population approximative de 319 million d’habitant, alors que le Canada n’en compte que près de 35 million éparpillé un peu partout sans avoir une grande concentration de population.

Si nous mettons la situation en perspective, l’état de Californie compte près de 38 million d’habitants, soit 3 million de plus que toutes les provinces du Canada réunies. C’est une de ces raisons pour lesquelles la Californie, en plus d’être un état clé dans l’exportation de biens à travers le monde, est le centre des activités reliés au Airsoft en Amérique du nord.

Alors, même si au Canada il y a un intérêt élevé pour ce hobby, l’éparpillement de la population crée des poches de vide dans certaines communautés. L’autre problème est que, en comparaison avec les Etats-Unis, les joueurs ont là-bas accès à une multitude de sites et de terrains de jeux dits «premium». Les lois aux États-Unis permettent l’accès au public à, par exemple, des bases militaires désaffectées. Alors qu’au Canada, bien que de tel endroits existent et soient abandonnés, le gouvernement y refuse l’accès au public.

LD: Quel est votre intérêt personnel par rapport à l’Airsoft?
RM: Mon intérêt pour l’Airsoft a débuté lorsque j’étais enfant : je me passionnais pour la sécurité civile et la simulation tactique. J’ai choisi une autre orientation professionnelle, mais j’ai toujours maintenu une passion, tant pour la sécurité civile que pour la simulation. C’est après mes études universitaires que j’ai pris pour hobby l’Airsoft, me permettant de mélanger les deux passions mentionnées plus tôt ainsi que de me garder physiquement en forme.

LD: Pour la plupart des joueurs, l’Airsoft est un passe-temps, un hobby de fin de semaine. Dans votre cas, vous avez fait du hobby une carrière : vous êtes commandité par de grandes entreprises et vous développez votre propre gamme de produits. Comment en êtes-vous arrivé là?
RM: Soyons clair : je ne suis pas payé pour jouer à l’Airsoft, alors je ne peux pas réellement considérer mes activités comme étant une carrière à proprement dire: j’ai un emploi à temps plein comme tout le monde. Par contre, je fais de l’Airsoft un hobby à temps plein, et passe la plus grande partie de mon temps libre à participer ou à produire du contenu pour l’industrie de l’Airsoft et pour la communauté.

Comment tout cela est arrivé? Par un mélange de hasards et de dur labeur. En 2010, je faisais du montage vidéo pour mon ancienne équipe et je publiais régulièrement des photos sur Instagram. Tranquillement, de plus en plus de personnes commencèrent à me suivre sur les réseaux sociaux et je voulais m’investir davantage dans la communauté, c’est alors que je suis entré en contact avec les figures dominantes de l’industrie. Plusieurs de ces figures devinrent mes mentors et m’apprirent à utiliser efficacement les réseaux sociaux et la plateforme qu’est YouTube.

La chance et la sociabilité valent pour beaucoup dans mon cheminement, mais si je pouvais exprimer une façon de faire en une phrase simple, je dirais: établissez-vous un but, trouvez ce dont vous avez besoin pour y arriver, et puis faite ce que vous aurez trouvé sans arrêt jusqu’à ce que vous y arriviez.

LD: Malgré la « carrière », avez-vous toujours autant de plaisir dans le jeu?
RM: Le plaisir est le même que lorsque j’ai commencé! Personnellement, je ferais le même contenu que je publie sur les réseaux sociaux même si je n’étais pas commandité: je faisais tout cela bien avant mes partenariats avec les entreprises. Y‑a-t-il des jours où je ne suis pas aussi motivé de travailler sur du contenu ou d’aller jouer?
Certainement, mais c’est comme cela pour n’importe quelle passion. Plusieurs peuvent se sentir écrasé par leurs responsabilités et se sentir obligé de publier du contenu régulièrement, la passion devenant alors un  travail. Pour moi, bien que je prenne le jeu au sérieux et que cela occupe une grande partie de ma vie, je n’en fais pas un boulet et des chaînes. C’est une activité créée pour être appréciée et peu importent les responsabilités que l’on y gère.

LD: Une question qui revient souvent dans l’industrie de l’Airsoft est la place que devrait avoir les enfants dans l’industrie. Par rapport à ce que nous nous sommes dit plus tôt en lien avec la promotion de la violence et de la guerre, que pensez-vous de cette situation?
RM: Bien que ce soit, du moins pour moi, une question à laquelle il est simple de répondre, c’est un sujet qui, en réalité, est difficile d’approche, principalement dû aux faits que j’ai illustrés précédemment sur ce que l’Airsoft représente et tente de représenter. Il va y avoir des groupes qui trouveront que l’Airsoft est mauvais pour les enfants puisque c’est basé sur la reproduction d’un environnement de guerre et d’armement.

Afin de vous montrer pourquoi je trouve qu’il est simple de répondre à cette question, laissez-moi réfuter : est-ce la responsabilité de l’activité de paraître d’une façon ou d’une autre, ou est-ce au participant de savoir comment bien appliquer un contexte à une activité? Certes, c’est un jeu qui ressemble à des combats d’arme à feu, mais il est important de rappeler que ce ne sont pas des armes à feu et ce n’est pas une zone de guerre: un film d’horreur présentant un monstre caché dans un lac ne peut pas être considéré comme étant un documentaire. Plus directement, le même contexte peut être appliqué à d’autres sports, comme de combat au corps à corps, ou de tir, peut être appliqué à l’Airsoft. L’Airsoft est une simulation de combat qui prend lieu dans un contexte de plaisir et se détache complètement d’une vrai situation militaire, au même titre que le tir-à-l’arc moderne se détache de la défense d’un château au XIIIe siècle. Malheureusement, ceux qui appliquent cette logique à cette activité perdent de vue les vastes bénéfices variées que ce hobby peut apporter à un individu en croissance. L’Airsoft étant basé sur des dynamiques d’équipes, les situations intenses, et la stratégie, un joueur développe des attributs qui lui sont bénéfiques, comme le travail d’équipe, l’entraînement physique, la coordination spatio-temporelle, et de l’initiative.

Selon moi, il existe peu d’activités qu’un individu peut prendre en tant que hobby qui lui développe autant de talents qui aident à devenir, non seulement un bon citoyen, mais aussi un bon sportif. Ultimement, si un parent est en mesure de bien expliquer le contexte du jeu et de rappeler que ce n’est pas une mise en situation réelle, mais bien une simulation, je ne vois pas comment l’aspect de la violence pourrait brimer le jeu, ni même la promouvoir. Pour ce qui est des jeunes enfants, la responsabilité revient aux parents.

LD: Être un joueur professionnel est dispendieux. Comme pour n’importe quel sport ou hobby, il est toujours favorable de s’équiper avec la meilleure qualité afin d’être le plus efficace possible sur le terrain de jeu. Comme dans le domaine du tir à l’arc, est-ce l’outil qui fait l’athlète? Est-ce que l’investissement en vaut la peine?
RM: Afin de répondre efficacement, laissez-moi diviser cette question afin de pouvoir appliquer certaines de ces affirmations dans leur contexte. L’homme versus la machine. C’est une question de tout temps : est-ce l’homme ou l’outil qui produit la performance ? Personnellement, je ne vois pas pourquoi c’est toujours une question : je crois qu’il existe suffisamment de preuves historiques qui prouvent qu’ultimement, c’est toujours l’homme qui définit le résultat.

L’outil ne permet que d’améliorer ou de créer cette performance. Une maxime circule dans le monde militaire qui dit: «le fusil est un outil : je suis l’arme». Ceci étant dit, il existe un point où un athlète extrêmement talentueux peut, de fait, avoir un avantage considérable par l’utilisation d’un meilleur équipement.

Si un joueur est déjà le plus rapide, le plus intelligent, le plus stratégique, et le mieux entraîné sur le terrain, il sera une menace encore plus grande s’il est équipé avec le meilleur équipement. L’inverse est toutefois impossible. Un joueur sans réel entraînement, malgré son utilisation d’un meilleur équipement et d’un équipement haut de gamme ne saurait égaler le joueur professionnel. Est-ce que cela vaut la peine ? Tout dépend de la fréquence à laquelle vous jouez.
Si vous ne participez qu’à quelques événements par année, un équipement standard fera l’affaire. Par contre, si vous voyagez partout à travers l’Amérique du nord pour jouer dans des événements qui coûtent cher, alors investir dans un équipement qui sera fiable et performant vaudra la peine puisque vous investissez déjà autant dans vos déplacements.

LD: Croyez-vous que la communauté grandissante de l’Airsoft est positive ou, au contraire, devrait-elle rester comme elle est présentement?
RM: Positive et seulement positive! – sans être sarcastique, j’ai moi aussi vu la mauvaise publicité que l’Airsoft, et plus spécifiquement sa communauté de joueurs, reçoit de la part des médias, et quelques-uns de ces «mauvais» joueurs existent dû à cette expansion rapide que connaît le hobby. Par contre, cela ne veut pas dire que l’expansion d’une industrie est mauvaise et ne devrait pas être supporté, au contraire. Le fait est que, plus il y a de participants dans une activité, plus elle se répand un peu partout, un plus grand pourcentage de personnes peuvent participer à ces activités.

En soit, il y a beaucoup d’êtres humains exécrables dans le monde, et plus une activité est grandissante, plus il y a de risques que ces individus prennent part à ses événements. Cela dit, mon affirmation revient à parler d’un aspect de la nature humaine, et non de l’Airsoft en général. Peu importe ce que vous faites, il est impossible d’échapper à ce phénomène tant et aussi longtemps qu’il y aura des êtres humains impliqués dans une activité. Le fait est que, plus l’industrie grandit, plus le nombre de magasins, de terrains, de manufactures, de joueurs, et d’emplois peuvent exister.

Pour résumer, l’industrie grandissante fait en sorte que l’activité-même devient davantage publique, faisant en sorte que le citoyen moyen y devient accommodé et insensible, l’acceptant comme étant l’activité qu’elle est. En encourageant cette expansion de l’industrie, nous assurons qu’elle survive et de fait, nous pouvons continuer à apprécier le support constant de la communauté pour un passe-temps et un hobby aussi divertissant et amusant.

LD: Un mot pour conclure M. Murray?
RM: Certainement! Alors comme je dis toujours, continuez à jouer à l’Airsoft, continuez à avoir du plaisir, à être de bons membres de la communauté : défendez ce que vous aimez.

Propos recueillis et traduits de l’anglais par Vincent Morréale

L’article Entretien avec Robert « Robo » Murray est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
L’Impact pris en embuscade https://www.delitfrancais.com/2016/11/28/limpact-pris-en-embuscade/ Mon, 28 Nov 2016 15:05:04 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=26913 Le Bleu-Blanc-Noir assoit son autorité sur cette finale canadienne.

L’article L’Impact pris en embuscade est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
L’Impact de Montréal s’est imposé trois buts à deux face à son rival, le Toronto FC, mardi soir au Stade Olympique dans la première manche de la finale de l’Association de l’Est de la Major League Soccer (MLS) devant une foule record. La rencontre, qui se jouait à guichets fermés, a égalé la plus grande affluence pour un match de l’Impact avec 61 004 spectateurs, précédemment atteinte lors du match retour de la finale de la Ligue des Champions de la CONCACAF (Conderation of North, Central American and Caribbean Association Football) le 29 avril 2015. La formation montréalaise, alors dirigée par Frank Klopas, s’était inclinée face au club mexicain Club America.
Cette fois-ci, la joie était au rendez-vous pour les partisans de l’Impact, malgré un délai d’une demi-heure au coup d’envoi: le personnel du stade a dû repeindre les limites de la surface de réparation, qui, n’étant pas réglementaires, ont dû être agrandies d’environ deux mètres de chaque côté. L’incident a contraint les équipes à effectuer un second échauffement, et permis aux spectateurs retardataires de ne pas rater le début de la partie.

Une entame pleine d’autorité

Il faut croire que ce contretemps n’a pas troublé la formation de Mauro Biello, qui affichait le même onze partant que lors des trois derniers matchs. Emmené par son trio d’attaque de feu, l’Impact a d’emblée mis la pression sur la défense torontoise, qui affiche le meilleur bilan de la ligue. À la dixième minute, le capitaine Patrice Bernier a lancé Dominic Oduro dans le dos des défenseurs du Toronto FC. L’ailier a fait parler sa vitesse pour se présenter face au but de Clint Irwin, le trompant de l’extérieur du pied et faisant exploser les décibels du Stade Olympique.
À peine remis de leurs émotions, les partisans bleu-blanc-noir ont pu célébrer un deuxième but. Oduro, très en jambes, a récupéré un ballon dans le dernier tiers et a décalé Piatti sur la gauche. L’ailier argentin, auteur d’un doublé lors du dernier match de l’Impact contre le New York Red Bull, a centré vers Matteo Mancosu qui s’est imposé face à Moor et Hagglund pour crucifier le gardien torontois et porter la marque à 2–0 après seulement douze minutes. Mancosu confirme sa forme du moment, reléguant la star Didier Drogba sur le banc.
Le rythme du match s’est ensuite calmé, l’Impact se contentant de contrôler le ballon et repousser les quelques attaques torontoises en première demie, sans grande frayeur. La deuxième mi-temps a commencée de la même manière que la première: à la cinquantième minute, le défenseur gauche Ambroise Oyongo s’empare du ballon avant d’embarquer sur un raid de soliste jusqu’à l’entrée de la surface torontoise. Sa frappe, bien qu’un peu trop écrasée, trompe Irwin pour donner un avantage quasi-définitif, croyait-on, à l’Impact avant le match retour.

Un match en deux temps

A 3–0, l’Impact s’est sans doute relâché, invitant ses rivaux dans son camp. S’en remettant à leurs trois joueurs désignés, les Torontois réduisirent le score par deux fois en l’espace de cinq minutes. A la soixante-huitième minute, après un cafouillage dans la surface de l’Impact, ‚Sebastian Giovinco centre vers Jozy Altidore qui a pu tromper Evan Bush à bout portant d’une tête puissante. Peu après, c’est Michael Bradley qui a ajusté le gardien américain de l’IMFC. Ces deux buts à l’étranger du Toronto FC ont terni la prestation de l’Impact, qui a pu tout de même conserver son avantage avant le match retour.

Timide dernière pour Drogba

Cette première manche de finale d’Association marquait la dernière apparition de Didier Drogba devant le public montréalais sous le maillot de l’Impact. La légende ivoirienne, à l’image de sa deuxième saison à Montréal, a semblé dépassée physiquement. Entré à la place de Mancosu à la soixante-dixième minute, Drogba a eu quelques bons ballons à exploiter, mais on a le sentiment qu’il freinait le collectif montréalais, lui qui l’a si souvent porté à bout de bras depuis son arrivée au Québec. Toujours aussi à l’aise techniquement, il a cependant voulu trop en faire pour ce dernier match à domicile et n’a pas su faire la différence.
Il lui reste encore le match retour à Toronto ce mercredi, au terme duquel l’Impact se qualifiera pour la finale de la Coupe MLS s’il évite la défaite. Ce serait la première équipe canadienne à atteindre ce stade de la compétition, et de quoi offrir à DD une sortie digne de ce nom.

L’article L’Impact pris en embuscade est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
L’expérience ludique de la vie militaire https://www.delitfrancais.com/2016/11/15/lexperience-ludique-de-la-vie-militaire/ Tue, 15 Nov 2016 14:35:16 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=26736 À la rencontre de l’airsoft, un sport qui fait l’objet de nombreux stéréotypes.

L’article L’expérience ludique de la vie militaire est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Les soldats, prêts à tout pour défendre leurs valeurs et leur famille, font l’objet d’une valorisation sans précédent de nos jours, les plaçant au rang de héros, rien de moins. Bien que ce soient les soldats qui participent aux guerres, plusieurs individus ressentent le besoin d’exprimer des pulsions guerrières, de connaître l’adrénaline du combat.

Autrefois, les Grecs de l’Antiquité transmettaient leurs pulsions à travers le théâtre, vivant ainsi la catharsis. Certes, ces effets peuvent être vécus à travers les lectures de récits de guerres ou en jouant à ces fameux jeux vidéos qui pullulent sur le marché du divertissement, mais plusieurs ressentent le besoin de vivre une expérience qui va au-delà de l’activité passive. L’airsoft, industrie grandissant partout à travers le monde, propose à la population civile de vivre des simulations d’engagements militaires dans un environnement reproduisant des situations tactiques stimulantes pour le participant. Inventées au Japon suite aux événements de la Seconde Guerre mondiale, les répliques d’armes — le terme «armes» n’est pas utilisé car elles n’en sont pas réellement — étaient à l’origine conçues pour la collection ou le tir sur cible. Des passionnés ont alors eu l’idée de les utiliser dans une activité sportive d’équipe dont le but était de reproduire l’action militaire dans un cadre ludique et récréatif. Il faut toutefois comprendre l’airsoft comme étant un loisir plutôt qu’un sport.

Une activité brimée par les stéréotypes ?

Cette activité est toutefois victime de nombreux stéréotypes, le plus populaire étant que ce soit un jeu basé sur la violence et, jusqu’à une certaine mesure, la barbarie. Tout comme le paintball, une autre activité du même genre, l’airsoft reste quelque peu tabou puisqu’il est connoté de façon péjorative. L’ironie est que ce passe-temps est présenté comme faisant la promotion indécente de la violence alors que des organismes comme la Ligue de combat ultime aux États-Unis (UFC) ou plus localement, la Ligue nationale de hockey, bien que populaires, utilisent des arènes dans lesquels les sportifs professionnels se battent férocement. Des professionnels de l’airsoft, notamment Robert Murray, démontrent que, contrairement à la violence de ces ligues, la communauté du sport est amicale: des hommes, comme des femmes, se présentent premièrement pour avoir du plaisir et partager une passion, sans désirer se faire mal l’un l’autre.

L’airsoft est passé d’une activité de fin de semaine à une réelle compétition sportive, se comparant à des ligues sportives professionnelles, certes, mais qui réussit à attirer un bassin de personnes diverses puisqu’il est accessible à tous et simple à comprendre. En plus d’être une activité de plus en plus populaire, l’airsoft est aussi considéré comme étant une industrie. Aux États-Unis et en Asie, où se trouvent les plus grands bassins de joueurs, nous observons des chiffres d’affaires annuels qui se calculent en millions et qui ne cessent de croître, tant par rapport au nombre de joueurs qu’aux revenus qu’en tire le jeu chaque année.

Une expérience ludique

Bien que l’airsoft serve d’entraînement aux forces policières et militaires, sa popularité grimpe au sein du grand public, notamment à cause d’une forte présence en ligne. En effet, ce passe-temps est rapidement devenu viral sur les réseaux sociaux tels que Instagram et YouTube, contribuant à rendre le jeu beaucoup plus visible et expliquant sa popularité grandissante. Au Québec, plusieurs entreprises se sont d’ailleurs installées dans les centres urbains principaux et proposent à leur clientèle des produits variés. Elles organisent, pour la plupart, des événements où il est possible pour n’importe qui, vétéran comme débutant, de vivre une simulation tactique dont le but est d’avoir du plaisir dans un environnement ludique et sécuritaire.

L’article L’expérience ludique de la vie militaire est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
L’émergence d’une culture foot au Québec https://www.delitfrancais.com/2016/11/15/lemergence-dune-culture-foot-au-quebec/ Tue, 15 Nov 2016 14:33:25 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=26733 L’Impact de Montréal s’invite en finale de l’Est et aspire maintenant au titre en MLS.

L’article L’émergence d’une culture foot au Québec est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Alors que l’an dernier l’Impact était passé à seulement 13 minutes d’écrire une page d’histoire en devenant le premier club de soccer canadien à atteindre la finale de l’Association Est de la Major League Soccer (MLS), voilà qu’un an plus tard l’équipe montréalaise réussit l’exploit et entame sa préparation en vue de cette même finale.

De quoi pimenter davantage cet ultime duel, une autre équipe canadienne s’est invitée en finale de l’Est, le Toronto FC, grand rival de l’Impact vu sa proximité géographique et, surtout, la rivalité historique, tous sports confondus, entre les Pea Soups de Montréal et les Têtes carrées de Toronto.

Ainsi donc, la MLS pourrait couronner la première équipe canadienne de son histoire le 10 décembre prochain puisqu’il va de soi que le Canada sera représenté à la MLS Cup cette année.

Une nouvelle culture s’immisce à Montréal

Alors qu’il est coutumier de voir déferler la vague bleu-blanc-rouge sur Montréal en début d’automne avec le retour de la campagne des Canadiens, une autre vague, celle-ci bleu-blanc-noir, vient de balayer la ville. Pas moins de 50 000 fanatiques du ballon rond sont déjà détenteurs d’un billet pour le match aller du derby canadien qui se tiendra au stade olympique le 22 novembre prochain. Alors que Montréal est estimée partout à travers le monde comme étant la Mecque du hockey sur glace, l’engouement pour le soccer semble avoir pris son envol, au point de parler de l’émergence d’une véritable culture du foot.

Des tifosi chauvins, des chants bruyants, des milliers de foulards brandis dans les airs, une cloche qui retentit dans l’enceinte du stade lorsque l’Impact marque un but, un bassin de supporteurs grandissant, des ventes record, une couverture médiatique plus abondante, une académie qui progresse… autant d’éléments qui marquent la montée du soccer au Québec. Plusieurs diront que Montréal, avec son profil cosmopolite, est propice à l’émergence d’une culture foot, mais même le «Québécois de souche» s’est pris d’intérêt pour le sport. Cette année marque d’ailleurs un record d’équipe en termes de billets vendus et de détenteurs de billets de saison, la popularité de l’équipe n’étant pas étrangère à ses succès lors des deux dernières campagnes. Enfin, s’il y a bien un élément qui a contribué à mousser les ventes de billets au Stade Saputo cette année, c’est bien la venue de Didier Drogba, la légende ivoirienne et ex-vedette du géant londonien Chelsea. Ce fut véritablement un pari remporté par la direction de l’Impact puisque Drogba a su faire vibrer le Stade Saputo comme jamais auparavant, permettant d’ailleurs à l’Impact de s’imposer comme la deuxième équipe sportive en importance à Montréal.

Drogba et Montréal: un mariage agité

Jamais dans l’histoire un club montréalais n’a accueilli un tel monument sportif que Didier Drogba. Élu meilleur joueur de l’histoire de Chelsea par les supporteurs du club et considéré comme le meilleur joueur africain de l’histoire, Didier Drogba a accumulé moult titres et distinctions individuelles au cours de sa prolifique carrière. La commande était donc de taille pour un club de soccer montréalais sans grande expérience dans de tels dossiers, et ce, particulièrement vu le caractère présomptueux du personnage et sa tendance à agir à sa guise.

Les débuts de l’éléphant ivoirien auront finalement été fracassants, DD s’inscrivant au pointage à 11
reprises en seulement 9 titularisations et menant ainsi l’équipe jusqu’en demi-finale d’association en 2015. La lune de miel aura été belle et passionnelle, mais malheureusement de courte durée… Entre caprices de star, malentendus et flirts avec la retraite, Drogba aura fait le beau comme le mauvais temps au cours de son passage à Montréal.

À seulement trois victoires de voir l’Impact être sacrée championne de la MLS, le dernier chapitre de la saga Drogba reste à écrire. Que l’on fût ébloui par le talent de l’ivoirien ou rebuté par son égoïsme excessif, reste que la finale de l’Est sera fort probablement la dernière fois que cette légende du foot frôlera la pelouse montréalaise. Voilà donc une raison de plus pour aller encourager l’Impact le 22 novembre prochain. Allez Didier et allez l’Impact!

L’article L’émergence d’une culture foot au Québec est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
e‑Sports: de la marge à la culture populaire https://www.delitfrancais.com/2016/11/01/e-sports-de-la-marge-a-la-culture-populaire/ Tue, 01 Nov 2016 13:37:18 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=26474 La finale mondiale de League of Legends couronne SK Telecom

L’article e‑Sports: de la marge à la culture populaire est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
C’était ce samedi 29 octobre au soir à Los Angeles que se jouait la finale du jeu en ligne le plus populaire au monde: League of Legends. Une série haletante où SK Telecom (SKT, une équipe de jeu coréenne professionnelle, ndlr) a finalement terrassé Samsung Galaxy (une autre équipe coréenne professionnelle, ndlr) en cinq parties pour remporter le plus important tournoi de l’année, le World Championship, et du même coup, la généreuse somme de 2 millions de dollars. Qui aurait cru, qu’un jour, des millions de spectateurs seraient rivés derrière leur écran à regarder 10 jeunes jouer à des jeux vidéos?

Comprendre le jeu

League of Legends est un jeu de stratégie prenant place dans un monde fantastique opposant deux équipes de cinq joueurs qui tentent, par l’utilisation de différentes tactiques, de détruire des objectifs protégés par l’équipe adverse. Une partie dure environ 30 à 40 minutes. Les meilleurs joueurs sont ceux qui usent d’intelligence et de leur connaissance du jeu et, surtout, ceux qui peuvent maîtriser avec une grande dextérité la centaine de personnages disponibles.

Paru en 2009 et gratuit depuis, le jeu, par de constantes évolutions et améliorations, a su se bâtir une immense popularité. Cette année, les concepteurs ont annoncé que plus de 100 millions de joueurs à travers le monde se connectent au jeu chaque mois. L’engouement immense pour le jeu permet aux meilleurs joueurs d’être vénérés et idolâtrés tels des athlètes professionnels alors que, recrutés par des équipes professionnelles, ils s’affrontent toute l’année dans des compétitions et tournois internationaux. Toutefois, c’est au World Championship, dont la finale a été visionnée par plus 36 millions de personnes l’an passé, que la pression et le prestige sont au plus haut.

Une édition 2016 haletante

Cette année, les fans ont eu droit à un mois d’octobre compétitif opposant les seize meilleures équipes en provenance de partout à travers le monde. Talent et rebondissements ont été bien entendu au rendez-vous! Les séries se déroulent dans un format «3 de 5». Les deux dernières semaines ont été le théâtre des séries les plus épiques de l’année alors que se sont affrontés dans l’une des demi-finales les plus mémorable de League of Legends SK Telecom et ROX Tigers, deux puissances coréennes. Après la victoire difficile et laborieuse de SKT, plusieurs considéraient que la finale était déjà gagnée pour les doubles tenants du titre. Dès la première partie de la série, les partisans ont réalisé qu’ils avaient sous-estimé Samsumg Galaxy, qui a su remonté d’un déficit de deux défaites pour finalement être arrêté par les systématiques Faker, Bang, Bengi et autres joueurs de SKT à la cinquième et ultime partie. C’est ainsi que SKT poursuit sa suprématie au niveau professionnel, en étant couronnée pour une troisième fois Champions du monde en six occasions.

e‑Sports: sport ou pas?

Le jeu en ligne a énormément évolué depuis les années 1990. En effet, en quelques dizaines d’années, l’industrie du jeu vidéo a complètement explosé pour atteindre quelques 100 millions de spectateurs réguliers en 2016. Les plus sceptiques doutent sûrement de la qualification de ces types de compétitions électroniques à titre de «sport» et pourtant, les industries du sport et des e‑Sports sont comparables. Les nombreuses équipes s’échangent et s’arrachent les meilleurs joueurs au monde comme on le verrait lors d’un repêchage de la Ligue nationale de hockey. Les joueurs doivent agir avec brio, s’entraîner jusqu’à quinze heures par jour et jouer en équipe pour vaincre leurs rivaux. Qu’on appelle ça un sport ou un spectacle, reste est que l’engouement est là et que l’on voit déjà des gros diffuseurs comme RDS (le Réseau des sports,  ndlr) ou des noms mythiques du sport comme le Paris-Saint-Germain tenter leur chance dans l’aventure e‑Sports qui ne peut que continuer sur sa montée. 

L’article e‑Sports: de la marge à la culture populaire est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Espace sport https://www.delitfrancais.com/2016/10/24/espace-sport/ Tue, 25 Oct 2016 00:57:57 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=26204 Redmen et Martlets

L’article Espace sport est apparu en premier sur Le Délit.

]]>

inforgraphie-sport
Magdalena Morales | Le Délit

L’article Espace sport est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Équipe Canada championne https://www.delitfrancais.com/2016/10/04/equipe-canada-championne/ Tue, 04 Oct 2016 13:27:43 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=26080 Le Canada est au sommet de la planète hockey et semble maintenant indétrônable.

L’article Équipe Canada championne est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Après avoir décroché la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Vancouver en 2010 ainsi qu’aux Jeux de Sotchi en 2014, Équipe Canada a confirmé sa suprématie en survolant aisément la Coupe du monde de hockey. Après avoir balayé sans grande surprise les autres équipes du tournoi, Équipe Canada s’est imposée en grande finale contre une équipe européenne qui, malgré des pronostics pessimistes, croyait en ses chances de réaliser l’impossible: mettre fin au règne canadien.

David passé très près de vaincre Goliath en finale

Avant le début de la coupe, tous les analystes s’entendaient pour dire qu’Équipe Europe, formée de talentueux joueurs européens dont l’équipe nationale n’avait pu se qualifier, faisait figure de négligée. Elle a donc causé la surprise en s’immisçant en grande finale du tournoi. Le défi était cependant de taille face à une équipe canadienne au sommet de son art.

Il s’en sera fallu de peu pour que David vienne à bout de Goliath. Équipe Europe est parvenue à blanchir Équipe Canada pendant près de 57 minutes, elle qui n’avait tiré de l’arrière que 2 minutes et 41 secondes au cours du tournoi. Alors que la victoire semblait promise aux européens, l’improbable se produisit. Avec seulement 3 minutes à faire au match, les canadiens ont créé l’égalité, avant d’inscrire le but de la victoire 129 secondes plus tard, et ce, rien de moins qu’en désavantage numérique! Quel dénouement dramatique pour l’équipe européenne qui, avouons-le, avait connu tout un match.

Carey Price invincible?

Cette victoire porte donc la séquence d’invincibilité du portier des Canadiens de Montréal à seize. D’ailleurs, depuis qu’il a été repêché par Montréal en 2005, Carey Price n’a jamais connu la défaite lorsqu’il endosse le maillot canadien (16–0‑0). Voilà de quoi rassurer les partisans des Canadiens qui espéraient retrouver un Carey intraitable et flamboyant, comme il avait l’habitude de jouer avant qu’une blessure ne le garde sur la touche pendant la majeure partie de la dernière campagne.

McGill à l’honneur

Vous serez peut-être surpris d’apprendre que l’entraineur-chef qui a mené Équipe Canada aux grands honneurs est un ancien élève de notre université adorée. Voilà donc une bonne raison de se réjouir des récents exploits de l’équipe canadienne. Mike Babcock est d’ailleurs loin d’être étranger au succès, lui qui est devenu le premier et pour l’instant seul entraineur-chef de l’histoire à rejoindre le prestigieux club «Triple Or», un regroupement de joueurs ayant remporté à la fois les Jeux olympiques, le championnat du monde et la Coupe Stanley, soit les trois plus importantes compétitions de hockey sur glace au monde.

Étudiant en éducation physique entre 1983 et 1987, Mike Babcock a connu tout autant de succès dans les rangs des Redmen de McGill. L’ex-capitaine des hommes rouges évoluait alors au poste de défenseur. Lors de son passage à McGill, il a récolté 22 buts et 85 assistances pour un total de 107 points, lui valant au moment de sa graduation le deuxième rang de l’histoire de McGill chez les défenseurs. Vu ses exploits à la barre d’Équipe Canada et des Red Wings de Détroit, son nom est devenu synonyme d’excellence à l’Université McGill, qui lui a d’ailleurs décerné un doctorat honorifique en droit en 2013.

De toute évidence, que ce soit avec les Redmen ou Équipe Canada, Mike Babcok a été et demeure une source de fierté pour les mcgillois. 

L’article Équipe Canada championne est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Volo Ergo Sum, le Quidditch à McGill https://www.delitfrancais.com/2016/09/20/volo-ergo-sum-le-quidditch-a-mcgill/ Tue, 20 Sep 2016 13:44:43 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=25784 Fans d’Harry Potter, et d’activités sportives, soyez ravis!

L’article Volo Ergo Sum, le Quidditch à McGill est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Peu savent que McGill, conjointement avec l’Université de Montréal, font partie des deux seules universités québécoises qui pratiquent le Quidditch. Si vous avez toujours voulu courir avec un balai entre vos deux jambes, c’est votre jour de chance!

Origines du jeu

Ceux qui ont lu ou vu l’œuvre de J.K. Rowling sur le grand écran se rappelleront probablement du sport favori des sorciers de Poudlard: le Quidditch. À la mention du jeu, l’image d’Harry Potter volant sur son Nimbus 2000 vous viendra sûrement à l’esprit alors qu’il tente d’attraper le fameux vif d’or.

Lorsque vient donc le temps d’adapter ce sport pour nous, «Moldus» (lire ici: ordinaires humains), le défi n’est pas facile. Mais c’est pourtant l’exploit qu’ont réussi, en 2005, les étudiants de l’Université de Middlebury aux États-Unis. Adaptant le jeu pour la terre ferme, ils ont donné naissance au Quidditch Moldu qui aboutira en 2010 à la création de l’Association Internationale de Quidditch et à sa Coupe du Monde.

a-quiditch
Prune Engérant | Le Délit

Comment jouer?

Pour les curieux, une équipe de Quidditch se doit d’avoir sept personnes sur le terrain. L’équipe se compose de trois poursuiveurs, qui ont une balle appelée le «souaffle» et qui tentent de marquer des points dans les filets de l’équipe adverse. S’ensuit le gardien, qui protège les filets, aidé de deux batteurs armés de ballons appelés «cognards».  Finalement, chaque équipe a un attrapeur (clin d’œil aux Harry Potter de ce monde) qui tente de saisir le vif d’or. Fait intéressant, le vif d’or est en fait une vraie personne, neutre, vêtue de doré. Une balle de tennis est accrochée à son gracieux derrière et c’est cela que l’attrapeur se doit d’attraper. Lorsque le vif d’or est saisi, la partie se termine. Tout cela, bien sûr, avec un balai entre les jambes!

Côté sécurité, nombreux sont ceux qui ont le sourire aux lèvres en entendant que le Quidditch est en fait un sport physique, voire très  dangereux. Eh bien, les sceptiques seront confondus, car plusieurs malheureux ont été victimes de commotions cérébrales, se sont cassés le pouce ou même les jambes. Il faut tout de même admettre que courir avec un bâton entre les jambes n’est pas ce qu’il y a de plus sécuritaire.

Dans un contexte McGillois

Fondé en 2008, le Quidditch à McGill se sépare en deux catégories mixtes: McGill Quidditch se trouvant être l’équipe compétitive, accompagnée de Canada’s Finest, la version intramurale. Recrutant à chaque rentrée scolaire, les joueurs se voient donnés une nouvelle identité par l’entremise de nouveaux surnoms. De «Terra» à «Sprout», d’«Arrow» à «Canada», personne n’y échappe. Visant à créer un esprit d’équipe dans un contexte aussi absurde que le Quidditch, le pari est réussi puisque l’équipe compétitive se hisse régulièrement au rang des meilleures équipes mondiales (oui, mondiales). Et en y pensant deux fois, l’architecture de McGill ne vous rappelle-t-elle pas un tout petit peu les tours de Poudlard? 

L’article Volo Ergo Sum, le Quidditch à McGill est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Sport 101: Introduction aux équipes sportives montréalaises https://www.delitfrancais.com/2016/09/13/sport-101-introduction-aux-equipes-sportives-montrealaises/ Tue, 13 Sep 2016 17:53:34 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=25581 Des partisans qui saignent bleu, blanc, rouge Commençons par la base. Montréal, c’est hockey! Si tu l’ignorais, alors tu dois vraiment être étranger au sport car Montréal est incontestablement la capitale mondiale du hockey sur glace. L’équipe de la métropole, les Canadiens de Montréal, est effectivement la plus vieille et sans doute la plus célèbre… Lire la suite »Sport 101: Introduction aux équipes sportives montréalaises

L’article Sport 101: Introduction aux équipes sportives montréalaises est apparu en premier sur Le Délit.

]]>

a-football
Mahaut Engérant | Le Délit

Des partisans qui saignent bleu, blanc, rouge

Commençons par la base. Montréal, c’est hockey! Si tu l’ignorais, alors tu dois vraiment être étranger au sport car Montréal est incontestablement la capitale mondiale du hockey sur glace. L’équipe de la métropole, les Canadiens de Montréal, est effectivement la plus vieille et sans doute la plus célèbre franchise de hockey au monde.

Je dois t’avertir (et tu le réaliseras très certainement par toi-même) que les partisans du Canadiens éprouvent pour leur club un amour passionné, voire excessif, relevé d’un fanatisme sincère et fougueux. Ne t’avise donc jamais de critiquer le club en compagnie de purs et durs! L’équipe tricolore est effectivement une immense source de fierté pour les montréalais, elle qui s’avère être la plus titrée de toute l’histoire de la Ligue nationale de hockey (LNH) avec vingt-quatre coupes Stanley. Il faut toutefois préciser que les Canadiens n’ont remporté aucune coupe au cours des deux dernières décennies… La plupart ont été remportées alors qu’il n’y avait qu’une poignée d’équipes dans la ligue, de quoi faire taire les fanatiques qui encensent un peu trop leur club adoré.

Tant qu’à parler de faux pas à ne pas commettre en présence de partisans du Canadiens, évite de choisir le numéro 76 dans quelque activité que ce soit… C’est que le flamboyant et adoré défenseur des Canadiens qui arborait le numéro 76, P.K. Subban, a été échangé à Nashville cet été, semant toute une commotion à Montréal. À la place de celui-dont-on-ne-doit-plus-prononcer-le-nom, opte plutôt pour le numéro 31, celui du portier des Canadiens, Carey Price. Il s’agit là d’un choix plus judicieux puisque, pour plusieurs, les espoirs de rapatrier la coupe Stanley à Montréal repose sur les épaules (ou plutôt sur les jambières) de Carey Price, lui qui a été nommé meilleur joueur de la LNH en 2015.

Finalement, si tu as vécu une partie de ta vie à Boston ou à Toronto, c’est le genre de détail à omettre lorsque tu te présentes à un montréalais, vu la rivalité de longue date qui perdure entre les Canadiens et ces deux clubs.

Ah! J’oubliais. Il est fort probable qu’après une série de victoires des Canadiens tu entendes les montréalais scander «Ça sent la coupe!». C’est un classique! N’y porte pas attention. Si tu as bien suivi mon article, les Canadiens n’ont pas remporté de coupe Stanley depuis plus de vingt ans!

L’Impact de Montréal et la Drogbamania

À présent, parlons soccer. Oui, ici on dit soccer, pas foot. Il va falloir s’habituer chers amis français! Bon… vous me voyez venir avec la Major League Soccer (MLS), la principale ligue d’Amérique du Nord. Certes, ce n’est pas le calibre des grands championnats européens, mais le niveau ne va qu’en s’améliorant d’année en année. Et oui, c’est en partie grâce à la venue de joueurs de renommée internationale tels que les Giovinco, Pirlo, Villa et Gerrard. À Montréal, c’est nul autre que la légende ivoirienne, Didier Drogba, que l’Impact de Montréal a su attirer pour se donner des chances de rafler les grands honneurs. Et c’est assurément un pari remporté puisque Drogba a su faire vibrer le Stade Saputo comme jamais auparavant. Après avoir mené les siens en demi-finale d’association la saison dernière avec une récolte impressionnante de 11 buts en 9 matchs, beaucoup repose sur les épaules de Drogba en cette fin de saison. Espérons pour l’Impact et ses partisans que son influence demeurera tout aussi percutante en séries éliminatoires que l’an dernier.

Autres joueurs percutants, mais qui sans surprise se retrouvent dans l’ombre de l’éléphant ivoirien: Nacho Piatti, l’un des meilleurs joueurs de la présente campagne avec ses dribbles et passements de jambes à étourdir les défenses adverses, et en défense Laurent Ciman, le «Général» comme on le surnomme ici, récipiendaire du titre de défenseur par excellence de la MLS la saison dernière.

Les Alouettes de Montréal: présentement, c’est pénible

En définitive, il y a les Alouettes, l’équipe de football (oui, cette fois américain!) de la métropole montréalaise. Je ne pourrais mieux employer «en définitive» puisque l’équipe vient de se faire surclasser par l’Impact de Montréal en terme de popularité. La raison? Disons seulement que les dernières saisons des Alouettes étaient véritablement à l’image d’une alouette: de monter très haut dans le ciel et de se laisser tomber brusquement vers le sol telle une pierre! Depuis la retraite du quart-arrière étoile Anthony Calvillo, l’équipe semble avoir perdu ses repères et elle souffre énormément dans la Ligue canadienne de football (LCF).

La LCF? Je vous explique. C’est un peu comme le petit frère de la National Football League (NFL), la ligue de football étasunienne. Tous les joueurs prometteurs qui ne se taillent pas un poste avec une équipe de la Nationale américaine finissent par jouer dans la LCF. Pour ainsi dire, malgré un niveau de jeu assez relevé, la LCF ne peut rivaliser avec la NFL. 

L’article Sport 101: Introduction aux équipes sportives montréalaises est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Le Roi est mort, vive le Roi! https://www.delitfrancais.com/2016/07/06/le-roi-est-mort-vive-le-roi/ https://www.delitfrancais.com/2016/07/06/le-roi-est-mort-vive-le-roi/#respond Wed, 06 Jul 2016 20:51:28 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=25399 Le départ inattendu de P.K. Subban attise les passions à Montréal.

L’article Le Roi est mort, vive le Roi! est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Un séisme a frappé Montréal le 29 juin dernier, lorsque Marc Bergevin, le directeur général des Canadiens de Montréal, a annoncé l’échange du spectaculaire et flamboyant P. K. Subban aux Prédateurs de Nashville. L’information a promptement pris des proportions cataclysmiques. Il fallait manifestement une imperméabilité absolue aux médias pour ne pas être au courant de la nouvelle qui venait de bouleverser la capitale mondiale du hockey sur glace.  Les amateurs, sur toutes les plateformes, et la ville, étaient divisés.

Pour les quelques particuliers qui ne le connaissent pas, Pernell Karl «P. K.» Subban — ou simplement P. K.était le visage incontesté du sport professionnel à Montréal. Sur la glace comme à l’extérieur, le populaire numéro 76 des Canadiens de Montréal (CH) faisait toujours jaser de lui. On le connaissait pour ses prouesses vertigineuses, mais son assurance imperturbable le rendait aussi souvent fautif de maladresses. À l’extérieur, il était tout aussi le maître du spectacle. Il comprenait parfaitement les rouages qui façonnent une personnalité publique aujourd’hui. Il était impliqué tant sur les réseaux sociaux que sur la scène culturelle de Montréal: sa notoriété n’a jamais cessé de croître. Nous ne pouvons également pas manquer de mentionner son implication sociale. De nature généreuse, il a fait un don de $10 millions à l’Hôpital pour enfants de Montréal, un geste qui a été sa façon de redistribuer à la communauté, après la signature d’un contrat de 8 ans d’une valeur de 72 millions de dollars avec le CH.

Vous remarquerez que nous parlons de P.K. au passé dans ce texte, comme s’il était mort. Car pour la grande majorité des partisans du Canadien, il l’est désormais! Les fans du CH pardonneront-ils un jour à Marc Bergevin d’avoir échangé le chouchou de la métropole montréalaise? Les prochaines années nous le diront, mais il ne faut pas non plus oublier que le nouveau venu n’est pas un simple inconnu dans le monde du hockey!

Subban aura de grands souliers à chausser à Nashville. Notamment vis-à-vis de l’ex-capitaine des Prédateurs de Nashville, Shea Weber, triple finaliste du trophée Norris remis au défenseur de l’année dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Il a totalisé 166 buts, 277 passes et 443 points en 763 parties, ce qui témoigne d’une certaine constance. On comprendra que les partisans des Preds ne sont pas plus heureux de voir leur joueur de concession quitter l’équipe en direction de Montréal.

Cette transaction pourrait d’ailleurs avoir la conséquence d’aliéner plusieurs partisans des Canadiens qui ne juraient que par P. K. Subban, pour ses exploits sur la glace comme en dehors.

Ils nous ont piqué Subban!

Tout d’abord, Weber, 30 ans, est légèrement plus âgé que Subban, 27 ans. Cela n’enlève rien au canon qui s’amène à Montréal vu sa forme resplendissante à l’heure actuelle. Cependant, le long contrat de Weber, à coup de 8 millions par année, fera possiblement mal à la masse salariale des Canadiens lorsque le nouveau venu entamera la deuxième moitié de sa trentaine. De son côté, Subban a certainement les meilleures années de sa carrière devant lui, lui qui impressionne déjà depuis quelques saisons. Lors des dernières séries éliminatoires, alors que les Prédateurs de Nashville faisaient face aux Sharks de San Jose, on a pu voir que Weber avait parfois beaucoup de difficulté à suivre le rythme et qu’il n’était plus un jeune défenseur dans la vingtaine. C’est là le plus gros risque de cette transaction: Weber est un excellent défenseur, mais il semblerait avoir plafonné, et ses performances risquent de ne plus être aussi bonnes dans quelques saisons. La transaction s’inscrit dans une vision victorieuse dans le court-moyen terme pour le CH, dans l’hypothèse où Weber parviendrait à aider les Canadiens à remporter une Coupe Stanley. D’ici là, la direction et les partisans n’auront que faire de ses dernières saisons. Cependant, si le CH devait échouer dans sa tentative de gagner dans les prochaines saisons, et que les performances de Weber venaient à se détériorer, on ne pourrait que proclamer les Prédateurs vainqueurs de cette transaction houleuse.

Dans un tout autre ordre d’idée, et c’est assurément là où la transaction fera le plus de mal au CH, Subban était vendeur — très vendeur même. De fait, le maillot arborant le numéro 76 du talentueux défenseur du Canadien est l’un des maillots s’étant le plus vendus au cours des dernières saisons, non pas uniquement à Montréal, mais au sein du marché nord-américain tout entier! Au-delà du talent brut de P. K., il n’est certainement pas insensé d’affirmer que sa personnalité flamboyante y est pour quelque chose… Subban a effectivement un sens aiguisé du ­show-biz. Ainsi peut-on dire que d’un point de vue marketing, la méga-transaction du 29 juin dernier pourrait rapporter davantage aux Prédateurs qu’aux Canadiens. Cette transaction pourrait d’ailleurs avoir la conséquence d’aliéner plusieurs partisans des Canadiens qui ne juraient que par P. K. Subban, pour ses exploits sur la glace comme en dehors. Pour plusieurs partisans du CH, il n’y avait effectivement que deux raisons de les suivre: les arrêts spectaculaires du numéro 31, Carey Price, et les présences époustouflantes du numéro 76.

S’il a souvent soulevé les passions, il a aussi déçu à maintes reprises. Son habitude de tenter de transporter la rondelle d’un bout à l’autre de la patinoire lui a attiré autant d’éloges que de critiques.

Shea Weber: la solution?

Il faut toutefois regarder l’autre côté de la médaille. En effet, Marc Bergevin a tout de même acquis un véritable joueur de concession en retour de Subban. Même si Shea Weber a 30 ans, soit 4 ans de plus que P.K., les experts s’entendent pour dire qu’il s’agit d’un joueur plus complet, et surtout qui possède plus d’expérience dans la LNH.

Shea Weber a gagné la médaille d’or aux Olympiques à deux reprises en tant que représentant du Canada (2010 et 2014), et contrairement à Subban, il a eu beaucoup plus de temps de jeu. En effet, si ce dernier en était à ses premiers Jeux olympiques en 2014, il n’a disputé qu’un seul match de tout le tournoi, alors que Weber était dans l’alignement pour toutes les rencontres. Il est de plus beaucoup plus fiable en défense.

À l’opposé, l’ex-numéro 76 des Canadiens, pour chaque jeu spectaculaire qu’il livrait, commettait également un nombre considérable de bourdes défensives. S’il a souvent soulevé les passions, il a aussi déçu à maintes reprises. Son habitude de tenter de transporter la rondelle d’un bout à l’autre de la patinoire lui a attiré autant d’éloges que de critiques. De plus, si P. K. a un lancé-frappé foudroyant, celui de Weber l’est encore plus. De même que pour leur repli respectif.

Weber ayant été le capitaine des Prédateurs de Nashville depuis 2010, il sait faire preuve de leadership, tandis que l’on reprochait à Subban ses célébrations exagérées. Son showmanship démesuré, et son trop-plein d’énergie pouvaient en irriter certains. On parle notamment de tensions avec son capitaine à Montréal, Max Pacioretty.

 

Et maintenant ?

Néanmoins, l’échange est définitivement une réalité, et le CH se doit de passer à autre chose. Il y a un nouveau général à la ligne bleue, et les rondelles qui iront vers le but passeront désormais sur la palette du bâton de Shea Weber. Nashville nous a piqué Subban, qui ira maintenant débuter sa carrière de chanteur country, faire du rodéo et jouer dans un marché avec beaucoup moins de pression. Pour ce qui est de Montréal, le nom de Shea Weber se francise bien (Chez Weber), il est même idéal pour un nouveau restaurant au Vieux-Port, et qui sait, son lancer-frappé nous mènera peut-être une ou plusieurs parades de la Coupe Stanley dans les prochaines années.

L’article Le Roi est mort, vive le Roi! est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
https://www.delitfrancais.com/2016/07/06/le-roi-est-mort-vive-le-roi/feed/ 0
Euro 2016: tout sauf du sport? https://www.delitfrancais.com/2016/06/17/euro-2016-tout-sauf-du-sport/ https://www.delitfrancais.com/2016/06/17/euro-2016-tout-sauf-du-sport/#respond Fri, 17 Jun 2016 16:00:55 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=25370 Reflexions sur l'Euro 2016.

L’article Euro 2016: tout sauf du sport? est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
L’Euro 2016 débute en France dans un contexte difficile, dont il a du mal à se détacher.

La presse, française comme étrangère, se plaît à le répéter: cet Euro, c’est bien plus que du football, va bien au-delà de l’enjeu sportif. Pour une société française aux moult tumultes, c’est une échappatoire possible aux grèves, inondations et menaces terroristes auxquelles répondent le terrain et son ballon rond. Il faut que la France se fasse belle même, pour ces hordes de supporters venant de toute l’Europe, auxquels il ne faudrait pas donner une mauvaise image du pays. Il serait dommageable pour la société d’avaler la notion préconçue d’une France anti-réformiste et perpétuellement en grève, qui semble être propre à de nombreux organismes de presse étrangers.

Forte politisation

Ainsi, politiques de tout bord tentent de «récupérer» un événement dont la popularité contraste fortement avec celle de la classe politicienne française. Tous, sauf l’extrême droite, qui dit ne pas reconnaître dans cette équipe de France bigarrée une image représentative de la patrie.

Rien d’étonnant donc à ce que toute une société retienne son souffle, un bon résultat de l’équipe nationale serait une aubaine. Sûrement, cela redonnerait un élan à l’économie, cela revigorerait une nation divisée, qui sort d’une année difficile marquée par une actualité terrible. Le sport, la meilleure des catharsis à grande échelle, pour exorciser une peur qui remonte au 7 janvier 2015 mais aussi au 13 novembre et l’attentat échoué du stade de France – les terroristes ayant failli à rentrer dans l’enceinte. Du moins au plus optimiste, de ceux même qui relativisent les possibles retombées économiques ou psychologiques d’une simple compétition sportive, tous conviennent de l’importance extraordinaire de cet Euro.

Le miroir d’une société

Après l’Euro ukrainien en 2012 et le mondial brésilien de 2014, l’Euro 2016 se voit lui aussi affublé d’une dimension politique et sociale majeure. L’équipe de France, favorite car à la maison, s’engage ainsi dans la compétition sous le poids d’une pression démesurée. S’y ajoute une récente polémique autour des intentions prétendument xénophobes du sélectionneur Didier Deschamps, qui aurait cédé, selon un joueur français d’origine algérienne non-sélectionné pour cause de démêlés judiciaires, face à des pressions racistes. Un tel débat paraît absurde, le monde du football — et du sport — est ce qui s’approche le plus d’une méritocratie, un joueur y monte les échelons grâce à son talent. En témoigne la présence dans cette équipe de France de plusieurs joueurs qui, voilà quelques années, labouraient les terrains de divisions françaises inférieures (Ligue 2, Nationale), et qui ne doivent qu’à leur travail leur réussite. Le problème du racisme en France est une situation grave et indéniable. Indépendamment de cette réalité, qu’un simple événement sportif donne lieu à une polémique futile et destructrice est révélateur d’un climat social tendu. L’Euro 2016, déjà porteur des espérances d’une nation, cristallise aussi ses peurs et ses fractures.

Les plus mécontents seront peut-être ceux qui par nature se désintéressent du football ou du sport professionnel dans son ensemble. Ils auront de bonnes raisons de se retrouver frustrés de la frénésie que provoque l’Euro. La disproportion entre l’Euro comme événement sportif et les attentes qu’il suscite doit en effet sembler irrationnelle à un observateur dépassionné.

Quel qu’en soit l’issue, cet Euro aura démontré, une nouvelle fois, à quel point le sport, et le foot tout particulièrement, se prête à la politisation, s’adaptant à l’actualité, celle des rues de Rio comme de Paris. L’importance qui lui est conférée par chaque frange de la société, de la classe politique aux classes populaires, tant irrationnelle soit-elle, nous interdit de considérer cet Euro 2016 comme simple événement sportif, que cela plaise ou non.

L’article Euro 2016: tout sauf du sport? est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
https://www.delitfrancais.com/2016/06/17/euro-2016-tout-sauf-du-sport/feed/ 0
Le sport bafoué https://www.delitfrancais.com/2016/04/05/le-sport-bafoue/ https://www.delitfrancais.com/2016/04/05/le-sport-bafoue/#respond Tue, 05 Apr 2016 06:09:10 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=25315 Entre l’Euro 2016 et les J.O., seul le sportif de canapés en sort gagnant.

L’article Le sport bafoué est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
Cet été se profilent deux grands raouts internationaux du sport et du spectacle: le championnat d’Europe de football, l’Euro 2016, en France, et les Jeux Olympiques d’été à Rio de Janeiro. Les amateurs de gavage télévisuel s’en donneront à cœur joie, du 10 juin au 10 juillet pour l’Euro 2016, et du 5 au 21 août pour les Jeux Olympiques. Toutefois, l’avènement du sport-spectacle et de ses dieux du stade ne saurait cacher  l’univers sportif gravement inégalitaire et traversé des saillantes questions éthiques et sociales qu’il entretient, alors que des centaines de millions de spectateurs suivront leurs exploits devant leurs  petits écrans. 

En 2010, selon une enquête de la firme Ekos pour «Sport Canada», le revenu annuel moyen d’un athlète canadien est de 38 000 dollars par an. Pour ceux d’entre eux qui pratiquent des disciplines considérées comme «mineures» (arts martiaux, lancers et sauts athlétiques, voile, etc.), ces évènements mondiaux et surmédiatisés constituent leur unique quart‑d’heure de célébrité quadriennal . Une récompense après quatre ans de dur labeur, souvent à jongler entre activité professionnelle et activité sportive. Et encore, la situation de ceux non-sélectionnés pour les Jeux Olympiques est bien plus précaire.

La patrie reconnaissante

Alors que certaines stars multimillionnaires du basketball américain (NBA) ne daignent pas représenter leur nation en compétition, plusieurs interrogations se posent. La patrie est-elle redevable envers ces sportifs de haut niveau, dont un comportement exemplaire est attendu, et dont la gloire personnelle déteint fortement sur leur pays? Si oui, ne faudrait-il pas plus se soucier d’eux? Car il y a un abîme entre le quotidien de la grande majorité des sportifs de haut niveau — l’échelon en-dessous de sportif professionnel, non reconnu par la loi française — et celui du sportif qui fait occasionnellement la une de votre quotidien. Ce sont des soucis qui concernent tous les sports: même si l’on ne verra probablement aucun footballeur précaire sur les terrains de  l’Euro 2016, nombreux sont les joueurs semi-professionnels ou amateurs qui se vouent à leur passion sans en tirer de quoi vivre.

La patrie reconnaissante à ses sportifs, mais aussi à la pyramide les soutenant et ayant favorisé leur éclosion, et explosion au plus haut niveau. Certaines nations verront dans le sport un moyen idéal de projeter leur puissance et d’asserter leur supériorité, et le financeront à ces vues tel que la Russie et la Chine. Contrairement à la culture, le sport est un soft power (une forme de pouvoir indirect, ndlr) qui témoigne d’une domination physique et tactique à l’image de l’homo sovieticus en temps de guerre froide.

Charlie

Le sport: catalyseur de tension sociale ?

Les projecteurs qu’attirent ces manifestations sportives gargantuesques peuvent parfois être détournés par d’autres, sociales celles-ci. Le Brésil, déjà, en avait fait l’expérience, lors de «sa» Coupe du monde de football, en 2014, lorsque des millions de manifestants étaient descendus dans la rue pour protester contre un gouvernement qui, dans un contexte économique difficile, arrosait généreusement plusieurs projets de construction de stade. Plus récemment, la mort de plusieurs milliers — aucun chiffre officiel n’a été divulgué de la part des autorités — de travailleurs immigrés, réduit en «esclavage» — selon les dires de la presse internationale — sur les chantiers de la coupe du monde de football 2022 au Qatar a suscité des manifestations à travers le monde.

Voilà donc des évènements de joie et de communion nationale pollués par de nombreux scandales : corruption au sein de la  Fédération Internationale de Football Association , une utilisation politique du sport, une starification et  de l’argent, d’origine souvent trouble, coulant à flot. Sans oublier les sujets dont la presse ne parle que peu, car sans doute moins croustillants, tels que la précarité dans laquelle se trouve la majorité des sportifs de haut niveau. Pour certains, cela gâchera la fête, alors que ces compétitions sportives peuvent distraire d’une triste actualité et rassembler une nation divisée.

L’article Le sport bafoué est apparu en premier sur Le Délit.

]]>
https://www.delitfrancais.com/2016/04/05/le-sport-bafoue/feed/ 0